Graham

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Acadomia: une opportunité?

09.11.06 17:42, lu 1151 fois

Les derniers résultats semestriels d’Acadomia ont fait état d’un CA sur le premier semestre de l’exercice en cours de 15,39m€, en croissance de près de 17% sur celui de l’exercice précédent. Le CA du second semestre de l’exercice 2004/2005 s’élevait à 9,34m€. Si l’on en croit M.Coléon, directeur général d’Acadomia, qui affirmait le 04/06/06 sur BFM radio que l’effet du CPE suscitait un accroissement de la demande de cours de près de 30% et si l’on en croit encore M.Aiach qui annonçait en fin d’été sur la même radio une augmentation notable des stages de prérentrée, on peut légitiment envisager une hausse de CA sur le second semestre d’au moins 20%, soit un CA prévisionnel sur le second semestre de 11,2m€. Le CA annuel prévisionnel peut en conséquence être évaluer à 26,6 m€. Les résultats d’exploitation de ces 5 dernières années progressent chaque année proportionnellement au CA et tendent depuis 3 exercices à s’ajuster à un pourcentage légèrement supérieur à 30% du CA. En considérant, un léger fléchissement de la marge à 29,5% du CA, ainsi que la direction l’a reconnue dans son dernier communiqué le 30 mai et en l’appliquant au CA prévisionnel, on parvient à un résultat d’exploitation prévisionnel de 7,85m€.
A partir de ces chiffres pondérés et relativement sûrs, on peut s’interroger sur ce que devrait être une valorisation équitable d’Acadomia. Procédons par comparaison. Une société quelconque réalisant une progression régulière depuis de nombreuses années de son CA de 15 à 20% annuellement, avec une préservation à un haut niveau de ses marges (environ 30%) et un retour sur capitaux propres important (supérieur à 20%), sur un marché structurellement porteur vaut ordinairement au moins 10 fois le résultat d’exploitation. Appliqué à Acadomia, à qui l’on doit rajouter la trésorerie excédentaire (prenons la dernière connue : 6,7m€), on obtient une estimation de la valeur fondamentale d’Acadomia à environ 85 m€. Or la valorisation actuelle se traîne à 45m€.
Quelle peut bien être la raison d’une si grande divergence de valorisation ? Les craintes portent sur l’hypothèse de redressements fiscaux conséquents et sur l’appréhension que l’on a des propos des candidats à l’élection présidentielle. Essayons d’évaluer ces risques. Les candidats se livrent à une enchère d’idées neuves. Il est très peu probable qu’aucune action n’en sorte. Pourquoi ? Acadomia participe directement à la structuration d’un marché déréglementé. Ce qui signifie des rentrées fiscales quand jusqu’alors il n’y en avait pas, une protection des salariés, un encadrement de l’activité selon des textes légaux (code du travail et code général des impôts). A enrayer la prospérité des sociétés de services à la personne, l’Etat compromettrait la tendance de structuration réglée et légale d’un pan important et croissant de l’économie française qui contribue notablement à la baisse du taux de chomage pour un effet d’opinion tout relatif et provisoire. Il n’y pas lieu de penser que l’Etat puisse trouver un intérêt à perdre les avantages d’un marché réglementé (augmentation du taux de chômage, baisse de perception d’impôts divers). Cette menace et la crainte qui l’a suit peuvent donc être écartées. Reste le risque des redressements fiscaux. S’il y a effectivement lieu de s’inquiéter sur les provisions qu’a constitué l’an passé (255m€) la société à se sujet, il est nécessaire également de garder la mesure. En premier lieu, il faut mentionner d’une part que la société ne s’en est jamais cachée puisqu’elle en fait un état précis en son rapport annuel. Rien n’autorise, il me semble, à exagérer ce risque et il faut garder confiance en la direction qui précise la faible probabilité de réalisation de ces risques. Il faut mentionner en outre que si les commissaires aux comptes avaient considéré que ces risques étaient de nature à bouleverser l’équilibre des finances de l’entreprise, ils en auraient fait mention, par obligation déontologique et légale, en leur rapport. Or ce n’est pas le cas. Ce risque semble en conséquence être nettement moindre que les craintes qu’il occasionne et qui ont précipité la chute du titre. Envisageons cependant la réalisation de ce risque pour nous persuader que malgré tout Acadomia est bien trop largement sanctionné. L’addition des provisions et du résultat exceptionnel négatif monte à environ 1m€. Supposons encore que la direction se serait trompée dans son évaluation du risque et que ce risque serait avéré, enfin qu’il produirait des effets sur plusieurs années. Les conséquences seraient des redressements fiscaux rétroactifs sur quelques années. Il y a lieu de croire que les tribunaux seraient assez indulgents envers Acadomia, en raison de l’absence de textes réglementaires antérieurs clarifiés. On peut évaluer au pire les effets des redressements fiscaux à 5 à 7m€ étalés sur plusieurs années. On voit bien aussitôt qu’Acadomia n’en serait pas perturbé. Sa trésorerie excédentaire (6,7m€ en 08/2005) y suffirait largement. Revenons à la probabilité de réalisation de cet évènement, au risque de me répéter. D’une part, les commissaires aux comptes ont invalidé ce scénario. En second lieu, la société à l’exception de l’an dernier, n’a jamais pour lors eu à souffrir de ces incidents. Troisièmement, la direction a expliqué ce risque et l’a considéré faible. Il n’y a en conséquence pas lieu de s’alarmer outre mesure. L’annonce des résultats et la prochaine assemblée générale seront l’occasion de clarifier ces points.
Dans tous les cas cependant, Acadomia reste sanctionner par une valorisation actuelle de 45 m€ quand des critères seulement économiques ferait évaluer la valeur fondamentale d’Acadomia à près de 85m€. Pris en compte le risque que j’ai évalué au pire à 7m€, ce qui fait baisser mon estimation de valeur fondamentale à 78m€, Acadomia demeure largement sous-évalué. Alors à la question de savoir si Acadomia est injustement décoté et présente aujourd’hui une réelle opportunité d’investissement, je réponds par l’affirmative. Le potentiel d’appréciation est très important et pourrait se réaliser tôt, dès les premières explications de la direction et l’annonce de probables très bons résultats.
Graham

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  1. Graham a dit:
    2006-11-11 15:51:29

    Ce qu’il faut entendre des propos de Mlle Royal
    Quelques uns se sont troublés des propos de Mlle Royal et y voient une des raisons de la chute du cours d’Acadomia. Je ne crois pas, pour ma part, que ces paroles dépassent le niveau de la démagogie, ni encore qu’elles puissent être suivies d’effets réels. A horizon d’un an ou moins en cas de défaite socialiste, il y a lieu de croire que toutes ces considérations seront oubliées et n’auront plus d’incidence sur le cours d’Acadomia. Pour lors, venons-en à la dispute d’idées !
    La mécompréhension de l’activité professorale de Mlle Royal est complète. Il ne s’agit pas de polémiquer sur la quantité de travail des professeurs de l’éducation nationale. Elle est tout simplement suffisante et ceux-ci ne peuvent pas tout. Aux 18 heures d’enseignement proprement dit, il faut ajouter les heures de préparation et de réactualisation des cours, il faut égaler ajouter les heures de correction des copies scolaires. Un travail de qualité fait rapidement monter les heures de travail totales des professeurs, d’après ces considérations, à 35h par semaine. Si ces mêmes professeurs sont capables, par après, de faire encore des heures supplémentaires de soutien rémunérées, il faut en voir la raison dans la faiblesse des salaires des professeurs et la nécessité qu’ils ont, eux aussi, d’accroître leur faible revenu. Ensuite, les professeurs de l’éducation nationale ne sont en aucun point responsable du nombre disproportionné d’élèves dans les classes scolaires, nombre qui empêche tout suivi individualisé. Les sociétés de soutien scolaire, à l’instar d’Acadomia, répondent à ce besoin. Il s’agit après de savoir laquelle propose le meilleur service. S’agissant, alors, d’accorder s’il est ou non équitable que dans notre République il faille recourir à des entreprises privées pour garantir la réussite scolaire de nos enfants, ce point relève de considérations d’abord morales puis économiques avant d’être politiques. Morale d’abord, parce que simplement les enfants ne peuvent pas être tous égaux naturellement en capacité, et que nécessairement certains réussiront mieux que d’autres. Et cela n’est que la manifestation naturaliste et darwinienne de l’ordre physique et mécanique du monde. Qu’après, il faille atténuer les déséquilibres et les inégalités naturels, c’est un point de morale qui dépend largement de conditions économiques préalables. Le budget de l’éducation nationale est déjà important et ne peut point être accru sans de nouveaux impôts. Ceci n’est point immédiatement envisageable. Ensuite, j’imagine difficilement comment la qualité de l’enseignement dispensé pourrait être accru. Pour connaître quelques professeurs, la charge de travail qu’ils assument, ainsi que leur détermination, je me persuade que l’on ne peut guère perfectionner beaucoup avec les moyens existants le système actuel. Restent alors, comme moindre mal, les sociétés de soutien. Certes, leur existence signifie la défaillance d’un système en déperdition. Il faut bien pourtant accepter les faits. Désormais donc, ce sont les familles qui doivent assumer la charge économique supplémentaire pour garantir la réussite de leur rejeton. Ce système est-il si inéquitable ? Pas tant. Pourquoi ? Les sociétés de soutien scolaire ont principalement pour clients des parents dont la catégorie socioprofessionnelle se range dans les employés/ouvriés. Ce sont eux qui recourent à de tels prestataires de services. Les enfants de cadres sont pour la plus part déjà inscrits dans des collèges et lycées privés, qui délivrent un enseignement de meilleur qualité, ou du moins avec des moyens plus grands. Donc en somme, quasi tout le monde rétribue déjà des acteurs privés pour la scolarité de leur enfant. Il n’y a que les familles les plus pauvres qui ne le peuvent pas. Et là, il en va de la responsabilité de l’Etat et non des entreprises de soutien. On voit par là, comment les entreprises de soutien scolaire participent à l’égalisation des chances puisqu’elles permettent aux classes moyennes d’accéder à un service que jusqu’alors seuls les CSP les plus privilégiées pouvaient obtenir. On voit immédiatement les effets éminemment positifs du plan Borloo et les bienfaits que permet l’octroi des avantages fiscaux. Ils permettent tout simplement aux enfants des classes moyennes d’accéder à un complément de formation qui augmente leur chance de réussite scolaire. L’abrogation des avantages fiscaux supprimerait dans les faits cette possibilité. Elle n’est simplement pas imaginable. D’autre part, il faut bien concéder, outre ce point, que la possibilité de déduction fiscale contribue grandement à la structuration réglementé de ce marché, qui autrement resterait largement irrégulier et le fait d’une économie souterraine. Aussi une analyse plus poussée de cette activité permet de se persuader de ses bienfaits. Remettre en cause cette activité reviendrait à annuler tous les progrès qui ont été accomplis dans l’égalisation des chances des enfants. Enfin, si pour des considérations morales et démagogiques qui défient toute objectivité et si pour raisons de conquête politique, des candidats à l’élection présidentielle venaient à remettre en cause un projet, une activité qui réussissent, à n’en point douter, quand l’un de ceux-là parviendra au pouvoir, la nécessité, les risques de crise sociale, la responsabilité de déstructurer un marché qui a fait ses preuves, l’éloigneront de prendre des décisions inconsidérées. Et si malgré tout, il le faisait, à n’en pas douter, nos amis enseignants s’y opposeraient légitimement et avec efficacité.
    Graham.

  2. Graham a dit:
    2006-11-13 23:02:30

    Comment avec très peu de capital on suscite une baisse?
    En observant bien des volumes qui ont précédé la chute brutale du titre, on trouve une explication rationnelle de la baisse du titre. Cette raison vaut bien autant que toutes les craintes qui animent ce forum, et c’est celle que j’adopte pour expliquer la baisse brutale du titre. Explications :
    Avant le 20 septembre, et ce depuis de nombreux mois, le volume moyen des titres échangés ne dépassait guère souvent le volume de 2000 titres par séance. Le 28 septembre, on observe un accroissement des volumes d’échange anormal à plus de 7000 titres. Le 2/10 6200 titres, le 3/10 7800 titres, le 5/10 16.000 titres, le 6/10 8.800 titres, le 10/10 5.200, le 11/11 8.800, le 13/10 9.300, le 16/10 8.003 , nous sommes déjà sous les 20€ depuis quelques jours. La baisse n’est pas fini le 23/10 17.600 titres sont échangés. On pourrait continuer ainsi longtemps, les séances aux volumes importants se succèdent.
    Ces chiffres et ces dates ne sont qu’un exemple. Au début, par une vente brusque d’environ 30.000 titres (soit à peine plus de 1% du capital), on assèche subitement la demande. Tous les acquéreurs sont satisfaits. Il n’y a plus de demande. Le cours commence à chuter faute d’acquéreurs disposant de liquidité (le titre est peu suivi, cela rend possible ces manoeuvres), nous sommes passés de 24 à presque 20. Puis on entretient la baisse, en mettant à la vente des milliers de titres par séance (disons entre 6 et 10.000, soit toujours seulement que 0,3 à 0,4%). Comme en même temps, il n’y a pas d’acquéreurs suffisants, à la fois on fait des ordres d’achats toujours en baisse mais en quantité très importante (ainsi les petits ordres ne perturberont pas l’établissement du cours). Par ce moyen simple on peut acheter petit à petit les titres vendus par les actionnaires paniqués (au fond, on ne perd que les ordres d’achat au mieux, mais ils sont si faibles en proportion).
    Pour résumer la méthode est simple, on vend sur une semaine environ 1% du capital. La demande est asséchée. Ensuite on suscite des volumes journaliers d’environ 0,3 ou 0,4% du capital par la multiplication d’ordres d’achat/vente. Les volumes sont réalisés aux ¾ voire aux 4/5 par nos propres transactions. Les deux semaines qui suivent achèvent d’épuiser les dernières liquidités des acquéreurs potentiels et très peu de titres sont perdus, car le volume des véritables acquéreurs est faible. Ici la panique et les rumeurs s’installent. Plusieurs vendent dans le doute. Puis on entretient sur un mois des volumes importants avec la même méthode, à la différence que l’on se propose plus massivement à l’achat qu’à la vente. Par ce moye,, on ramasse tous les titres dépréciés vendus par d’autres. Une fois que l’on s’est bien recomposé le capital initial, on provoque une quantité ordre d’achat magistrale. On rachète pour l’essentiel les titres que l’on vend. Le cours remonte brutalement. L’annonce des résultats favorise ce mouvement. Les investisseurs incertains reviennent. On leur revend ce que l’on a acheté déprécier il y a peu pendant que le titre retrouve ses fondamentaux.
    Combien croyez-vous qu’il faut de capital pour provoquer cette manipulation ?
    3 à 4% suffisent amplement. 2 mois de temps pour réaliser un gain facile de 25%
    Vous voyez bien. On a pas besoin de la sortie de plusieurs fonds, moins encore de Ségo, de marges qui baisseraient, de provisions, pour faire baisser Acadomia.
    Amis, gardez votre sang froid et si vous le pouvez acheter. Je parie que d’ici deux mois le titre sera revenu à 24-25. C’est pourquoi, quand à moi, je persiste et me renforce.
    Graham




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