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gain et risque en trading

Rapport gain / risque : les vraies questions à se poser en trading

gain et risque en trading

Sur quoi se baser pour évaluer son trading et se fixer des objectifs d’amélioration ?
% de réussite ? rapport gains moyens sur pertes moyennes ? Drawdown (perte maximum) ?…

Ce que le trader doit viser c’est un gain moyen qui lui permette sur le long terme de financer les pertes qu’il va rencontrer inévitablement. Quand on entre en position l’important n’est pas tant le rapport entre gain visé et perte potentielle mais la PROBABILITE que mon trade soit gagnant. Je peux viser 20 pts avec un stoploss de 50 pts, ce n’est pas un problème si je suis une stratégie qui me donne sur le long terme 80% de réussite et qui, pour les 20% perdant, me permets, sans forcément attendre le stoploss, de sortir souvent en petites pertes (exemple : sortie sur pullback après cassure d’un niveau d’anticipation) et très rarement avec la perte maximale fixée (le stoploss initial).

Par rapport aux multiples questions citées en début d’article, la réponse est, de mon humble point de vue, une combinaison de tous ces facteurs. Pour ma part je conseille d’enregistrer tous ses trades, d’en établir des statistiques qui permettent d’identifier ses points faibles.

Exemples de points faibles : trades gagnants trop faibles par rapport aux trades perdants, taux de réussite trop faible (dans ce cas il faut revoir sa copie au niveau stratégie de trading)…
Pour moi un critère discriminant est d’avoir au minimum une stratégie qui permette 80% de réussite sinon psychologiquement la stratégie n’est pas jouable sereinement sur du long terme. Ensuite un rapport gains moyens sur pertes moyennes qui permette d’être gagnant sur le long terme.

Personnellement, pour pouvoir enregistrer mes trades je me suis basé sur le fichier Excel distribué gratuitement par Rob Booker sur son site internet : http://www.robbooker.com/woodchuck/Turbo_Tester.xls . Il permets d’établir des statistiques fines de ses trades et d’identifier en un clin d’oeil son ou ses points faibles.

Bons trades à tous et n’hésitez pas à poser vos questions et réagir.

le risque en bourse

Facteurs de risque en bourse

le risque en bourse

La notion de risque quand on investi à LT en actions est plus subtile qu’il n’y parait.

1/ tout investissement en actions est risqué… après, c’est juste une différence de niveau, pas de nature entre une action perçue comme risquée et une autre perçue comme sure

2/ un bon investissement est un investissement ou le risque pris est plus que compensé par le faible prix

ET DONC, un bon investissement A MES YEUX n’est pas un investissement peu risqué… ou très risqué… ou entre les deux

==> AMHA le critère véritablement pertinent à LT est le triplet prix / potentiel / risque.

Aussi, je préfère de très loin les investissements ou le risque est bien visible et déjà bien intégré au prix… et si possible TRES LARGEMENT intégré au prix 😀 … plutôt que des sociétés qui vont (apparament) très bien, qui sont considérées par la majorité comme pas, peu risquées… et ou le risque est en réalité possiblement TRES sous-estimé par le marché (exemple : Enron, Madoff, les bancaires ces dernières années)

BREF: la vrai difficulté une fois qu’on a compris tout cela est d’apprendre à pricer, comparer, arbitrer aussi justement que possible des profils de risque/potentiel possiblement très différents… et pour bien faire d’en sélectionner un certain nombre qu’on choisira justement de nature différentes ==> sur mon portif réel mon horizon de placement est supérieur à 7 ans… mais dans la pratique je m’autorise disons 10-20% d’opérations à CT… le reste étant investi à plus MT / LT avec quelques startups que je peux garder 7-10 ans si il faut… beaucoup de valeurs de croissance ou recoveries que je peux également conserver longtemps si besoin, disons 2 à 5 ans… plus quelques valeurs défensives bien liquides qui sont là par soucis de diversification mais aussi pour pouvoir les vendre vite lorsque nécessaire…

Dans le détail il y a des types de risques que j’aime et d’autres que je n’aime pas.

* je n’aime pas ==> risques liés au bilan: dettes importantes notamment, mais aussi survaleurs supérieures aux FPs ou pas loin, surtout si il y a des dettes mêmes faibles… ça je sais faire… même si on peut toujours se tromper…

* je n’aime pas ==> risques liés à un management incompétent, ou pire… moins facile à évaluer que le bilan mais tout aussi important… attention toutefois à la paranoia dans ce domaine… mais attention aussi à ne pas gober n’importe quoi… pas évident de trouver le juste milieu EN PLUS d’évaluer correctement les équipes de direction… un des points ou j’essaie de progresser…

* je n’aime pas ==> risques liés à une concurrence exacerbée, notamment de la part de pays à faibles couts…

* je n’aime pas ==> risques liés à un environnement juridique inconnu… société étrangères notamment… et a fortiori sociétés basées dans des pays de droits exotiques (pour moi): Russie, Chine, Afrique, Caraibes, etc.

* j’aime ==> risques liés à la faible notoriété boursière de la société, à un passé difficile… bien voir que si le reste s’améliore ça s’arrange en général assez vite… disons en quelques semestres de newsflow positif… et sinon ben la faible notoriété était déjà pricée de toute manière… donc guère de soucis avec ça: rien à perdre tout à gagner en terme de valorisation boursière (tout l’inverse des boites considérées comme parfaitement saines et qui changent de statut pour le pire)

* j’aime modérément ==> risques liés à la présence d’un vendeur qui fait chuter le cours… en général c’est mauvais signe, mais pas toujours… et notamment lors des phases de chute des marchés ça peut ne vouloir strictement rien dire au plan fondamental (un fond ou un particulier contraint de vendre)… et donc ça crée des opportunités formidables si la boite est en fait pérenne… mais ça peut aussi être un insider qui dégage vite fait avant une mauvaise nouvelle à venir…

* j’aime ==> risques liés à la petite taille de l’entreprise, à la faible liquidité boursière… si c’est une société en forte croissance (startup ou autre techno), ca s’arrangera tout seul au bout de quelques années ==> on aura à la fois un gain objectif lié au passage du seuil de rentabilité, puis effet de levier sur le résultat… le tout accompagné d’un grossissement de la CB qui fait disparaitre progressivement le coté microcaps et donnera envie aux fonds de rentrer… ça se fait tout seul MAIS sur plusieurs années… faut juste pas être pressé de sortir… si par contre ça foire… ben ça foire, c’est la vie… d’ou l’intérêt de bien diversifier de manière à pouvoir tolérer sans soucis un taux d’échecs normal.

* j’aime BEAUCOUP ==> risques liés à un projet industriel à TRES LT et avec risque d’échec statistiquement important (exemple: biotechs) ==> pénurie d’analystes compétents en France (biotechs et technos en général comparé aux US ou au Royaume Uni)… ce qui fait que les bons dossiers ne sont pas forcément beaucoup plus chers que les mauvais… les news sont pricées avec retard, voire mal pricées (excellent ça pour un particulier très réactif dans mon genre)… peu de particuliers souhaitent s’y risquer… du coup les cours sont globalement tirés vers le bas… et la rentabilité à LT vers le haut… même en tenant compte des déchets inévitables… et en prime le contexte est favorable: aucun risque de perte de CA du fait de la crise… vu que, pour les biotechs notamment, le CA (autre qu’accord de licences) est généralement nul durant la LONGUE phase de développement…

CONCLUSION: dans tous les cas le risque pris DOIT être TRES LARGEMENT compensé par un faible prix et un TRES FORT potentiel… qu’il reste à chacun à mesurer de son mieux… et c’est bien là que réside la difficulté… et la source de surperformances à LT… car sans difficulté il n’y aurait pas de surperformances possible à LT… tout serait déjà en gros pricé comme il faut… et cette approche ferait autant que le marché sur la durée…

N.

diversifier son portefeuille

Eloge de la diversification en bourse

diversifier son portefeuille

diversifier son portefeuille

La plupart des investisseurs expérimentés, des conseillés financiers et des ouvrages pour débutants conseillent de bien diversifier son portefeuille plutôt que d’investir sur seulement 1 ou 2 actions. Mais que veut dire bien diversifier ? En pratique les avis divergent sur le nombre optimal de lignes dans un portefeuille. Pour un gérant professionnel le nombre de lignes dans un fond action est le plus souvent compris entre 30 et 200. Mais combien de lignes pour un particulier gérant son portefeuille d’actions en direct ? La réponse dépend de son style de gestion, mais c’est aussi une affaire de gout, de temps disponible, et c’est également lié aux types d’actions achetées.

Pour ma part je considère que 30-40 lignes en portefeuille est optimal étant donné MON STYLE DE GESTION… mais quand on débute 10 à 20 lignes est surement préférable.

Mais au fait, pourquoi je diversifie autant ? Pourquoi je ne me concentre pas sur seulement 10 ou 20 lignes ?

Il y a plusieurs raisons:

* 30-40 lignes me permettent de diversifier à la fois les horizons de placement, les liquidités, et les profils de risque

* 30-40 lignes me permet de sélectionner une large palette de valeurs du ML dans la mesure où il est ENCORE MOINS raisonnable avec le ML qu’avec des midcaps standard de concentrer ses avoirs sur juste quelques lignes…. sans compter que sur le ML il peut être extrêmement long de se créer des grosses lignes sans peser sur les cours.

* se souvenir que 30-40 lignes ne veut pas dire des lignes toutes de taille identique, mais au contraire quelques grosses lignes (convictions fortes, valeurs liquides ou accumulées depuis longtemps)… des moyennes…. et des petites qu’on n’a pas besoin de suivre tout les jours, et sur lesquelles se tromper ne sera pas grave… mais qu’on garde pour être sur de ne pas perdre de vue la valeur, quitte a renforcer sur repli a l’occasion et quand on aura davantage compris la société et ses perspectives.

* ET PUIS SURTOUT, il est plus facile de faire PEU d’erreurs que de ne pas faire d’erreurs du tout… la conséquence est qu’avec 20-40 lignes et avec un même ratio d’erreurs, l’impact négatif des erreurs sera certes identique au bout du compte… mais sera reparti dans le temps… et du coup sera plus facile a gérer…

* MAIS ENCORE: avec disons 5 lignes et un taux d’erreurs faible de disons 1 pour 10 pour fixer les choses… on peut en pratique si on n’a pas de bol subir rapidement 1, voire 2, pertes sévères ce qui se traduit par une chute violente du portefeuille global. On peut aussi avoir de la chance et ne rencontrer aucun accident pendant un bout de temps…. Avec 40 lignes, on tend par contre vers un nombre d’échecs forcément assez proche du taux d’erreurs moyen de 4 lignes gravement touchées (ce pourra être 3 ou 5… mais difficilement 0 ou 15) ==> la performance est donc plus régulière et la volatilité du portefeuille moindre.

* BREF sur longue durée et « en théorie » avoir 5 lignes ou 40 ca devrait donner le même résultat toutes choses égales par ailleurs…. MAIS EN PRATIQUE 40 lignes vont nécessairement refléter plus exactement la qualité de votre gestion, et conduire à moins de volatilité dans l’évolution du portefeuille… tandis que 5 lignes vont inclure un ASPECT CHANCE bien plus significatif, et aussi induire une plus grande volatilité.

N.