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#1 11-10-15 16:20:45

Pétrole et Matières premières

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Dernière modification par Jamestracker (28-04-23 14:49:05)

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#2 11-10-15 16:42:00

Re: Pétrole et Matières premières

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Dernière modification par Jamestracker (28-04-23 14:52:50)

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#3 10-12-15 00:19:20

Re: Pétrole et Matières premières

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Dernière modification par Jamestracker (28-04-23 14:53:15)

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#4 09-02-16 22:39:02

Re: Pétrole et Matières premières

Goldman Sachs : « On n’est pas près de revoir un pétrole à 100 dollars »

Muryel Jacque / Journaliste au service Marchés |



Le prix du baril ne dépassera pas 50 dollars d’ici 2020, indique Damien Courvalin, responsable de la recherche sur les marchés de l’énergie chez Goldman Sachs. La banque américaine n’écarte pas un plongeon à 20 dollars si les capacités mondiales de stockage sont atteintes.

Assiste-t-on à un krach pétrolier ?

Non, ce n’est pas un krach. Il s’agit de la continuation de la baisse des prix qui a eu lieu en 2015. Le mot krach sous-entend un mouvement de panique. Pour nous, il n’y a pas de panique, le marché est simplement en train de réaliser que les surplus de matières premières n’ont pas été corrigés l’an dernier. Les prix devaient donc baisser afin de corriger ces excédents persistants.

Que signifie alors cette chute des matières premières ?

En tout cas, elle n’est pas le reflet d’une croissance économique nettement plus faible, comme on l’entend souvent. Les économistes de Goldman Sachs n’ont pas changé leurs prévisions et les données économiques récentes ne sont pas mauvaises. On le voit d’ailleurs lorsqu’on s’intéresse à la nature de la baisse des matières premières : le marché du cuivre, par exemple, « surperforme » le marché pétrolier. Or, si la faiblesse d’activité était réellement forte en Chine, les prix du cuivre auraient dû reculer.





Le décrochage des matières premières ne nous dit donc pas que le monde va vers une nouvelle récession ?

Non, pas pour l’instant. Il n’y a pas de données en provenance des marchés des matières premières qui disent qu’un ralentissement fort s’est produit. Ce qu’on a vu, c’est un mouvement de baisse corrélé des marchés financiers et une dépréciation de la monnaie des pays émergents, notamment de la devise chinoise. Des questions se posent toutefois à plus long terme, notamment concernant les conséquences du ralentissement de l’économie chinoise sur la croissance mondiale dans les années à venir. Cela peut avoir un impact sur les matières premières dont les prix à court terme baisseraient davantage que les prix à long terme.

Un baril à 30 dollars, est-ce « irrationnel » comme l’a dit l’Arabie saoudite, ou est-ce la nouvelle norme ?

Nos prévisions sur les prix à moyen terme sont liées au coût marginal de la production future. Pour 2017 et 2018, nous prévoyons un baril à 60 dollars, et à 50 dollars d’ici à la fin de la décennie en raison des gains de productivité. Certes, aujourd’hui les prix sont beaucoup plus faibles et l’ensemble de la courbe à terme est en dessous de ces prix-là, mais on n’y restera pas. L’Arabie saoudite qualifie le prix actuel du baril d’irrationnel, pour nous cela fait partie du mécanisme d’ajustement. Dans les années 1980 comme dans les années 1990, le schéma d’ajustement a toujours été identique : les prix à terme tombent sous les coûts marginaux de production pour enfin corriger le surplus des marchés et obliger ainsi les producteurs à réduire leurs investissements.





Vous estimez toujours que le pétrole peut chuter jusqu’à 20 dollars ?

Cette éventualité est liée au risque de stockage, qui est un risque réel. Les capacités mondiales de stockage ont certes augmenté très fortement sur les dix dernières années. Mais plus l’ajustement de production prend du temps, plus le risque qu’elles soient entièrement utilisées augmente. Il suffit que la croissance économique mondiale ralentisse de l’ordre de 0,5% ou que l’Iran produise autant que ce que le gouvernement a annoncé pour qu’elles soient atteintes. Il y a donc une vraie dimension temporelle : en 2015, ce risque n’était pas important pour Goldman Sachs. En 2016, ce n’est pas notre scénario de base mais nous le prenons en compte car le marché reste en surplus.

Le retour de l’Iran peut-il réellement déstabiliser le marché pétrolier ?

C’est un autre risque. D’après notre analyste, le marché prend en compte une hausse initiale de la production de 200.000 barils par jour et une moyenne sur l’année de 300.000 barils. C’est proche de nos prévisions et de celles du département américain de l’Energie. De son côté, le gouvernement iranien veut faire croître la production à 500.000 barils par jour à court terme pour atteindre un million la première année… Soit presque trois fois plus que les chiffres que nous utilisons dans nos prévisions. Au cours actuel, il n’est toutefois pas optimal pour l’Iran d’apporter énormément de volume. A moyen terme, c’est une autre histoire : l’Iran a perdu une grosse part de marché surtout en Europe (au profit de l’Irak et de l’Arabie saoudite), et entend la récupérer. Et pour maximiser les revenus, il faut maximiser la production.






Le rôle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a-t-il changé ?

Quand on analyse la contribution de l’Opep à la production mondiale de pétrole, c’est plutôt le schéma économique d’une firme dominante qu’un Cartel. Cette firme dominante fait face à la forte hausse de la production par des producteurs à plus hauts coûts et surtout à un aplatissement de la courbe des coûts de l’industrie. Elle doit y répondre par une augmentation de sa propre production pour maximiser ses revenus à moyen terme. La décision de l’Opep paraît donc très rationnelle. Pourquoi l’a-t-elle prise en 2014 ? C’est à ce moment-là que le marché a réalisé l’amplitude du pétrole de schiste. Si vous regardez les prévisions de la croissance de la production américaine au début de 2014, elles sont moitié moindres que l’a été la production réelle cette année-là !

Pourquoi les tensions géopolitiques ont-elles si peu d’impact sur le prix du baril ?

La raison est simple : le marché est fortement excédentaire et les stocks sont très élevés. Le marché ne peut donc pas ajouter de prime de risque au cours actuel car les prix commencent à peine à être assez bas pour contraindre les producteurs à modifier leurs décisions d’investissement. Si le marché devait refléter une prime de risque de 5 à 10 dollars, l’ajustement fondamental n’aurait jamais lieu. Par ailleurs, si les tensions géopolitiques n’ont probablement jamais été aussi fortes depuis des décennies, les problèmes de production sont aussi importants. Que ça soit l’Iran jusqu’à la levée des sanctions, la Libye ou la zone de production partagée entre le Koweït et l’Arabie saoudite, la perte de production sur les trois dernières années a été énorme. Depuis le début du « bear market » en octobre 2014, si l’on ajoute les réserves stratégiques que la Chine a achetées, le marché mondial a « perdu » un million de barils par jour. Aujourd’hui, cela peut changer car la production iranienne va augmenter, les Nations Unies essaient d’organiser un gouvernement d’unité en Libye où la production peut tripler rapidement, et le Koweït a annoncé récemment que la production de la zone neutre pourrait augmenter.





A plus long terme, la baisse des investissements peut-elle entraîner un nouveau choc pétrolier ?

La production future dépendra de trois éléments : d’abord, de la capacité de l’Opep à augmenter sa production année après année, ensuite, de l’amplitude de la hausse de la production aux Etats-Unis, enfin, des projets dans les zones hors Opep et hors Etats-Unis (Golfe du Mexique, Brésil). Les investissements faits au cours des dix dernières années ont permis de trouver de nouvelles techniques de production (offshore ultra-profond, schiste) et de découvrir de nouvelles zones. Donc en termes de potentiel de croissance de production dans les cinq ans à venir, on sait d’où la production peut venir et à quel coût, c’est à dire 60 dollars. On argue donc que sur le moyen terme, certains projets ne seront plus nécessaires ou que leurs coûts vont baisser. Il pourra y avoir des mouvements cycliques de prix d’ici trois à cinq ans, mais on n’est pas près d’avoir un pétrole à 100 dollars puisqu’on a une base de production et des coûts de production future qui sont bien inférieurs. A moins, bien sûr, qu’il y ait des chocs géopolitiques d’amplitude suffisante.

Y a-t-il un prix maximum du pétrole ?

Il y aura deux dynamiques à l’œuvre sur le très long terme. D’un côté, les matières premières - minières ou pétrolières - seront de plus en plus dures à atteindre en termes géologique. De l’autre, la croissance de la demande sera plus faible car l’économie mondiale sera orientée vers les services plus que vers l’industrie et que des politiques seront mises en place pour lutter contre le réchauffement climatique. Il est encore trop tôt pour décider où vont la consommation et les prix du pétrole, mais ce sont deux forces qui vont s’opposer dans les décennies à venir.

Propos recueillis par Muryel Jacque

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#5 09-02-16 23:19:30

Re: Pétrole et Matières premières

Excusez moi mais c'était trop tentant:

Les mêmes y'a qques années wink

http://www.lesechos.fr/07/05/2008/LesEc … obable.htm

Dernière modification par Bert14 (09-02-16 23:21:04)

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#6 10-02-16 08:23:08

Re: Pétrole et Matières premières

J'ai l'impression que les gens du forum croient que la prévision économique est une science exacte...travaillant moi même dans ce domaine je peux vous assurer que ce n'est pas le cas.. Pour caricaturer un peu nous prenons les données disponible aujourd'hui pour créer les prévisions de demain et au fur et à mesure que ces données changent les prévisions changent. Cet article date d'avant crise, là ou les anticipation de croissance étaient fortes et la où la crise n'avaient pas encore touché

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#7 10-02-16 21:50:43

Re: Pétrole et Matières premières

je n'ai rien de personnel contre Goldman Sachs, mais pour le coup il leur aura fallu 6 semaines pour se dédire:

http://www.bloomberg.com/news/articles/ … s-for-2016

Perso ca me suffit question crédibilité...

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