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Baisse de l’euro par rapport au dollar suite à l’échec de négociation sur la Grèce

23.06.15 10:41, lu 1627 fois

Ce vendredi 19 06 2015, l’euro a connu un recul face au dollar et le marché s’expose à de nombreux risques suite à l’échec des négociations du 18 juin 2015 entre Athènes et ses créanciers. Tous les acteurs du secteur attendent ainsi le sommet exceptionnel de la zone zéro qui se tiendra ce lundi 22 juin.
Ce vendredi, aux environs de 8 h (heure de Paris), l’euro valait encore 1,346 dollar contre 1,1371 jeudi. Après seulement quelques heures, il est passé à 1,1436 dollar.
Si une importante baisse est constatée par rapport au dollar, la valeur de l’euro restait stable par rapport à la monnaie japonaise et oscillait entre 139,71 et 139,78 yens. Le dollar quant à lui a connu une légère hausse par rapport au yen, car si le jeudi, un dollar valait 122,93 yens, il est passé à 123,14 yens le vendredi.
Selon Chris Low, économiste de chez FTN Financial, la réaction qu’il qualifie de mesurée de la part des marchés est quelque peu surprenante. En effet, selon toujours cet économiste, l’échec des négociations entre Athènes et ses créanciers lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Luxembourg jeudi dernier implique des conséquences non négligeables sur le marché boursier. Pour lui, l’une des raisons pouvant expliquer cette réaction modérée des marchés est que tout le monde a déjà accepté la sortie de la Grèce de l’euro.
En ce moment, la rupture entre la Grèce et ses créanciers sont sur le point de se confirmer. De leur côté, l’UE et la FMI vont essayer d’y apporter une solution lors du sommet extraordinaire qui aura lieu à Bruxelles ce lundi 22 juin 2015. Leur objectif est de faire en sorte que ce pays ne connaisse le pire.
Selon le responsable du cabinet du Premier ministre Alexis Tsipras, le gouvernement grec est en train de tout mettre en œuvre afin que ce sommet soit un succès.
Lors de l’annonce de l’organisation du prochain sommet, Donald Tusk a déclaré qu’il est temps d'aborder la situation de la Grèce au plus haut niveau de la sphère politique.
Pour Pierre Moscovici, le commissaire européen chargé des affaires économiques, on se rapproche de la fin de partie.
Il faut savoir qu’un grand problème pèse actuellement sur le dos de la Grèce qui doit rembourser 1,5 milliard d’euros au FMI le 30 juin prochain. Étant donné que les caisses de l’État grec sont vides, ce dernier compte énormément sur le versement de 7,2 milliards d’euros que ses créanciers ont promis, mais qu’ils ont suspendu depuis l’été dernier.
Cette suspension est due au fait qu’aucun accord n’a encore été fait quant aux réformes à mettre en place et aux économies budgétaires à réaliser. Toutefois, les discussions ne menaient à rien depuis quelques mois et la rupture est sur le point de faire.
Selon Christine Lagarde, si la Grèce n’est pas en mesure de rembourser sa dette au FMI ce 30 juin, elle sera en défaut de paiement et ne pourra plus prétendre à une aide financière de la part de l’institution.
De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) est dans l’obligation de tenir une conférence exceptionnelle ce vendredi afin de parler d’une éventuelle suspension des financements d’urgence (ELA) accordés aux banques grecques.
De nombreux acteurs du secteur attendent ainsi impatiemment l’issue de cette histoire qui marquera à jamais le marché boursier.

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