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#1 07-10-19 19:04:08

Comparaison de l’influence des différentes formes de distributions

A l’occasion de l’opération sur le capital d’Air liquide avec la distribution gratuite d’action nouvelle, voici un petit exposé sur l’influence de la capitalisation des différentes formes de distributions.

Tout d’abord il faut faire une distinction entre distribution et attribution
Une Distribution est l’exercice d’une opération sur le capital d’une société au bénéfice des actionnaires, une Attribution est au bénéfice des salariés même si initialement ceux-ci ne sont pas actionnaires. 

On peut distinguer plusieurs formes de distribution avec entre autres :
-    Dividende en numéraire
-    Dividende en action nouvelle
-    Action gratuite
-    Bon de souscription

Et enfin une société peut puiser dans ses réserves de capital, pour le rachat sur le marché de ses propres actions et les annuler. Cette pratique est complémentaire aux sommes versées à titre de revenus par une entreprise à ses actionnaires, au détriment du Fisc.

Rappel de quelques définitions:   
La capitalisation boursière d’une société est la valeur des capitaux propres réévaluée par le marché boursier en fonction des perspectives de l'entreprise et donc des bénéfices.

Mécaniquement lorsque les capitaux propres évoluent, la capitalisation de l’entreprise est directement impactée.
A l’occasion de chaque opération sur le capital qui influe sur le nombre d’action ou sur le montant de la capitalisation, c’est bien la nouvelle capitalisation qui est divisée par le nouveau nombre d’action qui donne le cours de référence de l’action à l’ouverture de la séance du marché.


Parmi les variations des capitaux propres on distingue :

L’affectation du résultat net de l’exercice qui correspond à son inscription dans les réserves du capital.
Cette affectation vient enrichir les réserves distribuables aux actionnaires.
La réévaluation des variations des capitaux par le marché provoque un ajustement de la capitalisation de la société. Celle-ci est divisée par le nombre d’action qui compose le capital et qui évalue le cours de l’action.

A l’inverse la distribution de dividende en numéraire sont soustraits de ces réserves, il y a une baisse des capitaux propres entraînant un ajustement à la baisse du cours de l’action.
Dans l’immédiat à l’ouverture journalière du versement du dividende, l’opération est apparemment neutre pour l’actionnaire puisque à l’action son cours de fermeture de la séance précédente est déduit le montant du dividende.
A cette occasion on peut même considérer cette opération comme une restitution de capital (vente) forcée fiscalisée. Il y a là un petit thème de philo à faire !   

Toutefois lors de ces deux variations des capitaux propres, le nombre d’action qui compose le capital reste inchangé.
Par la baisse de capitaux lors de distribution de dividende en numéraire et donc de la capitalisation, les ratios comme le PER sont automatiquement abaissés.
Cette dévalorisation est le plus souvent partiellement compensée par le marché par une hausse de rattrapage du cours de l’action durant les séances suivantes.
C’est ainsi que personnellement je justifie la hausse saisonnière des mois de versement des dividendes de Mai à JUIN. 

Il en est tout autrement lorsqu’il y a distribution EN et D’ actions nouvelles, l’augmentation de leur nombre occasionne une dilution par action, qui ici pénalise ou annule le rattrapage du cours de l’action.
Pour les petits actionnaires cette formule reste souvent intéressante car le cours d’émission des nouvelles actions est généralement inférieur au cours du marché pour compenser en réalité cet effet mécanique et l’incertitude de l’état du marché le jour de distribution.
Ici dans la variation du capital propre de la société il y a transfert de la réserve distribuable, en capital social et en primes d’émissions.   

Par les influences de ci-dessus, lorsque l’on prend en considération certains ratios comme le PER, il faut tenir compte du niveau des réserves du capital. Si celle-ci sont affaiblie, en conséquence après versement des dividendes, le PER doit être abaissé au risque de surévaluer le cours de l’action et inversement si le taux de versement en action nouvelle est élevé.


La distribution d’action gratuite est une augmentation de capital social, à titre gratuit pour l’actionnaire, à prime d’émission qui est nulle, qui occasionne une dilution par action. A l’ouverture du marché le cours de l’action est ajusté. Contrairement aux idées reçues Il n’y a pas de bénéfice supplémentaire pour l’actionnaire, même au regard du Fisc puisque le prix de revient unitaire est abaissé. 


Cas particulier de la distribution de Bon de Souscription d’Action (BSA).
Les BSA sont souvent utilisés par les start-ups ou les sociétés en croissance qui veulent se développer sans forcément diluer les actionnaires historiques.
Un bon de souscription d’actions est un instrument financier qui permet d’acheter une action de société (qu'on appelle alors le "sous-jacent") à un prix déterminé à l'avance (qu’on désigne par "prix d’exercice") et jusqu’à une certaine date (qui est dénommée "l'échéance "). Par opposition aux options, certificats ou autres, les BSA sont émis par la société elle-même et non par des opérateurs de marchés.
Pour l'entreprise émettrice du BSA, le principal avantage de ce dernier est de permettre d'augmenter le capital, donc de renforcer la structure financière au fur et à mesure que les bons de souscription d’actions sont exercés. Comme les possesseurs de BSA ne vont sans doute pas les exercer en même temps, l’augmentation de capital est progressive et le changement de l'actionnariat, par dilution des anciens actionnaires, est différé. Dans l’éventualité où le cours de l’action reste sous le prix d’exercice, l’augmentation du capital demeure même incertaine.
Lors de leur distribution une évaluation théorique est fixée, celle-ci est retranchée du cours de l’action. Toutefois suivant que le prix d’exercice est supérieur ou cours de l’action et que l’échéance est lointaine, le réajustement du cours de l’action est influencé par l’incertitude de l’exercice de ces bons. Régulièrement la société informe le marché pour permettre le suivi de l’exercice des bons afin d’ajuster la dilution du capital.
Il faut distinguer les BSA aux Droit Préférentiels de Souscription (DPS). Un DPS est un droit de souscription à des actions nouvelles lors d’une augmentation de capital. Cette opération s’effectue dans un délai (échéance) très court à un prix (exercice) généralement inférieur au cours de bourse des actions anciennes afin d'être attractif pour les anciens actionnaires. Ce prix représente en quelque sorte une compensation financière pour l'investisseur déjà actionnaire. Cela lui évite d'être lésé par rapport aux nouveaux actionnaires qui bénéficient de la décote des nouveaux titres. L’augmentation de capital et la dilution par action est ici pratiquement certaine.

Dernière opération intéressante à étudier : Rachat par la société de ses propres actions, suivi de leur annulation.
Le rachat des actions anciennes sont effectués par la dépense de capitaux propres. Comme lors du versement du dividende en numéraire certains Ratios (PER) par action sont atténués, de plus au final ces derniers sont doublement améliorés après annulation d’un certain nombre d’action et bonus supplémentaire tous ceci se fait en marge du prélèvement fiscal.
De ce côté-ci de l’atlantique Il n’est pas étonnant que cette pratique soit si fortement décriée par les politiques voir même par une classe médiatique.
Toutefois attention pour que cette man½uvre reste efficace il faut que le rachat des titres par la société demeure à un cours raisonnable, sinon il y a gaspillage de capitaux pour une baisse limitée du nombre d’action.
De plus cette usage peut être assimilé comme un manque d’ambition d’investissement, encore faut’ il, pour que ces réserves soient mobilisables que la société suite à un exercice annuel d’investissements excédentaires présente un exercice déficitaire.
Cette pratique est parfois utilisée pour compenser le versement de dividende par action nouvelle ou leur distribution gratuite. Ces distributions sont très appréciées par les petits actionnaires, elles permettent l’acquisition de nouvelles actions sans frais d’opération. Mais comme on l’a constaté, la création d’action nouvelles dilue le capital par action et occasionne pour les sociétés matures une accumulation excédentaire de capitaux. Le rachat d’action et leur annulation se justifie ici pleinement pour effacer ces effets négatifs.



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Dernière modification par Jamestrader (07-10-19 20:54:07)

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