Investir en ETF : retour d’expérience

Cela fait sept ans que mon épouse et moi nous sommes lancés sérieusement dans le monde de l’investissement, plus précisément avec des ETF (Exchange-Traded Funds). Aujourd’hui, notre portefeuille d’ETF vaut 567 000 €, et les leçons apprises au cours de cette période sont aussi précieuses que l’argent lui-même.

Je partage certaines de ces leçons avec vous dans l’espoir de vous aider à éviter certaines des erreurs que j’ai commises !

Leçon N°1 : La simplicité est la clé

Quand nous avons commencé à investir en janvier 2017, notre connaissance de la bourse était assez limitée. Nous avons donc appris les bases et été convaincus par la gestion indicielle, notamment en privilégiant les ETF au stock picking.

Notre premier portefeuille en revanche étant sur-diversifié. Nous avons réparti notre argent sur pas moins de seize ETF différents, chacun souhaitant ajouter une petite touche géographique ou sectorielle. Nous étions tombé dans l’un des écueils classiques, alors même que nous faisions, sur le papier du moins, confiance à la gestion indicielle. Nous pensions que nous serions capables de faire mieux que le marché en choisissant les bons secteurs et les bonnes zones !

Fin 2018, nous avons décidé de simplifier encore plus les choses en n’achetant que deux ETF : un ETF actions (sur le MSCI World) et un ETF obligataire. C’est un meilleur suivi et moins de charge mentale !

Leçon N°2 : Il n’y a jamais de bon moment pour investir

S’il y a une chose que j’ai apprise en investissant, c’est que le « timing parfait » n’existe pas. Il y a toujours quelque chose de nouveau à craindre chaque année. Si nous avions écouté les gros titres, nous serions encore sur la touche aujourd’hui, attendant le bon moment pour entrer sur le marché.

Heureusement, nous ne nous sommes pas laissés influencer et avons opté pour une simple stratégie d’achat régulier (DCA comme disent certains), y compris pendant la crise du COVID. Oui, nous avons connu des moments difficiles, comme une baisse de 5,2% en 2018 et de 13,3% en 2022. Mais ces corrections font partie du parcours et sont impossibles à prédire. Si vous investissez à long terme, disons au moins cinq ans, idéalement dix ans ou plus, cela ne devrait pas avoir d’importance.

En corollaire : la patience est un atout essentiel.

Investir passivement dans un indice boursier mondial d’actions via un ETF peut sembler simple, mais s’en tenir à cette stratégie n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Il y aura de nombreux moments où vous aurez l’impression de perdre du temps en gardant votre ETF ennuyeux, alors que le marché stagne ou baisse. Or, il faut tenir bon ! L’investissement n’a pas à être distrayant ou amusant.

Leçon N°3 : Les dividendes ne sont pas si importants

Quand on choisit des ETF, il est crucial de comparer la performance totale sur de longues périodes, c’est-à-dire les dividendes et les gains en capital réunis. Le rendement total de votre investissement est ce qui compte le plus pour atteindre vos objectifs financiers. Certes, la perception régulière de dividendes peut avoir un effet psychologique positif, en incitant certaines personnes à continuer à investir pour augmenter ce flux de trésorerie, mais finalement, ils sont inclus dans la performance des ETF capitalisants. Au final, cela revient au même.

Leçon N°4 : Les frais sont importants, jusqu’à un certain point

Les ETF nous permettent de diversifier notre investissement en achetant des milliers d’actions tout en payant des frais très bas. Cependant, une fois que vous avez choisi des ETF global avec des frais inférieurs à 0,20 %, il est inutile de chercher à réduire encore plus ces frais. D’autant plus que la performance relative des ETF n’est pas uniquement liée aux frais !

Leçon N°5 : Ayez un fonds d’urgence, une épargne de sécurité

Tout le monde devrait avoir un fonds d’urgence. Votre fonds d’urgence ne doit pas être investi dans des actifs risqués comme les actions ou les ETF, qui pourraient perdre de la valeur au moment où vous avez besoin de l’argent, mais dans des produits sécurisés destinés à l’épargne de précaution : Livret A ou assurance-vie avec fonds en euros. Mon épouse et moi aimons garder au moins six mois de dépenses courantes en produits sécurisés.

Ces leçons ont été apprises au fil du temps, parfois de manière difficile. Mais je vous garantis que j’aurais aimé les connaître plus tôt !

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