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Graham

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Trilogiq: commentaires sur les résultats semestriels 2013/2014

16.02.14 23:26, lu 2512 fois

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1/ Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires baisse légèrement de 2,3%. A taux de change constant, il eut progressé légèrement. La société explique cette baisse par le mauvais contexte économique et industriel en France, en Italie et en Espagne.
Trilogiq ne publie plus depuis quelques années la part de son chiffre d’affaires réalisé dans le secteur de la construction automobile. Il était majoritaire il y a cinq ans. Il doit toujours être important actuellement malgré un élargissement progressif de la clientèle. La baisse de chiffre d’affaires est probablement à être imputée aux constructeurs et pourrait s’accentuer selon leur difficulté.
La zone Amérique demeure stable et masque sans doute des différences importantes selon les zones. Ainsi l’activité au Brésil doit être plus affectée, compensée par de la croissance en Amérique du Nord.
La zone Asie/Afrique, également, est touchée par une baisse proportionnelle importante de son chiffre d’affaires ; celui-ci toutefois reste faible en valeur absolue et de peu d’effets sur l’ensemble du groupe.
La société ne communique pas sur les perspectives à court terme, ainsi qu’elle est coutumière, hormis en évoquant l’évolution de sa gamme de produits qui continue à s’améliorer sous l’effet de la recherche et du développement. La valeur ajoutée de ces produits devrait permettre d’atténuer en partie les effets du ralentissement économique et industriel observé sur le semestre tout en permettant le maintien d’une marge commerciale satisfaisante et la préservation des avantages concurrentiels.

2/ Amélioration de la marge brute et des autres achats et charges externes.

La société améliore ces deux lignes de son compte de résultat.
L’amélioration de la marge brute, malgré des taux de change défavorables, indique que les prix des produits peuvent être préservés malgré le contexte ; ce qui indique que la valeur ajoutée de ces derniers reste reconnue et recherchée de ses clients. Est remarquable de constater que cette dernière progresse régulièrement depuis plusieurs années.
Les autres achats et charges externes baissent, signifiant une bonne maîtrise des dépenses.

3. Baisse du résultat d’exploitation et du résultat net part du groupe.

Ils baissent respectivement de 17,2% et de 27,3% à environ 3,8 m¤ et 2,3 m¤ sous l’effet d’une augmentation des amortissements et des provisions et d’une hausse des charges de personnel.
La charge d’amortissement et de provisions augmentent de 0,3 m¤ en raison des importants investissements réalisés ces deux dernières années.
La hausse des charges de personnel est de 0,5 m¤ et est imputable essentiellement aux recrutements de cadres de haut niveau. Sur deux ans, l’augmentation des charges de personnel s’élève à environ 1,9 m¤ pour un effectif en croissance de près de 40%.

4. Amélioration du besoin en fond de roulement et de l’autofinancement.

Les années passées, une part importante du résultat était consacrée à financer la croissance via l’augmentation du besoin en fond de roulement. La croissance se tassant ce semestre, le besoin en fond de roulement nécessairement se résorbe et contribue positivement à l’autofinancement pour 2,2 k¤.
L’autofinancement libre s’élève à 4,3 m¤ sur le semestre, soit 12,8% du chiffre d’affaires.
Une moindre croissance de la société génère une amélioration notable de l’autofinancement et une augmentation sensible de la trésorerie.

5. Perspectives de la société.

La société communique habituellement peu sur ses perspectives.
L’objectif à cinq ans de la société il y a deux ans était d’atteindre un chiffre d’affaires de l’ordre de 100 m¤ avec une amélioration de sa marge brute. Pour se faire d’importants investissements en infrastructures et en moyens humains ont été consentis. Deux ans après, la situation bilancielle est renforcée. Sur le semestre, la croissance est enrayée et affecte à la baisse la rentabilité d’exploitation. Faut-il en conjecturer que le plan initial est à remiser ? Non certes. Les moyens humains et matériels sont présents et une nouvelle gamme de produits est présentée. Les conditions de la croissance future sont réunies. Le management n’a pas jugé utile de ralentir le plan de recrutement de ses effectifs malgré les difficultés de quelques uns de ses clients, clairement identifiés depuis 2008, qui se répercuteraient dans leurs investissements. Ce choix volontariste montre la confiance que la direction a en son outil industriel et en son personnel. Un semestre de ralentissement ne permet pas de remettre en cause cette stratégie, ni l’objectif de 100 m¤ à atteindre sur cinq ans.

6. Allocation du capital

A supposer que la société ne croît pas cette année, les flux générés par l’activité devraient être supérieurs à 6 m¤. Les investissements étant réalisés et le besoin en fond de roulement ne nécessitant pas d’allouer de nouveaux capitaux, une part des excédents pourraient être reversés aux actionnaires. Cette possibilité concorde avec la politique d’allocation jusqu’à présent observée sur cette société. J’envisage un dividende de 1¤ par action pour l’exercice en cours.

7. Valorisation.

Sur la base, d’un cours à 20¤ par action, avec une trésorerie excédentaire de 23 m¤ et un résultat d’exploitation abaissé à 7 m¤, la valeur d’entreprise est d’environ 7,5 le résultat d’exploitation. Supposant que le chiffre d’affaires et la marge se maintiennent, cette valorisation est modérée et ne tient absolument pas compte du potentiel de croissance suscité par les investissements humains et matériels.

8. Risque sur le titre

Quelques considérations techniques d’abord et de court à moyen terme.
Le titre est particulièrement illiquide. Ceci induit que son comportement est amplifié à la hausse ou à la baisse en fonction des annonces de la société. Au 31/03/2013 le président détenait 76,74% des actions et Amiral Gestion 15,68%. Le public détient seulement 7,58% du capital soit environ 283.000 actions. En raison de la rareté des titres sur le marché, une publicité autour de bons résultats provoquerait une hausse des cours substantielle. Dans le cas contraire, la présence d’Amiral en soutien constituerait un frein à la baisse des cours, sauf à supposer un reflux des clients d’Amiral sur ses différents fonds. La distribution de dividendes agirait également en soutien.

D’un point de vue fondamental et à plus long terme, le comportement du cours dépendra des résultats économiques des prochaines années. Ceux-ci sont difficilement projetables en raison d’une publicité tardive de la société qui est souvent, par ailleurs, limitée. Les derniers résultats publiés masquent de nombreuses nettes améliorations : bilan, marge brute, dépenses générales, outil industriel, moyens humains. La raison de la baisse des résultats est la conséquence directe d’un ralentissement de la croissance avec une augmentation parallèle de la masse salariale. L’historique de croissance de la société et ses récents et conséquents investissements font plutôt supposer à un décalage conjoncturel et passager de ces deux éléments. Une amélioration des résultats n’est toutefois possible que si la croissance repart. La part de la masse salariale dans le compte de résultat baisserait alors en proportion vers des niveaux plus habituels et la marge d’exploitation se rehausserait progressivement. Je continue, pour ma part, à viser la réalisation partielle de l’objectif de chiffre d’affaires à cinq ans. L’évolution de ce dernier est le principal indicateur à surveiller. Sa progression amplifiera ses effets sur le résultat d’exploitation.


Je détiens à titre personnel environ 0,1% du capital de la société. Je ne suis pas vendeur de titres. J’estime la valeur de l’entreprise à 105 m¤, soit 28¤ par action. Mon opinion et ma position sont susceptibles d’évoluer postérieurement à la publication des résultats de l’ensemble de l’année.

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1000Mercis :interview du directeur général.

11.10.13 23:15, lu 1086 fois

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Alors que 1000Mercis vient de publier ses résultats à mi-exercice, avec une croissance de chiffre d’affaires à deux chiffres pour une quasi-stabilité du résultat d’exploitation, Thibaut Munier – son directeur général - dans une interview intéressante réalisée par "labourseetlavie.com" revient sur les évolutions du marketing interactif et les perspectives que le Real Time Bidding introduit. Cette interview n’apporte pas de nouvelles notions mais permet d’améliorer la compréhension d’un secteur difficile à appréhender.

En fin d’interview, à une question de Didier Testot sur la liquidité limitée du titre de la société, T. Munier répond admirablement que la liquidité du titre n’est pas dans ses préoccupations, plutôt qu’il consacre son énergie au développement des activités de la société et que la liquidité du titre suivra ces développements. Cette réponse, si peu commune, est signe d’exception dans la manière de gérer une entreprise.

Ma confiance dans le développement à importantes croissance et rentabilité de cette société est intact. Au passage, je tiens à louer la pertinence des questions de D.Testot et la qualité de son interview.

Lien de la vidéo :
http://www.labourseetlavie.com/videos/entreprises-strategie-et-resultats/interview-thibaut-munier-directeur-general-1000mercis,1438.html

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Budget Télécom (ALBUD)

30.01.13 22:01, lu 1449 fois

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1/ Variation brusque du cours de bourse à la baisse.
Les baisses prononcées du cours de bourse qui succèdent à des phases de hausse importantes pourraient résulter de la conjonction de deux causes distinctes : la première est l’illiquidité structurelle du titre, la seconde la volonté d’un ou plusieurs acteurs d’entrer au capital en réfrénant un rehaussement trop fort du titre. Cette hypothèse suppose que celui qui ramène le titre vers des seuils bien plus bas par la vente d’une petite quantité d’actions fait partie de celui ou de ceux qui par ailleurs achètent. Il n’est pas possible cependant de deviner par avance le montant que ces investisseurs hypothétiques sont prêts à engager. Parmi les raisons qui accréditeraient cette hypothèse est le redressement de la rentabilité de l’entreprise.

2/ Compte d’exploitation de l’exercice 2012.
Dans un entretien donné à Boursier.com, le directeur général laisse entendre que le niveau de rentabilité du second semestre serait comparable à celui du premier. Le chiffre d’affaires annuel doit être publié demain. Il devrait confirmer la continuation du déclin des affaires avec une baisse prononcée sur le semestre de l’année passée. Cette baisse néanmoins devrait être assez nettement ralentie en comparaison du second trimestre 2012. Ainsi donc, il semble envisageable une préservation de la rentabilité analogue sur le second semestre à celle du premier. On peut estimer la rentabilité d’exploitation sur le second semestre entre 700.000 et 1.000.000 d’euros. Si cette hypothèse était vérifiée, le bénéfice net sur l’exercice pourrait être compris (pris en compte le résultat financier) entre 1.500 et 1.700 milliers d’euros.

3/ Tendance des affaires de la société
Les activités filaires sont en baisse structurelle. L’arrivée de Free a fait échouer la stratégie déployée dans le mobile. L’offre orientée vers les populations asiatiques pour lors est préservée. L’offre orientée vers les personnes âgées et/ou dépendantes est à développer. Restent enfin les activités de B to B dont l’absence de réseau de distribution empêche l’essor. Sans actions correctives, le déclin devrait se poursuivre et avec lui la résorption du bénéfice.

4/ Orientation stratégique : inverser le déclin.
L’action principale la plus susceptible à moyen terme d’enrayer le déclin a été évoquée dans l’entretien précité par le directeur général. Elle consiste à racheter un réseau de distribution qui faciliterait le déploiement de l’offre de B to B. Une telle acquisition externe consommerait peu de trésorerie pour une amélioration sensible de la rentabilité de Kast. Ainsi à la fois la solidité bilancielle et le maintien d’une rentabilité d’exploitation seraient préservés à plus long terme et l’avenir de la société garanti.

5/ Gestion de la société.
Dans un environnement particulièrement concurrentiel et évolutif, la direction a prouvé une remarquable capacité à résister en préservant les grands équilibres du bilan et du compte de résultat. Ainsi la société présente un bilan très sain, exempt de dette, avec une réserve importante de trésorerie ainsi que des résultats, année après année, bénéficiaires malgré la baisse du chiffre d’affaires par l’adaptation de la masse salariale et la compression des charges ajustables. Cette prudence dans la gestion est gage de sécurité pour les exercices suivants : les mêmes qualités de gestion seront à l’½uvre avec des effets semblables.
Il peut être rajouté que la présidente et le directeur sont directement et de façon importante intéressés à la préservation à la fois de leur patrimoine, via leur implication au capital, et de leur outil de travail, source de leurs revenus. Cette implication fait se correspondre intérêts des dirigeants avec ceux des actionnaires tiers.

6/ Valorisation de la société.
A quatre euros par action, la société est valorisée environ deux fois le résultat net envisagé sur l’exercice écoulé auquel est ajoutée la trésorerie. Cette valorisation est basse et consécutive pour partie de l’illiquidité du titre. Toutefois la trésorerie nette de dettes constitue une sorte de plancher sûr à la valeur de la société. Les bénéfices futurs ne peuvent pas être évalués avec justesse. L’hypothèse retenue d’un rachat de réseau de distribution à moindre coût qui limiterait, voire inverserait, le déclin des activités matures permet d’envisager une succession d’exercices bénéficiaires. Deux scénarios sont considérés :
-1er scénario : le déclin n’est pas enrayé : la trésorerie constitue un plancher à la valorisation. L’action s’ajusterait sur cette trésorerie et aurait une valeur théorique légèrement supérieure à trois euros par action. Cette valeur plancher serait d’autant plus sûre qu’une sous-valorisation sous la trésorerie augmenterait la probabilité d’un raid extérieur qui ramènerait de facto la capitalisation au niveau minimum de la trésorerie. Probabilité de réalisation : 1 chance sur trois ou quatre.
-2ème scénario : la société est à moyen terme, par l’effet d’acquisitions judicieuses, en mesure d’enrayer son déclin et de stabiliser durablement sa marge bénéficiaire. La valorisation prendra en compte un multiple plus élevé du résultat d’exploitation auquel s’ajoutera la trésorerie actuelle augmentée de l’autofinancement libre des exercices intermédiaires. Une accumulation de trésorerie conjointe à un multiple de résultats accru contribuerait à élever à terme la capitalisation. Durant les exercices intermédiaires, un dividende toujours consistant rémunérerait l’actionnaire pour le risque pris. Sur la base d’un cours de quatre euros l’action, la probabilité d’un retour sur investissement à cinq ans supérieur à 10% est envisageable. J’estime la probabilité de réalisation à deux chances sur trois jusqu’à trois chances sur quatre.
Pris en compte ces deux scénarios, le pari d’investissement à quatre euros parait assez nettement favorable et à considérer dans un portefeuille diversifié sans dépasser une proportion de deux ou trois pourcents du tout.

7/ Obligations déclaratives (AMF)
Intéressement : environ 0,15% du capital
Intentions :
-Allégement partiel possible au-dessus de quatre euros en fonction de l’observation du rapport offre/demande,
-Vente totale au-dessus de cinq euros.
Ces éventuelles cessions résulteront de décisions d’arbitrage et de réallocation d’actifs au sein de mon propre portefeuille indépendantes de l’évolution économique de la société à très court terme. Cette déclaration d’intention vaut jusqu’à publication des résultats annuel de l’exercice 2012.

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  1. Graham a dit:
    2013-01-31 23:33:57

    Publication du chiffre d'affaires annuel.

    Le chiffre d’affaires annuel annoncé aujourd’hui indique un déclin global des activités bien plus prononcé qu’escompté et l’absence de perspectives immédiates pour enrayer ce déclin. J’ajuste mes prévisions de résultats de l’exercice écoulé prenant en compte cette accélération de la décroissance conjoint avec les efforts importants de maîtrise des coûts depuis une année. J’aboutis à :
    -un résultat d’exploitation prévisionnel sur l’exercice écoulé de : 1.700 milliers d’euros +/- 100
    -un résultat net d’environ 1.300 milliers d’euros
    -une trésorerie nette de dettes au 31 décembre 2012 légèrement supérieur à 11 millions d’euros.

    La direction indique comme stratégie et orientation que « Budget Telecom poursuivra ses efforts de rationalisation ainsi que la recherche de nouveaux relais de croissance ». La recherche de nouveau relais de croissance indique qu’à l’instant ceux-ci sont inexistants ou sans effets suffisants. Une acquisition dans la téléphonie filaire à destination des entreprises dans les six prochains mois parait inéluctable. Après la réduction importante des charges autres que salariales durant l’exercice, il semble inévitable pour préserver le compte d’exploitation et à terme le bilan de plus encore abaisser la masse salariale, à proportion du déclin des activités matures. La situation est grave, notamment dans son aspect social, mais pas immédiatement critique. Des décisions majeures seront prises dans les prochains mois qui détermineront l’avenir de la société. Le cours de bourse évoluera très sensiblement dans l’intervalle. Le niveau de sécurité pour l’actionnaire reste important à moins de deux ans. Les perspectives de retour sur investissement sont fortes mais bien plus spéculatives.


Cife: un investissement contrarien

13.04.09 23:13, lu 7237 fois

Les résultats 2008 de la CIFE, quoique contrastés, sont de bonne facture. Le chiffre d’affaires global progresse d’environ 4% pour s’élever à 187m€. Le résultat d’exploitation baisse d’environ 20% pour s’établir à près de 12,9m€ sous l’effet principal de la dégradation marquée, particulièrement pour la filiale roumaine, de l’activité de promotion immobilière. Ces résultats appellent quelques commentaires.

D’abord, au niveau de la situation financière, les fonds propres augmentent de 8m€ pour s’élever à 66m€. La trésorerie nette progresse de 6m€ sur le semestre pour s’élever à près de 53m€, traduisant l’amélioration du besoin en fond de roulement après une dégradation que j’avais estimé provisoire le semestre précédent. Cet excédent de trésorerie constitue, en temps de crise, un filet de sécurité important. La société se trouve en mesure de supporter plusieurs exercices délicats avec baisse marquée du chiffre d’affaires. Cet excédent lui donnera également la possibilité en sortie de crise d’acquérir à moindre coût des concurrents fragilisés.

Au niveau de l’exploitation, prise globalement, le cash flow généré reste stable à près de 14m€. Plus que la baisse du résultat d’exploitation, ce critère indique la capacité conservée de la société à générer du cash sur l’exercice écoulé. Factuellement, la baisse du résultat d’exploitation traduit des provisionnements et des dépréciations qui n’ont pas causé de sortie de cash pour la société. Une meilleure appréciation de la société exige de séparer les activités de BTP et de promotion immobilière.

L’activité de promotion immobilière n’est jamais que marginale. Son impact sur les comptes consolidés reste limité. Elle ne devrait affecter qu’assez peu les résultats ultérieurs du groupe. D’importantes provisions sur la filiale roumaine ont déjà été comptabilisées sur l’exercice qui ne se renouvelleront plus l’année prochaine. Des provisions sur l’activité de promotion en France sont possibles mais resteront contenus en raison de la capacité générale des promoteurs à réorienter leurs ventes vers les acteurs sociaux du marché. La persistance de la faiblesse du marché immobilier incline toutefois à penser que l’activité demeurera atone les prochaines exercices et engendrera encore des pertes, du même ordre de grandeur, voire légèrement supérieures, à celles de l’année écoulée. La société cependant indique que, tant à l’étranger qu’en France, elle utilisera ses excédents de trésorerie afin de financer sur ressources propres ses programmes de promotion immobilière. Cela revient à dire que plusieurs des programmes apparaîtront en tant qu’immobilisations corporelles et contribueront à générer des revenus via leur location.

L’activité de BTP s’est portée à merveille sur l’exercice, augmentant de 7% pour générer un bénéfice net de 10,5m€ en progression de 6%. Toutefois, ce résultat n’est pas significatif. En effet, l’essentiel du chiffre réalisé résultait du niveau de carnet de commande de l’année passée. Ce dernier, depuis plusieurs trimestres, ne cesse de montrer des signes de déclin. La société confirme ce constat en anticipant une baisse de chiffre d’affaires comprise entre 10% et 15%. Une baisse de 15% conduirait, selon mes estimations, à réduire le résultat d’exploitation à environ 5,5m€ +/- 1,5m€. C’est mon objectif de résultat pour l’année en cours. L’indication de la société d’une préservation du résultat net de la SA CIFE en 2009 ne me parait concerner que les comptes sociaux de la société mère, dépendante des dividendes des filiales. Le risque à moyen terme de plusieurs exercices déficitaires est à prendre en compte avec sérieux. Rien ne permet de présager à plus d’un an de la volonté et de la capacité des services publics à financer le soutien au BTP auquel a fait allusion le président de la république il y a quelques mois. La prospérité de la société est dépendante des financements publics. Si un accident majeur des commandes publiques semble peu probable à court terme, il doit être pris en compte comme assez possible à moyen terme. Selon mes estimations, pris en compte la structure de la société, les masses qui composent son compte d’exploitation, la structure de sa masse salariale avec un volant assez important d’intérimaires, la société ne devrait devenir déficitaire qu’en cas d’un reflux du chiffre d’affaires sous les 140m€, soit consécutivement à une baisse de 25% du chiffre d’affaires. La société n’anticipe pas sur l’exercice une telle baisse. Le carnet de commande en cours apporte une certaine garantie pour l’exercice. Ainsi, la société conserve une certaine flexibilité pour ajuster ses effectifs progressivement et concomitamment à une éventuelle poursuite de la dégradation des activités. Nous n’en sommes pas encore là, bienheureusement, mais la probabilité d’un tel scénario est importante. Je l’estime à 30%. La large trésorerie excédentaire de la société, toutefois, permettrait de supporter un tel choc sur de nombreux exercices. La société, grâce à sa structure bilancielle confortable, présente un très haut degré de viabilité quand plusieurs de ses concurrents péricliteront.

En dernier lieu, j’aborderai l’opportunité d’investir dans le titre. A un cours de 36€, la société est valorisée 43m€ (41m€ pris en compte les actions détenues en propre), à comparer à des fonds propres de 66m€. La trésorerie nette représente près de 53m€. Les immeubles de placement valaient, au 30 juin 2008, 5,5m€. L’addition de la trésorerie et des immeubles représente environ 51€ par action (pris en compte les actions auto détenues). Bref, on paye environ deux euros pour en obtenir trois. Et encore, ne valorise-t-on pas les activités de la société qui conservent de bonnes probabilités de demeurer rentables, au moins sur l’exercice à venir. Si des risques existent, conséquence d’une dégradation accrue de la crise économique et d’une dégénération de celle-ci en crise systémique durable, ils demeurent contenus par l’excellence de la structure financière de l’entreprise. L’entreprise peut supporter sans dommages graves une baisse nette de son chiffre d’affaires (40%) et plusieurs exercices déficitaires. La viabilité de la société est montrée, ce qui assure un haut degré de sécurité. Dans un environnement récessif préoccupant, il est légitime de faiblement valoriser les activités de la société. Les multiples de résultats ne sont pas significatifs dans la mesure où l’évaluation des résultats futurs est hautement incertaine. Un multiple de chiffre d’affaires parait plus cohérent. Il a l’avantage de pouvoir comparer les sociétés d’un même secteur. Dans le cas de CIFE, une valorisation des activités à 25% un chiffre d’affaires prochain estimé à 150m€ est convenable. Elle ajoute une prime légère aux sociétés comparables, résultante d’une meilleure situation financière et de marges habituellement supérieures. La valorisation des activités additionnée avec la trésorerie et les immeubles de placement élève la valeur de l’entreprise à 96m€, soit 80€ par action. C’est mon estimation de la valeur fondamentale de la société dans un contexte de crise. Hors contexte de crise la société eut pu être raisonnablement valorisée sur la base d’un chiffre d’affaires de 180m€ valorisé à 50%. La valeur de l’entreprise se serait élevée à près 150m€ ou 125€ par action. La raison de l’importante décote du titre résulte de son illiquidité structurelle. Peu de fonds peuvent se permettre d’y investir de façon importante, particulièrement dans le contexte actuel de flux négatifs sur le marché des OPCVM spécialisés dans les petites capitalisations. Ce phénomène n’est pas durable. Dans le cas de CIFE, la transmission possible du patrimoine de l’actionnaire majoritaire conduira à moyen terme à augmenter la liquidité du titre. Cette seule circonstance assurera au titre une revalorisation forte, indépendamment des résultats économiques. Il me semble qu’aujourd’hui la CIFE est la société présentant la plus importante décote parmi les sociétés les plus assurément viables du marché parisien. D’autre part, la liquidité, si elle est problématique à court terme, ne présente aucun handicap pour l’investisseur de long terme.

Déontologie :
L’auteur du billet possède dans une forte proportion de son patrimoine des actions de la CIFE.
Il a notamment plus que doublé sa position à un cours de 36€

lien résultat 2008:
http://www.infe.fr/infe/documents/docs/Communiqués/COMM%20RES%20FY2008.pdf

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  1. Graham a dit:
    2009-04-24 22:29:55

    Baisse actée de 14% au 1er trimestre 2009
    -----------------------------------------------------------

    La CIFE communique son CA du premier trimestre 2009. Celui-ci est en baisse de 14,3% par apport à celui de l’exercice passé.
    Lire le communiqué : http://www.infe.fr/infe/documents/docs/CA/CA1T09.pdf

    Ce que la société ne communique pas, c’est qu’elle est, via ETPO-BTP, candidate dans un partenariat avec Vinci à la construction-concession (55ans) du futur grand aéroport du Grand Ouest à Nantes, qui comprendra outre l’aéroport, une gare ferroviaire allant de Nantes à Rennes. L’appel d’offre est ouvert et sera clos le 30 octobre 2009. La concurrence s’annonce très rude. 3 autres consortiums, regroupant les plus grands acteurs du BTB européens se portent également candidats. Le plus sérieux rival regroupe des sociétés filiales de Bouygues Construction et Colas. Tous deux ont reçu le soutien de la chambre d’industrie et de commerce de Nantes, actuel concessionnaire de l’aéroport en service.

  2. Pofpof a dit:
    2012-05-21 09:26:09

    Sacrée analyse, bravo !


Commentaire succinct sur les résultats 2008 de 1000Mercis

12.04.09 11:36, lu 1674 fois

Les résultats de la société Mille Mercis viennent d’être publiés et déjà un vent de défiance souffle pour suggérer une affaiblissement du modèle économique de la société que remettrait en cause la crise économique. La baisse de la marge d’exploitation, malgré son haut niveau de rentabilité, est au cœur de l’inquiétude. Dans les faits, la seule lecture comparative des chiffres publiés invalide cette appréhension. Je prends pour base de comparaison à mon aperçu les résultats pro forma publiés dans la mesure où ils sont plus représentatifs depuis l’intégration réussie d’Ocito. En outre, je distingue l’activité historique concentrée sur l’Internet de celle positionnée sur le mobile.

Le chiffre d’affaires des activités historiques s’élève à 18,4m€, en progression sur l’année de 34%. La progression du second semestre sur le premier correspond à un accroissement de chiffre d’affaires de 0,6m€, soit une hausse annualisée de près de 14%. La hausse à venir sur le prochain exercice devrait approcher ce niveau plus ou moins 5% et rend compte d’un frein dans la croissance supputable en rapport avec la régression globale du marché publicitaire.

Le résultat d’exploitation des activités historiques demeure à un niveau élevé à 7,7m€, correspondant à une marge d’exploitation de 41,8%. Sur le deuxième semestre, la marge d’exploitation fléchit à 37,9% contre 46% le premier semestre pour un bénéfice de 3,6m€ en baisse de 12%. Le journaliste et analyste financier, Emmanuel Schafroth (http://newsfinance.over-blog.com/categorie-10808921.html), suggère que cette baisse résulterait de la perte du statut de jeune entreprise innovante affectant le taux de prélèvement des charges sociales et de la défaillance de la CAMIF. Ignorant la source de ces informations, je les intègre comme des hypothèses possibles. Le détail du rapport annuel apportera un éclairage indubitable. D’autres hypothèses sont possibles : un moindre crédit recherche, l’augmentation du nombre de collaborateurs sur le semestre plus élévé ponctuellement que la croissance. La stabilité régulière dans le passé de la marge d’exploitation augure favorablement de la capacité de la société à maintenir des marges élevées en rapport à sa croissance. La baisse de la marge d’exploitation des activités historiques sur le semestre ne devrait avoir qu’un caractère exogène ponctuel. L’indexation de la marge bénéficiaire en fonction de la réussite des campagnes publicitaires incline également à cette opinion.

L’intégration de la société Ocito s’avère être un succès net. Le chiffre d’affaires d’Ocito progresse d’une année sur l’autre de près de 47% pour s’élever à 7,2m€. D’un semestre sur l’autre, le chiffre d’affaires progresse de 3,4m€ à 3,8m€. Le résultat d’exploitation d’Ocito sur l’année progresse à 1,1m€, représentant 15,3% du chiffre d’affaires contre 12,2% en 2007. La marge d’exploitation progresse sur les deux derniers semestres, démontrant le potentiel d’appréciation de la marge bénéficiaire sur cette activité.

Outre ces résultats exceptionnels dans le contexte de crise qui marque le secteur publicitaire sont constatables :
-l’accroissement du nombre de collaborateurs de 25% sur le semestre démontrant la confiance de la société sur son expansion à mettre en rapport avec l’économie de moyens qu’a toujours démontré la société.
-l’accroissement de la base de données « email attitude » (ex « Elisa ») sur l’année résultant pour partie de l’intégration d’Ocito, sur le semestre résultant des partenariats développés.

En étant capable sur un marché fragilisé de croître supérieurement tout en préservant un haut niveau de rentabilité, Mille Mercis fait la démonstration flagrante de la pertinence de son modèle économique. Combinant des critères quantitatifs précis ciblant au mieux les besoins des clients et critères qualitatifs, conjuguant la publicité et le marketing interactifs sur les supports Web et Mobile, la société dispose d’une expertise unique et la plus aboutie du marché européen, la différenciant de ses concurrents. La poursuite d’une politique soutenue de recherche et d’innovation préserve l’avancée technologique de la société et constitue une solide barrière à l’entrée, gage de la préservation future de sa rentabilité. Sur la base d’un cours de bourse de 22€, la société présente une valeur d’entreprise inférieure à sept fois le résultat d’exploitation 2009. Ce qui constitue une remarquable opportunité d’investir à un faible prix dans une société présentant toutes les caractéristiques d’une société exceptionnelle.

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La Bérézina

21.01.08 22:52, lu 5592 fois


Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.

Il ne faut pas voir dans la panique des marchés plus loin que ce qu'elle montre.
Elle est panique et rien d'autre. La panique ne dit rien sur la situation économique du monde. La panique ne prouve rien sinon l'effroi des agents.
Les mouvements violents que l'on a vu aujourd'hui et ceux que l'on verra demain signalent simplement la recherche de liquidité qu'avait justement prévu Labadie, cela par le rachat des parts d'OPCVM. Le marché redoute la dépression. Nous ne sommes peut-être pas encore à la récession.

C'est peut-être au moment où l'on a le plus peur qu'il faudrait être le plus audacieux. On dit que la chance sourit aux audacieux.
Mais courage n'est pas témérité.
Préférez les sociétés aux marges élevées, aux affaires récurrentes et pérennes, les sociétés au bilan solide avec un excédent assez important de liquidité, aux ratios de valorisation bas et aux dividendes élevés.
Fuyez les sociétés à l'endettement élevé et aux marges faibles.
Méfiez-vous des incertains ANR.
Continuer à rester éloigner des valeurs spéculatives dont la valorisation ne tient qu'aux vents de la rumeur.

Au pire, fermez les yeux et les oreilles pour quelques mois. N'écoutez pas cet instinct grégaire qui incline à fuire.

Faites face. Si vous le pouvez, profitez-en pour recomposer votre portefeuille et le transformer en un portefeuille idéal. Les possibilités ne manquent pas.

Bon courage et bonne chance
A bientôt

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  1. Ortofranck a dit:
    2008-01-27 18:42:05

    amen

  2. Puce59 a dit:
    2008-10-22 13:21:35

    D'accord avec toi


PUBBS

06.01.08 18:24, lu 2635 fois

Même si ce bon ne présente pas d'intérêt pour la sélection des portefeuilles boursematch, il ne semble présenter des caractéristiques que pourraient apprécier certains lecteurs.

PUBBS
*Horizon d’investissement : échéance du bon, soit 2022
*Risque : à court terme très élevé, à très long terme : faible, volatilité élevée
*Opportunité d’achat : moyenne et seulement pour ceux près à immobiliser longtemps leur épargne financière

Modalités sommaires du bon :
-----------------------------------------
Parité : 1 action Publicis pour 1 bon
Prix d'exercice : 30.50 euro
Echéance : 24.09.2022
Début de la période souscription 2013


Dans l’univers des bons, en voilà un peut-être qui revêt plus le caractère d’investissement (effet de sa tardive échéance) quand tous les autres, du fait d’échéances courtes, conservent un caractère structurellement spéculatif (tant il est improbable de déterminer précisément vers où les cours tendent sur des échéances si restreintes).

Caractéristiques :
------------------------
-L’échéance du bon étant très lointaine, le bon comporte une valeur temps élevée.
-La composante spéculative du bon est faible sur le très long terme. Par opposition, elle est très élevée à court et moyen terme, car sujette aux fluctuations amplifiées du cours de sous-jacent.
-La profitabilité du bon, à échéance supérieure à 10 ans, reste très incertaine. Elle dépend de l’évolution boursière du titre sous-jacent, et donc de la capacité de Publicis à continuer à réaliser les dix quinze prochaines années une croissance soutenue, associée à une forte rentabilité financière.

Le sous-jacent :
---------------------
L’opinion que l’on peut se former sur ce bon, ne peut pas se départir d’un jugement positif sur son sous-jacent. Publicis est depuis de nombreuses années à la fois rentable et croissante. Elle essaie d’investir les nouveaux marchés essentiellement par croissance externe assez chèrement payée. Son bilan, malgré les opérations récentes, n’est pas trop déséquilibré et sa valorisation est modérée.

Profitabilité du bon à longue échéance :
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La profitabilité éventuelle du bon peut s’envisager mieux au travers de quelques exemples :
On pose une valeur du bon à 7.5 ¤ une valeur de l’action Publicis à 25¤. On prend pour échéance, le terme du bon, soit en 2022.
-si Publicis vaut moins de 30,5¤, le bon ne vaudrait plus rien. Cas assez fortement improbable.
-si Publicis vaut 37,5¤, le bon vaudrait théoriquement 7¤. Soit une performance quasiment nulle du bon pour une rentabilité sur le sous-jacent de 50%, soit environ 2,8% auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 50¤, le bon vaudrait théoriquement 19.5¤. Soit une performance de +160% ou 6.8% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 100%, soit environ 4.9% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 75¤, le bon vaudrait théoriquement 44,5¤. Soit une performance de +493% ou 13% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 200%, soit environ 7.8% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 100¤, le bon vaudrait théoriquement 69.5¤. Soit une performance de +826% ou 16,6% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 300%, soit environ 7.8% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
La rentabilité financière passée de l’entreprise était régulièrement supérieure à 15%. Le cours de l’action, ces 15 dernières années, a plus que triplé. Cette performance passée me parait reproductible. Par mesure de prudence, on peut raisonnablement espérer que le cours de Publicis s’élève à seulement 50¤ ou 60¤ à l’échéance du bon. Le retour sur investissement serait faible. Ce serait sans compter aussi sur la fluctuation de la valeur temps du bon à échéance moyenne

Profitabilité du bon à échéance moyenne et valeur temps du bon.
----------------------------------------------------------------------------------------
Quelques exemples à nouveau valent mieux que de longues explications. Imaginons un cours de l’action à 3 ans à 32¤. Ceci est envisageable. Il y a peu encore le cours de Publicis cotait au-delà. On peut concevoir une valeur temps d’ici là de 10¤ à laquelle on ajouterait la valeur théorique du bon de 1.5¤. Nous obtiendrions une plus-value de 50%, soit une hausse de 15% l’an. Autre exemple, à horizon de 5 ans, si la récession que craignent les marchés ne se réalisait pas ou ne serait que de faible envergure, la probabilité que le cours de l’action Publicis soit au moins égale à 35¤ est grande. Nous aurions alors un bon à un cours proche de 15¤, soit qui offrirait un retour sur investissement de 15% par an environ. On voit par là la réalité de la valeur temps du bon et son effet amplificateur.

Synthèse et positionnement
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A échéance très longue, celle du bon, on observe que, dans les cas les plus probables, la rentabilité du bon est assez proche de celle de l’action sous-jacente, avec une petite prime dans le cas de très bonnes performances de l’entreprise les années prochaines, avec pour contrepartie une volatilité considérablement accrue.
A échéance moyenne, on observe encore que la longévité du bon tend à préserver une valeur temps importante. Celle-ci pourrait contribuer à éventuellement le faire surperformer à échéance plus réduite et moyenne, si seulement l’action sous-jacente se revalorisait rapidement.
En conclusion, ce bon allie caractère défensif et vertus spéculatives, à la condition que l’investisseur soit disposé à immobiliser son capital suffisamment longtemps. Une prise de position à hauteur de 2%-2,5% d’un portefeuille diversifié est raisonnablement envisageable. C’est la position que j’ai prise. Une chute importante du bon serait une opportunité exceptionnelle d’acheter à un cours déprécié un titre assez peu risqué et présentant un potentiel qui serait encore accru suite à sa dépréciation.

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  1. Deuxtroy a dit:
    2008-01-18 22:38:59

    C'est gentil de nous pré-macher ainsi le travail de simulation!


Avis sur NRJ

03.01.08 12:52, lu 2443 fois


NRJ GROUP:
Horizon d’investissement: 5-7 ans
Opportunité d’investissement: doublement à triplement du cours au terme fixé
Risque: à 7,5¤, faible

Commentaires:
Le titre de cette société a été sévèrement sanctionné en 2007. Le marché a constaté les pertes importantes dues au développement des nouvelles activités (TV, Mobile, Internet) et s’est étonné du déclin des résultats dans la radio, source principale des revenus de la société. Le marché a supposé que la publicité sur le net (web radios, sites Internet divers), le transfert d’une part des revenus de la distribution vers la TV, faisaient du média radio un média désormais en déclin. Pareillement, à l’intérieur de ce média, le marché a pu constaté le déclin de la mesure d’audiométrie des radios du groupe, prouvant la concurrence pressante des autres radios ainsi que la concurrence des nouvelles web radios, média neuf et révolutionnaire de demain. Le marché en a conclu hâtivement que NRJ se ringardisait et était voué à un déclin inéluctable. Cette opinion était corroborée par le retard pris et les errances observées dans le développement des nouvelles activités. Le marché n’a point saisi que NRJ traversait une crise de croissance et qu’au terme de celle-ci la société pouvait s’en trouvait radicalement remodeler pour devenir possiblement un groupe pluri médias convergent et judicieusement diversifié. La réussite est loin d’être certaine. Il est envisageable que certaines nouvelles activités ne soient jamais ou seulement tardivement profitables. Toute nouvelle activité, nécessairement, est d’abord déficitaire et sujette à quelques errances de début avant de pouvoir pleinement prendre son essor. La trésorerie abondante de la société permet de financer quelques années de pertes sans avoir recours au marché jusqu‘à l‘approche de la réussite. A terme, soit les nouvelles activités seront profitables et aideront le titre à vivement se rehausser, soit elles seront vendues. La convoitise des concurrents fera que même déficitaires ses nouvelles activités seront vendues correctement (combien vaut la possession d’une chaîne TV numérique? Combien vaut 1.000.000 de clients à terme dans le Mobile, etc.). Reste la radio, soit encore la principale source de revenus pour la société. On peut croire au déclin des radios de NRJ par rapport à ses concurrentes principales (Skyrock, Europe2-Virgin, RMC, etc.) selon les dernières mesures d’audiométrie. Mais on ne peut pas raisonnablement croire au déclin du média Radio. Celui-ci est pérenne. La concurrence entrevue avec Internet est réel. Mais on oublie que chez NRJ la convergence d’Internet et de la Radio est en construction. Les web radios d’NRJ, son nouveau site communautaire, bientôt seront complémentaires des revenus de la Radio. Pour ma part, j’ai tendance à faire assez peu de cas des fluctuations de l’audiométrie. Elles ne sont que signes qui permettent à la société de se représenter le risque de perte de son public cible. Les efforts publicitaires consentis, les efforts de convergence de tous les médias du groupe vers la marque me font penser que ce déclin, si vite entériné par le marché, est léger et passager, bref conjoncturel, et que le groupe dispose des moyens suffisants pour le contrer. Mais cela demeure une éventualité et sans doute actuellement le risque principal pouvant agir sur la valorisation du groupe. Abordons la valorisation des radios françaises. Que valent les revenus encore très largement excédentaires de la radio Quelques calculs élémentaires font voir que les radios françaises additionnées à seulement la trésorerie dépassent la capitalisation boursière de l’ensemble de la société. La très profitable Tower Cast, la chaîne TV numérique, les 500.000 clients mobiles, les croissants 4 millions de visiteurs des sites Internet de NRJ, les radios étrangères, la marque, ne valent donc rien. Le marché est conséquent, à l’exception de TowerCast, ses activités sont déficitaires. Mais certaines « conséquences » du marché sont absurdes.

Risques et perspectives:
Au cours de ce début d’année, 7,20¤, le risque à moyen terme (3-4 ans) est faible. Je l’estime à un maximum de moins 20%. Il supposerait l’échec dans le développement de toutes les nouvelles activités, le grignotage par les pertes de ces activités nouvelles de la trésorerie de la société, et enfin la poursuite de la baisse des revenus publicitaires issus des radios françaises. Cette possibilité a une probabilité très faible de réalisation.
A l’opposé, et à un terme que je fixe entre 5 et 7 ans, je crois à une convergence des revenus issus des radios et d’Internet, à l’essor de la chaîne TV, ainsi que à l’extraction de bénéfices issus du Mobile. Je crois à la capacité de la société de se transformer en un groupe pluri médias qui convergerait autour de sa marque phare et contribuerait à la valoriser. J’imagine un groupe européen à l’image de de ce qu’est Virgin au niveau mondial. A ce terme, je conçois des revenus d’exploitations autour de 150 à 200 m¤. A ce terme également, commencera à surgir l’idée de la succession du principal actionnaire. Le retour à une forte croissance bénéficiaire, la phase de spéculation autour de la succession contribueront, je pense, à faire exploser alors la valorisation du groupe. Je conçois dans 7 ans un cours facilement proche des 20¤. La probabilité de survenue de ces évènement est nettement plus considérable que celle de l’échec de toutes les activités. C’est pourquoi l’investissement dans NRJ au cours actuel me paraît très sûr pour un potentiel élevé. Dès lors, il me parait très raisonnable d’y investir. Un investissement à hauteur de 5% d’un portefeuille correctement diversifié me parait judicieux en regard des risques et du potentiel. Je recommande cette position pour un terme supérieur à 5 ans et certainement plus proche des 7 ans. En deçà, mon opinion est négative. J’imagine volontiers que en ce début d’année le cours soit assez fortement orienté à la hausse (du fait de la purge des titres perdants par les fonds en fin d’année) avant de nouveau décliner sous l’effet de la peur quand surgiront les résultats qui continueront à être sensiblement affectés pendant quelques années. Mais je ne suis pas le marché. A court terme, je n’augure de rien. Ma projection se limite à essayer de discerner ce que pourront être les fondamentaux économiques au terme que j’ai fixé.

Ma position:
Ce titre a une position particulière dans mon portefeuille réel. Sa proportion s’élève à près de 38% de mon patrimoine pour un pru de 9¤. J’ai commencé à acquérir le titre vers 12¤ en 2007, sans doute trop tôt dans de fortes proportions, après l’avoir vendu vers 15¤ quelques mois plutôt. Je n’ai depuis jamais cessé de me renforcer à mesure que le titre chutait. J’ai doublé ma position à 7,5¤. Mon horizon de placement sur ce titre est long (le terme des 5-7 ans, au moins, que j’ai signalé plus haut). Il est probable que je continue à me renforcer si le cours chutait nettement sous 7¤. J’ai pris cette position en considération des risques qui me paraissaient faibles et du potentiel élevé de revalorisation et parce que je préfère gérer un portefeuille focalisé plutôt que diversifié en une multitude de valeurs moins bien connues. Je ne recommande à personne de procéder à ma façon. La lecture de mes avis doit prendre en compte mon inclination. Elle pourrait manquer tout à fait d’objectivité et, qui sait peut-être, d’honnêteté !


Dans un avis ultérieur, je détaillerai de façon succincte, mon estimation de la valeur à la casse de NRJ que j’estime proche de 10,5¤ par titre.

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  1. Boursar a dit:
    2008-01-17 13:11:20

    d'accord sur une remontée des cours pour horizon 2009
    moi je me suis coupé un bras vte 30/3/07 à12.85
    solde de ma ligne à 9e le 31/10/07 lors d'un rebond
    j'attends les résultats 2007 avant de me repositionner dessus

  2. Deuxtroy a dit:
    2008-01-18 22:49:05

    38%, cela dénote une conviction forte! Merci pour post, j'aurais au moins appris que NRJ group, cela n'est pas seulement la station de radio NRJ.

    Il y a des côtés très séduisants au regard de mes propres critères d'investissement (pex ratio capi/FP) mais en même temps, à court terme, je ne peux que partager ton avis. Quelqu'un de sans doute célèbre avait dit qu'il n'achetait que les actions de société dont il comprenait (achetait?) les produits. Mon adolescente de fille a laissé tomber NRJ pour Nova (ouf!), et de mon côté j'ai arrêté d'écouter Nostalgie. Je connais trop les programmes par coeur. Réaction très primaire, certes. Mais j'ai du mal à comprendre ton argument "Pour ma part, j’ai tendance à faire assez peu de cas des fluctuations de l’audiométrie. Elles ne sont que signes qui permettent à la société de se représenter le risque de perte de son public cible".

    Alors qu'il y a peut-être une opportunité pour les radios privées d'augmenter leurs recettes publicitaires, SI le projet de Sarko de suppression de la pub sur les TV aboutit - puisque les mêmes TV se disent incapables d'absorber la totalité des parts à abandonner- il ne peut y avoir de recettes publicitaires que si il y a de l'audience. Donc à court terme, (sur l'année pex) je ne vois pas non plus de grandes possibilités que le cours de l'action augmente. Pour moi, le seul vrai pré-signal d'achat serait d'écouter les quelques radios phares, et de constater une modification sensible de leurs programmations. Un vrai boulot.

    Maintenant, tu as probablement raison en disant qu'une maîtrise des médias radios-TV-Internet-mobile est un socle fort pour la construction d'une croissance très rentable.

    Si tu en as le temps et l'envie, pourrais-tu décoder le paragraphe
    "Que valent les revenus encore très largement excédentaires de la radio Quelques calculs élémentaires font voir que les radios françaises additionnées à seulement la trésorerie dépassent la capitalisation boursière de l’ensemble de la société. La très profitable Tower Cast, la chaîne TV numérique, les 500.000 clients mobiles, les croissants 4 millions de visiteurs des sites Internet de NRJ, les radios étrangères, la marque, ne valent donc rien. Le marché est conséquent, à l’exception de TowerCast, ses activités sont déficitaires."

    Sur quelles bases valorises-tu les radios françaises? Et que veut dire la dernière phrase?

    (à propos, je vois que tu es venu la semaine dernière sur SWP? Ton PRU me fait palir d'envie!)

    Merci pour tes partages


  3. Graham a dit:
    2008-01-19 21:05:29


    Bonjour Deuxtroy, j'essaierai de faire prochainement une estimation succincte de la valorisation à la casse de NRJ.
    Les remarques sur la perte d'audience en raison d'une moindre qualité des programmes sont justes. Là se situe le risque principal sur NRJ. Je voulais juste signifier que la société a la capacité d'enrayer ce phénomène qui pour lors est seulement récent et qui n'entérine pas définitivement l'idée du déclin inéluctable de la station principale.
    Pour SWORD, j'en profite, je vous dois cette idée d'investissement que j'ai découverte par la lecture d'un de vos articles. Si le cours de cette société devait encore fléchir beaucoup (20% à 30%), probablement je me renforcerai sensiblement tant elle me plaît.
    Cordialement.


La chance en bourse

06.12.07 19:24, lu 2713 fois


Pour se convaincre combien la chance intervient parfois en bourse, un petit exemple personnel qui vient de me surprendre favorablement.
Je suivais depuis quelques temps la petite société peu connue, logic Instrument, cotée sur Alternext. Il y a trois jours je décidai de l'acheter à 3,65¤ pour environ 2% de mon patrimoine global. Aujourd'hui, paf: annonce, complètement imprévue pour moi, d'un superbe contrat avec Lockheed Martin et hausse spectaculaire du cours de 59,47% dans de fort volume.
Je ne commenterai pas cet heureux hasard pour la très simple raison que l'on ne commente pas le hasard, on le subit, en bien ou en mal. Bon ben, je suis content, j'atténue partiellement l'effet de la belle baisse du jour de 4,15% de NRJ dans mon patrimoine. Encore un exemple en faveur des "équipondérés"! Décidément, la bourse, c'est stupéfiant. Je m'amuse beaucoup.

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  1. Panoramix a dit:
    2007-12-10 20:23:38

    salut graham,

    tume fais penser à stéphane bern lol

    ce n'est pas péjoratif, j'aime bien SB

  2. Graham a dit:
    2007-12-11 00:53:19

    Scoop Pano. Stephane Bern quitte la TV pour Boursematch Match.
    Je suis Stephane Bern !


Acadomia: retour à mes amours et rachat

25.09.07 23:59, lu 2959 fois

Après avoir été positionné sur Acadomia à plus de 90% de mon patrimoine cet hiver, je m'étais considérablement allégé sur le titre durant cet été. Ma position ne représentait plus que 13% de mon patrimoine. J'avais opté pour dégager beaucoup de liquidité en prévision d'un retournement des marchés qui m'aurait permis des rachats à bon compte sur de bonnes sociétés moins bien évaluées. Le retournement n'est pas survenu (je n'ai peut-être pas été assez patient - bientôt octobre, le mois ravageur). Je reviens à mes amours, après l'annonce prometteuse d'hier, sans attendre l'automne habituellement sacageur pour la valeur. Aujourd'hui donc, fort rachat. Ma position remonte à un peu plus de 28% de mon patrimoine global. Quelques précisions sur la valeur:
-mon estimation sur les résultats annuels au 31/08/07 qui paraîtront en décembre n'a point varié depuis juin (http://securibourse.com/forum/mix_entry.php?id=24433#p24467) :
Volume d'affaires: 102-103 m¤
Résultat d'exploitation: 7,2 à 7,5 m¤
Résultat exceptionnel: 0 à +0,3 m¤
Résultat net: 4.7 à 5 m¤
trésorerie comprise entre 6 m¤ et 10 m¤
besoin en fond de roulement négatif
-Retraités de la trésorerie excédentaire, les résultats estimés du dernier exercice valoriseraient la société environ dix fois le résultat d'exploitation. La société est correctement valorisée, sans excès mais sans décote nette. Je ne prends pas en compte la projection faite sur l'exercice prochain, considérant qu'aujourd'hui cette annonce ne peut pas être garantie.
Ceci dit pour bien signifier que la société ne présente d'intérêt que pour un investissement de moyen ou long terme. Les gains que l'on pourrait faire à court terme ne résulteraient que d'un excès d'engouement spéculatif des investisseurs temporaire qui seraient assez rapidement corrigés. Cela revient à dire qu'un gain rapide par effet d'annonce ne serait la conséquence que de l'heureuse conjonction du hasard et de l'optimisme des traders. Cela posé, la croissance régulière de la société à LT vaut que l'on s'y intéresse pour une durée plus longue. C'est donc d'une façon différente que j'envisage mon placement dans Acadomia. L'an dernier Acadomia présentait une décote excessive garantissant une marge de sécurité importante ainsi qu'un fort potentiel de revalorisation. Aujourd'hui, plus de décote ni de marge de sécurité mais la perspective d'une poursuite de la forte croissance organique sur plusieurs années.
-l'annonce faite est suspecte. On y annonce pas le résultat de l'exercice achevé mais la prévision de l'exercice prochain. Quoi penser? Je ne sais pas. Sans doute, faut-il y voir ce genre d'annonces publicitaires après de longs mois de silence auxquelles nous a habitué la société. Quelle visée? Là encore, je ne sais pas. Cependant, j'ai appris, au sujet de cette société, qu'il ne fallait point trop pousser l'interprétation. On s'y trompe chaque fois et cela aboutit aux variations fortes de valorisation de celle-ci. J'ai remarqué, par opposition, que conserver sa position à LT permettait de lier fortement mes intérêts avec ceux des dirigeants. Cela me suffit, la société étant bien gérée. J'ai pu m'assurer de la parfaite compétence de son directeur: M.Coléon, actionnaire minoritaire depuis l'origine (légèrement en deça de 5% du capital social). L'horizon de la société est dégagée à horizon de 3-4 ans. La société jouit d'une position confortable sur un marché durablement en fort développement sans concurrence insupportable. L'avantage de développement est important et malaisé à rattraper. Je renvoie à mes posts précédents pour signaler la pertinence des forts investissements publicitaires des deux précedents exercices qui ont, un temps, rallenti la progression des résultats publiés afin de préparer l'avenir. La dernière annonce semble confirmer ce point de vue.
Tout retour en deça de 30¤ permettrait de rentrer sur le titre à un prix attractif pour des perspectives de revalorisation attrayantes à moyen terme.

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Impossibilité de risque inflationniste à MT

23.09.07 21:57, lu 2017 fois

Il ne peut tout simplement pas y avoir d'inflation autre que passagère et dans des secteurs très circonscrits pour la bonne raison qu'il n'existe pas de tension inflationniste sur le marché du travail et qu'il n'y en aura pas ni à court ni à moyen terme. En effet, le marché du travail est lui aussi mondialisé, jusqu'aux secteurs les plus technologiques nécessitant des importants efforts de recherche et développements. A partir de là, la différence de rémunération entre les salaires occidentaux et émergents suffit à contenir toute tension inflationniste sur les salaires et donc toute tension inflationniste tout court. Et c'est justement pour cette raison que les salaires ne progressent plus aux USA depuis maintenant bientôt cinq ans et très faiblement en Europe. Il n'existe pas de raison valable pour que les choses changent à court terme. La différence avec la précédente période d'inflation tient au fait qu'il y a pu avoir tension inflationniste sur le marché du travail, jadis, parce que celui-ci n'était alors pas globalisé et était circoncris à l'Occident. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. D'où...

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Recommandation pour les mois à venir

22.09.07 23:29, lu 4858 fois


Ce post m'a été initialement inspiré par une interrogation d'un intervenant sur un autre forum qui m'a frappé l'imagination. Pendant que je réfléchissais à lui répondre au mieux de ce qui me semblait son intérêt, je me suis finalement rendu compte qu'en définitive j'aurais conseillé cette même recommandation à toutes les personnes qui m'auraient interrogé. Je me suis rendu compte aussi, qu'hormis la chronique Agora (que je lis par curiosité sans la suivre intellectuellement dans ma pratique ), personne n'avait proposé une telle solution. Et pourtant, devant les nuages s'amoncellant, il se pourrait bien que cette position soit la plus prudente qu'il conviendrait d'adopter. Je sais heurter les esprits de ce forum. Et pourtant, que l'on y réfléchisse bien: le risque est-il dans la conjoncture présente correctement rémunéré? Je pense globalement que non. Le risque de perte en capital est importante à MT, quelques soient les actifs choisis (actions, immobiliers, obligations, et même assurance vie à effet de cliquet). Que l'on y réfléchisse sérieusement. Le risque vaut au moins d'être posé et discuté.

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» Plus je m'informe et plus je pressens que le pire peut arriver à tout
» moment car nous sommes comme des somnanbules qui rêvent qu'ils marchent
» sur du solide alors que nous marchons au-dessus du vide depuis longtemps

» La question reste alors: que faire? placer en or ou en 'tracker' indiciel
» sur l'or(*) ou des matières premières? acheter des terres ou des
» appartements? quel serait la ou les valeurs refuges en cas d'effondrement
» du roi $ ou des guerres que celà ne manquerai pas de déclencher?»

Dans ma vie habituelle, quelques uns me consultent et me demandent ce qu'il conviendrait de faire actuellement. Je leur répond invariablement par la même réponse:
N'investissez pas actuellement. Restez en dehors. Les risques sont trop grands et un krach boursier concomittant à une grave crise économique est envisageable. Il sera toujours temps plus tard d'investir à petites doses.

Certes, je ne procède pas pour mon compte de la même manière. J'assume des risques forts dans l'espoir de n'avoir pas mon jugement trop égaré et de réaliser des gains substantiels. Présomption, peut-être. Sans doute même. On ne se défie jamais assez de sa force toute relative.
L'urgence ne doit pas commander à l'investissement boursier. Or, c'est ce que je fais et c'est sans doute ce que font tous les boursiers un peu actifs. La peur primale reste de demeurer en dehors d'un marché qui serait haussier et de ne pas profiter de gains faciles. Cela fausse le jugement et l'égare.

Quand on est perdu dans le flot d'informations contradictoires, que l'on ne parvient plus à distinguer ce qui peut survenir de ce qui ne le peut pas, il est raisonnable de s'abstenir. Dernièrement, la chronique Agora s'interrogeait sur l'opportunité de tout liquider. Peut-être bien que le rédacteur de l'article avait parfaitement raison. Il faut comprendre ce que l'on fait. Or, je remarque ces derniers temps que plus guère de personne ne le peut. Nous avons tous peur, terriblement peur. Il ne s'agit pas de peur irrationnelle. Il s'agit de peur à l'approche d'un très grand danger. Faut-il l'affronter de face, faut-il le fuire? La question fera sourire les boursiers expérimentés. Ceux-là en ont tant vu. Vraiment? Qu'est-ce donc qu'une expérience de 10 ans, de 20 ans ou plus? Peu de choses en fait. On fait trop de cas de l'expérience des boursiers avertis. Ils n'ont jamais connu, pour la plus part, que 1987, 1998, 2001. C'est dire qu'ils n'ont jamais connu de récession sérieuse. Ils n'ont connu que le long cycle haussier débuté vers 1980. La plus part d'entre eux sont des optimistes invétérés. La passivité, le fameux dos rond, a suffit dans le passé à les épargner. J'interroge: sommes-nous bien conscients de ce qui se profile? Je crains que non. La surprise, l'ébahissement de tous, depuis quelques temps, me le fait croire. Non pas l'inquiétude. Peu le sont vraiment. J'ai avec beaucoup d'assiduité observer la variation des avis des plus éminents analystes et économistes ces trois derniers mois. Je me suis convaincu que tous au fur et à mesure tombaient des nues. J'ai observé les chiffres et les faits. Je me suis effrayé. J'ai douté de ce que je voyais. Le pire est à craindre. Il ne se réalisera peut-être pas. Je l'ignore complétement. Mais, ô combien mais, s'il survient tout sera emporté. Le jeu n'en vaut plus la chandelle. Le risque ne vaut plus un surcroit de rémunération de plus en plus hypothétique au fil des jours. Il convient de fuire, par précaution.

Que faudrait-il faire alors?
Le plus sage est de liquider tout et d'attendre

En bourse, on a tous une mauvaise appréciation du temps. On court après la plus-value. On ne sait plus attendre quelques mois pour y voir plus clair. On se précipite dans l'unique but d'être investi pour participer à la prochaine vague haussière. L'essentiel est ailleurs. Il consiste à préserver la matière première: le capital, puis à attendre le moment opportun pour placer ce capital dans les meilleures conditions. C'est à cette seule condition que l'on réalise une rentabilité élevée, autrement que passagèrement et par l'heureuse circonstance d'un marché haussier. Aujourd'hui, les conditions ne permettent plus de garantir le capital à horizon moyen. Il faut donc partir.

Pourquoi la liquidité plutôt que l'or ou les matières premières, ou agricoles?
Aucun d'entre nous n'a les compétences pour deviner ce que feront dans un environnement récessif les cours des matières premières et agricoles.
Aucun d'entre nous n'est en mesure même d'être assuré si effectivement récession il y aura et la réaction de l'or à cette récession.
L'inflation? Qui sait? cela aussi se peut envisager
Il faut s'appuyer sur l'autorité de plus avertis. Mais que savent ces "avertis" au juste de l'avenir? Guère plus que nous. Les experts sont toujours déjoués. L'histoire de la spéculation le montre, même pour les meilleurs. Et jouer l'or, les matières premières ou agricoles à horizon court n'est jamais que spéculation.
J'affirme que le meilleur actif en situation de haute incertitude reste la monnaie locale. Nous ne sommes pas à 6 mois près. Et tant pis, si cela ou cela survient. A ce moment, quand nous en saurons plus, que l'horizon sera dégagé, il sera tant de revenir et d'ajuster nos portefeuilles. En attendant personne ne voit, et toute position est spéculative avec risque élevé de perte en capital.
Or ce qui est précieux: c'est justement le capital.
Ce qui est précieux aussi: c'est la connaissance.
Préservons donc le capital en attendant d'être mieux éclairé et de comprendre. Il sera toujours temps plus tard. Qu'est-ce donc que six mois de non investissement à échéance lointaine? Finalement si peu. Soyons donc circonspects et hors marché.

Voilà, ce que je recommande pour les mois à venir

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  1. Hybrik a dit:
    2007-09-23 13:38:08

    Interessante reflexion...
    Je partage le même avis sur les liquidités indispensables.
    Par contre, j'ai orienté mes investissements vers du cuivre, du blé et du sucre.
    La hausse n'est que technique, l'inflation et l'euro continueront à penaliser les marchés européens.
    Restons prudent.

  2. Gdef a dit:
    2007-09-23 19:31:32

    Bonne analyse graham

  3. Gillesri a dit:
    2007-10-01 12:44:22

    Cette analyse est partagé par plusieurs blog mais je me pose une question sur le fait de rester liquide. N'est -il pas plutôt souhaitable de se préparer à utiliser les ventes à découvert ou les produits dérivés qui assurent un gain en cas de baisse des marchés. Attention cependant aux warrants qui par la dépréciation du temps sont à déconseiller. Mais les certificats à barrière éloignés sont plus adaptés.
    Quel est votre avis.
    Quand on est actif en bourse, il est difficile de tout laisser tomber alors c'est pourquoi je propose cette alternative. Jouons la baisse avec précaution me paraît possible.


Renvoi aux chères études

13.08.07 16:28, lu 3539 fois


Il est des périodes comme celles-ci plus propices aux remises en question. Dans le fond c'est très bien, parce qu'au prix parfois de lourdes erreurs cela nous apprend à nous défier de nos capacités et nous renvoie à plus de modestie. Nous en sortons gagnants puisque grâce à cela nous pouvons éviter le pire qui résulte d'un excès de confiance. Ces derniers temps, nous avons observé les déboires des uns et des autres. Je me suis joliment planté ces derniers temps. Solution paresseuse de facilité toujours et excès de confiance. D'autres qui ont une certaine réputation ici aussi pour les mêmes raisons. Cela nous renvoie dans nos pénates. Je suis pas loin de penser qu'il me faudra retourner pour quelques temps à mes études: revoir le bon et véritable Ben.Graham, Fisher et les autres éminents investisseurs. Revoir ses fondamentaux en somme. Car en matière d'investissement, l'essentiel n'est pas dans la réactivité, la sélectivité ou autres notions boursières mais dans les capacités réelles de l'investisseur. Il y a beaucoup à perfectionner en soi. Nous sommes trop obnubilés par le gain facile et rapide. Cela égare notre jugement. On a trop peur de rater la hausse quand des milliers d'huluberlus chanceux y réussiraient mieux que nous. Oh, folie des hommes qui courent après un bien illusoire et volatile. La patience et un travail fondamental de perfectionnement valent mieux. Être sagement liquide et attendre patiemment. Pendant ce temps perfectionner sa méthode et ses connaissances. Apprendre sur tout: les entreprises, les comportemenst humains, etc...Jusqu'au moment véritablement opportun quand certitude et probabilité se rejoignent. Alors investir en quantité et concentrer pour extraire les placements superbes. Le reste ne vaut rien.
Aujourd'hui, rien n'est urgent, n'en déplaise aux détracteurs trop sûrs d'eux-mêmes, de leur science relative et de leur capacité. Sur les forums boursiers, on est assourdi par le vacarme des chanceux gagnants d'un jour. Demain, on les entendra plus, ils auront malheureusement perdu beaucoup. D'autres les remplaceront. Non, la bourse c'est un peu comme une école de vie. On y apprend sur tout et d'abord sur soi. Mais le principal et le plus important c'est d'être prêt. Avant, il vaut mieux rester en dehors et se perfectionner. Il sera toujours assez temps pour celui qui ne se sera pas laissé emporter par l'agitation collective. Je crois pour ma part qu'à l'exception de quelques très rares valeurs dont je suis persuadé, je ne vais pas tarder pour quelques temps à me retirer du marché.

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Nicox : consensus et crédulité

12.08.07 15:33, lu 2796 fois


Sans méchanceté aucune dans ce qui va suivre pour ceux qui ont en portefeuille ce titre ou juste peut-être un peu pour les quelques analystes en herbe très recommandables et renommés que l'on connait sur les forums boursiers.

Toutes ces évaluations faites sont des conneries. Personne sur les forums boursiers n'est capable de déterminer autrement que par le hasard la rentabilité future du placement dans Nicox pour la simple raison que personne n'est qualifié et que personne n'a d'expérience des recherches biotechnologiques et des hypothétiques affaires économiques qu'elles sont susceptibles de produire.

Tout cela n'est affaire que de croyance. Une personne quelconque s'est acquise un peu de réputation par des choix plus ou moins heureux et chanceux qui fait que l'on croit qu'il a une compréhension plus exhaustive du sujet. On lui attribue de l'autorité dans le domaine et on s'y soumet. Le consensus généralisé fait le reste. De cette même façon, il y a mille ans, on croyait les autorités religieuses, à qui l'on supposait la science du monde, quand elle affirmait que l'univers tournait autour de la plate terre. Crédulité du nombre que tout cela.

L'évolution des cours ne changera rien à cela, que Nicox réussisse ou échoue. Cela ne fera qu'ajouter de l'eau au moulin pour tous les crédules ou pour tous les circonspects. Car, en définitive, le résultat que tous ceux qui placent dans Nicox pourrraient obtenir ne résultera pas de la connaissance que l'on en a (on l'a vu, ce n'est que de la crédulité) mais du hasard. Pile, ça réussit, face ça échoue, avec au milieu tous les intermédiaires possibles entre la réussite ou l'échec partiels

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  1. Deuxtroy a dit:
    2007-08-13 10:57:33

    Comme vous dites, c'est un peu méchant. Maintenant, il me semble que la question est beaucoup plus simple. Investir dans Nicox, ou n'importe quelle autre valeur, c'est espérer que la probabilité de hausse soit plus élevée que la probabilité de baisse. Effectivement, dans le cas de Nicox, on ne sait pas combien de produits dans le pipe de R et D seront un succès : 1, 2 ou 3? (sans compter les "petits" produits). Ce qui est certain c'est que si les 3 échouent à être mis sur le marché, Nicox ne vaudra plus grand chose. Par simplification extrême, on pourrait dire que la valeur de COX serait alors nulle, même si ce n'est pas tout à fait vrai. Au minimum, les actionnaires auront perdu "beaucoup". Si au contraire l'un des trois est validé, la valeur de COX augmentera. Et plus encore si deux sont un succès. Et plus encore si trois sont un succès. Effectivement impossible de dire à quelle hauteur exactement. De +100% à + 400%, ou plus?

    D'accord avec vous sur un seul point : croire en un consensus de cours exact relève de la loterie. Toujours est-il que l'on peut avoir de bonnes raisons de croire à un probabilité de gains plus élevée qu'à une probabilité de pertes.
    Et à chacun de doser selon cet espoir la part de Nicox dans son portefeuille.

    Tenez-vous un autre raisonnement lorsque vous investissez sur par exemple Ing Groep? Prenez une hypotèse très simplificatrice = la valorisation des subprime et autres CDO de leverage baisse durablement de 50%, sans impact sur les autres fondamentaux du marché, et toutes choses égales par ailleurs. Et pour mémoire, la valorisation au 30 juin dernier de ces subprimes se fait sauf erreur à une VaR de 99% sur 1 jour. Dans le cas de Ing Groep, l'exposition à ces produits est certes de moins de 1% de l'ensemble des actifs. Mais de plusieurs fois son résultat. Dans ce cas, c'est plusieurs années résultats de ING Groep qui seraient absorbés par cette perte de valorisation. Et si pour complexifier, on ajoute l'hyothèse que les taux baissent de 1%, c'est 10% de baisse supplémentaire par rapport aux résultats actuels du groupe. Etes-vous capable dans ce cas de fixer un consensus de cours? Probablement pas. D'ailleurs, vous faites remarquer que si la crise en cours avait un impact durable sur les marchés, le cours de l'action pourrait chuter de 50%. Donc une fourchette de consensus très large, comprise entre -50% et +combien? 50%? Malgré tout, vous restez investi sur la valeur. Finalement on est d'accord. Pile ça réussit, face ça échoue....

    Est-ce que pour autant sur ce forum qui que ce soit vous a taxé de crédulité?

  2. Graham a dit:
    2007-08-13 12:56:12


    "Maintenant, il me semble que la question est beaucoup plus simple. Investir dans Nicox, ou n'importe quelle autre valeur, c'est espérer que la probabilité de hausse soit plus élevée que la probabilité de baisse. "

    Voilà le problème: on espère quand il faudrait être en mesure d'établir des scénarios de probabilité de réalisation d'évènement. Certains s'y tentent. Ce que je dis, c'est que personne parmi les annalystes financiers, les journalistes, les forumeurs n'est en mesure de le faire parce que personne n'est qualifié. Il faudrait être chercheur ou docteur ou les deux mieux encore pour cela. Comme ce n'est pas le cas, on se fie à ce que dit l'un ou l'autre en qui on a confiance. Le particulier sur Nicox est toujours un retard sur l'annonce qui viendra et qu'il ne peut pas raisonnablement anticiper mais seulement espérer. Voilà l'idée de la crédulité car c'est cela quand la raison ne prime pas.



    "D'accord avec vous sur un seul point : croire en un consensus de cours exact relève de la loterie. Toujours est-il que l'on peut avoir de bonnes raisons de croire à un probabilité de gains plus élevée qu'à une probabilité de pertes. "

    Les quelles qui ne seraient pas l'émanation de personnes non qualifiées pour le faire?
    Lesquelles qui ne viennent pas du crédit que l'on accorde à la direction?
    Il n'y en a pas. Pourquoi donc si Nicox possède un tel potentiel, n'est-il pas reconnu par le marché (notamment les gérants institutionnels) qui devrait être assez efficient en considération du suivi de la valeur? Tout
    simplement parce que la valorisation de Nicox est dépendante des annonces qui sont faites et qu'un investisseur particulier n'est pas capable de l'anticiper. Ce que je dis, c'est que quand on est incapable de prévoir par des raisons assez sûres et qu'à la place on espère alors l'investissement relève du hasard. C'est là où je situe tous les particuliers qui investisseurs dans Nicox. Ils ne peuvent qu'espérer la prochaine annonce et ils seront toujours en retard.




    Tenez-vous un autre raisonnement lorsque vous investissez sur par exemple Ing Groep?
    Je reconnais que mon investissement sur ING a été fait avec trop de légèreté. Je n'avais pas pris une juste mesure de l'exposition du groupe dans la crise actuelle. Quand j'en ai eu conscience, c'est à dire dans la soirée de mon message posté ici, considérant que je n'étais pas capable d'estimer le risque avec des probabilités d'évènements convenablement mesurés, c'est à dire considérant que je n'étais plus qualifié ni compétent, je me suis retiré malgré la moins value immédiatement. C'est observable sur mon portefeuille boursematch.



    Je considère qu'en matière d'investissement, le risque majeur pour un investisseur résulte de son incapacité à saisir et anticiper. Par principe, je fuis ce risque systématiquement. Je vous propose d'aller consulter le site http://securibourse.com/forum/mix.php . Des avis assez éclairés, dont ma position, y sont traités qui vous intéresseront probablement.


    cordialement


ING Groep: exposition aux ABS dont MBS subprimes

09.08.07 23:26, lu 3826 fois


Etant investi assez lourdement dans ce bancassureur, je me suis nécessairement intéressé à son exposition au risque de crédits. Il ressort de la présentation aux analystes des résultats du second trimestre que l'exposition au marché des subprimes américains est faible et maîtrisée à l'échelle de l'ensemble des actifs gérés. Pareillement l'exposition au marché "action" permet une contraction des marchés d'environ 30% avant que cela n'affecte le groupe. Dans cette circonstance, et hors cas de récession durable qui affecterait les fondamentaux du groupe, ING parait assez protégé à court terme contre la crise actuelle. C'est la conclusion également de la direction qui estime que la crise actuelle, affectant les MBS subprimes américains, n'est pas aux conditions du 30/06 de nature à altérer les bénéfices du groupe.

Cf.:
----
http://www.ing.com/xpedio/groups/internet/@public/@internet/@ingcom/@group/@investorrelations/docume...2~N_PPT_TPL_NL/65028-24.hcst?xDocAuthor=KROM%2C%20Gerrit&dInDate=8/8/07&xSiteOwner=INGCOM

slide 25 to 33


Il reste à souhaiter que la méthodologie servant à noter les instruments financiers afférents aux ABS soit adaptée à des situations exceptionnelles comme celle que nous vivons actuellement. Si on le suppose et si on considère que la crise actuelle n'est que provisoire et supportable, alors à horizon de 5 ans il pourrait s'avérer fort judicieux d'investir dans des valeurs financières, à l'instar d'ING, qui souffrent d'un niveau de valorisation particulièrement déprécié, en rapport à l'incertitude qui entoure les risques qu'elles encourent. Par opposition, une persistance ou une dégénération de la crise actuelle pourraient conduire à perdre 50% et plus de son investissement dans ce secteur. La volatilité qui s'ensuivra les prochaines semaines sur les valeurs financières et qui impactera indistinctement tous les titres afférents sera de nature à créer des opportunités sur celles qui présenteront les caractéristiques les plus défensives et prudentielles.

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  1. Deuxtroy a dit:
    2007-08-13 15:23:27

    Je prends acte de ce que vous ayez estimé hier soir ne plus être en mesure d'évaluer le risque, et d'avoir vendu ce matin (découvert grâce à votre blog sur Nicox).

    C'est une optique prudente, puisque les encours de Ing Groep sur les seuls ABS sont de 3.2 milliards d'euros, soit plus que le résultat. Auxquels s'ajoutent les différents CDO et autres "leverages". Avec des impacts potentiel supérieurs donc aux résltats de cetta année.

    A noter que la valorisation est faite sur la base du cours de marché, et que les modèles ne servent qu'à tenter de quantifier, en annexe, la probabilité de risque encourrue.

    Le problème le plus général pour l'ensemble des bancaires vient de ce que, même si le modèle était correct, il ne prévoit le plus souvent qu'une mesure du risque à 1 jour, et une probabilité de 95%. Ce qui semble un non-sens quand on sait que les résultats ne sont publiés que tous les trois mois. (A vérifier pour ING, j'avais regardé ce point samedi, et de mémoire ils étaient plus prudents, avec une probabilité de 99% mais toujours à 1 jour).

    Je me permets de préciser cela parce Samedi je ne comprenais pas votre prise de position, et que j'ai passé plusieurs heures à étudier les comptes de Ing Groep, pour tenter de comprendre sur quoi s'appuyait votre analyse. Simple décalage dans le temps, donc.

    Cordialement

  2. Graham a dit:
    2007-09-24 19:29:54


    ING exposé à hauteur de E28,7 mds aux crédits "Alt A"
    -------------------------------------------------------------------------
    Hé bien, en définitive, je ne regrette pas d'avoir quitter le navire avant d'apprendre cela, malgré un cours plus élevé depuis lors.
    Le post d'hier sur les A-V prend tout son sens à la lumière de cette première annonce. Que l'on ne s'y trompe pas, les autres assureurs ont fait pareillement. Nous pèserons dans quelques mois les conséquences.
    Toujours est-il qu'avec un eurostoxx, si concentré en valeurs financières, la baisse de 5% par rapport aux plus hauts de l'année n'est jamais que légère.

    ---------------------------------------

    ING exposé à hauteur de E28,7 mds aux crédits "Alt A"
    -------------------------------------------------------------------------
    AMSTERDAM, 24 septembre (Reuters) - Le bancassureur néerlandais ING a annoncé lundi que son exposition au marché des crédits immobiliers "Alternative-A", une catégorie moins risquée que le "subprime" mais marquée à son tour aux États-Unis par une multiplication des défauts, se montait à 28,7 milliards d'euros au 31 juillet.

    ING Groep a précisé, dans un document remis à l'autorité boursière américaine, que cette exposition, qui représente environ 2% de ses actifs, prenait essentiellement la forme de créances titrisées.

    La catégorie "Alt-A" est intermédiaire entre les prêts à haut risque "subprime" et les créances les plus sûres.

    Ce type de prêt est réservé à des personnes présentant un bon profil crédit, mais qui ne peuvent prétendre à des prêts "prime" faute d'être en mesure de prouver par des documents la totalité de leurs revenus ou de leurs biens. Ce marché a vu à son tour augmenter le nombre de défauts aux États-Unis.

    La crise du "subprime", un compartiment marqué depuis l'an dernier par une multiplication des faillites d'emprunteurs et de banques spécialisées sur ce segment, a provoqué par ricochet cet été une vague de turbulence pour l'ensemble des marchés mondiaux de crédit.

    Le premier groupe bancaire japonais Mitsubishi UFJ Financial Group a annoncé à son tour vendredi que les défauts sur des créances "subprime" l'obligeraient à comptabiliser une dépréciation de certains de ses investissements en valeurs.

    Impac Mortgage Holdings , un organisme de crédit américain spécialisé dans la catégorie "Alt-A", a décidé pour sa part la semaine dernière d'arrêter l'émission de nouveaux prêts sur se segment et de supprimer 144 emplois.

    Avant lui, American Home Mortgage Investment , autre spécialiste américain des "Alt-A", a déposé son bilan.

    Les créances auxquelles ING est exposé ne sont pas des prêts immobiliers directement émis par le groupe néerlandais, mais des crédits titrisés puis placés sur le marché de la revente.

    Le bancassureur avait annoncé en août que son exposition à des créances "subprime" titrisées se montait à 3,2 milliards d'euros./GG


Acadomia: "Investir" passe à "vente partielle"

31.05.07 22:22, lu 1618 fois


J'ai souvent remarqué que les journalistes des grands quotidiens financiers (tant investir que le JDF) faisaient souvent preuve d'une bien grande légèreté dans l'analyse de la société. Si on fait bien attention, on remarque qu'ils ne disent rien de nouveau qui ne soit su de longtemps, ni rien de bien pertinent. Souvent aussi, ce qu'ils disent est truffé d'imprécisions et d'erreurs. Aussi, leurs analyses sur Acadomia ne valent la plus part du temps pas grand chose. Je ne parle même pas des recommandations qui vont depuis 3 ans systématiquement à l'opposé de ce que le cours fait. Il suffit de chercher les articles les plus recommandés de ce forum pour les relire et s'en convaincre. Ces recommandations sont à l'égal des analyses: légères et peu pertinentes. Enfin, ils permettent au moins de se représenter ce que feront dans les jours qui suivent tous les spéculateurs de CT sur la valeur. Et dieu sait s'il y en a sur les différents forums boursiers! Il est possible que le cours consolide prochainement. Mais il peut bien aussi ne pas consolider. Il le pouvait déjà à 25¤. Il le pouvait aussi à 30¤. Mais il ne l'a pas fait. C'est proprement indéterminable: 1 chance sur 2 ou 1 malchance sur 2, selon le paradigme psychologique que l'on se forme. Pour ma part, je suis très confiant dans la poursuite d'une progression de la croissance organique à un taux moyen au moins égal à 15%. De même, je me représente que la proportion des dépenses publicitaires dans le VA baissera à terme. Cela donne un bon levier pour les bénéfices à venir. Et je ne fais aucun cas de tous les phénomènes exogènes qui ont de bonnes probabilités d'influencer les ratios de valorisation (transfert sur alternext, meilleurs suivis des journaux et des fonds, structuration du marché, croissance externe). Cette estimation assez sage de l'évolution des résultats de la société donne une bonne représentation de la marge d'appréciation de la valorisiation de la société à MT. Aussi, on peut très bien jouer la consolidation. Pour ma part, je préfère être assuré de posséder toujours un titre de propriété d'une société dont je suis assuré de retirer un très bon rendement à un terme assez court sans avoir à m'inquiéter de savoir si le cours baissera pour en racheter. Au cours actuel, je suis assuré d'avoir à cinq ans une bonne rentabilité, de l'ordre de 14%-15% au minimum. Cela me suffit amplement.

Bien cordialement à tous

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  1. Ortofranck a dit:
    2007-06-26 18:34:13

    investir jdf ... sont de la prese légère.

    Bonnes ou mauvaises info, il faut savoir trier.

    Ils privilégient la quantité afin de toucher le plus large public, au détriment de la qualité.

    Peu d'infos approfondies et d'opinion LT, trop souvent dicté par l'influence du moment.


Connais-toi toi-même

20.05.07 16:54, lu 1435 fois


Le débat que j'ai eu avec Nakama
( http://securibourse.com/forum/mix_entry.php?id=23724 ) est intéressant à plus d'un point. Car chacun d'entre nous appréhende le risque de manière différente.
Nakama considère le risque comme intrinsèque au placement boursier et s'en garde en diversifiant suffisamment. Cette façon est bien sûr bonne et lui réussit.
Moi, selon une autre perspective, même si j'admets évidemment qu'il existe toujours un risque économique pour les affaires que l'on suit, je considère que le risque d'abord se situe au niveau de l'investisseur. Le risque donc pour moi tient dans les aspects que j'énumère ci-après:
-la bonne connaissance ou la faible connaissance des affaires de la société
-la bonne connaissance ou non du secteur d'activités dans laquelle elle opère
-la compréhension des ratios économiques de base qui permettent d'évaluer avec relative justesse la valeur d'une société
-la capacité ou son inverse l'incapacité d'établir des projections sur les scénarios à venir envisageables
-la capacité ou l'incapacité à estimer la probabilité de survenue de ces scénarios.
-la maîtrise de soi: qui permet de résister aux milles tentations qui séduisent et trompent le jugement. J'entends la capacité d'attendre le moment opportun avant d'acheter. J'entends la capacité à conserver son cap quelques soient les circonstances tant que des nouvelles consistantes ne viennent pas modifier son jugement. J'entends la capacité à ne faire aucun cas des mouvements des cours, c'est à dire la capacité à garder son sang froid quelques soient les rumeurs et le comportement des autres.

Si je ne m'estime pas capable d'un des aspects que j'ai décrits ci-dessus, je n'investis pas. Cette attitude m'a valu de rater bien des opportunités. Mais cette attitude m'a valu surtout de conserver une sérénité à toute épreuve, indifférente aux oscillations de cours, et de profiter dans le passé (et pas seulement sur Acadomia) du levier que permet la gestion d’un portefeuille focalisé.

Je propose la file suivante ( http://securibourse.com/forum/mix_entry.php?id=22520#p22520 ) comme une illustration de ma méthode. Chacun pourra y voir que tout ce que j'expose ici était déjà pensé et contenu dans ma façon d'appréhender le risque concernant mon investissement dans Acadomia.

Nous voyons donc qu'il existe autant de façon d'apprécier le risque qu'il y a de tempérament d'investisseurs. Ainsi, autant dans l'investissement boursier que pour le reste de sa vie, l’essentiel reste d’approfondir et d’assimiler cette maxime antique inscrite au frontispice du temple de Delphe :
« Connais-toi toi-même »

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Acadomia: cherté du titre ou opportunisme d'achat

18.05.07 14:35, lu 1256 fois


Sur un autre forum, un intervenant m'a suggeré qu'il lui paraissait risqué d'entrer désormais sur le titre après sa hausse. Voilà sa question:
"après une telle hausse, il me parait risqué d'entrer (malgré tes avis encore positifs) : j'ai peut-être encore tort...". Cette remarque est très intéressante. Elle amène à des réponses qui le sont aussi et qui me paraissent mériter d'être ici publiées.

Votre question consiste à vous interroger s’il est encore judicieux d’entrer sur le titre à plus de 30¤.
Je commence par ma position qui n’est pas une démonstration mais juste mon point de vue.
Si je conserve à 30¤ plutôt que de liquider ma plus-value virtuelle, en stricte logique la démarche est équivalente à acheter quand je ne posséderais aucun titre. Le risque est strictement le même : une hypothétique et équivalente baisse ou hausse de la rentabilité de mon investissement selon ce qu’en décidera le marché. De la sorte, je ne suis pas plus protégé dans mon investissement parce que j’aurais une plus-value virtuelle antérieure. C’est uniquement le biais psychologique qui déforme la perception de l’occurrence. Pareillement, une décision d’investissement ne devrait pas dépendre des cours passés mais de la situation présente. Les cours sont le reflet de la perception d’une minorité d’acteur s à un instant précis. Rien n’indique par le cours, si ceux-là ont tort ou raison. L’approche fondamentale permet seule de déterminer si le cours est cher ou pas. La décision d’investissement doit se prendre en considération du rapport des fondamentaux à la capitalisation boursière affectée d’une décote de précaution. Quand ce cas se réalise, on ne devrait pas réfléchir plus avant. Les conditions sont remplies pour faire un bon investissement sous réserve d’une bonne approximation préalable de la valeur économique de la société. On dit bien les résultats passés ne doivent pas faire préjuger des performances futures. Dans le cas des cours boursiers, la règle est identique. Les cours passés ne permettent pas de préjuger des cours prochains. Dans le cas précis d’Acadomia, j’estime que l’occurrence a dernièrement radicalement changé et avec elle la valorisation du titre. De même, j’estime qu’au cours actuel de 30¤, il subsiste toujours une marge de sécurité appréciable pour investir avec sérénité à horizon de 3-4 ans sur la société avec un bon potentiel d’appréciation. Je développerai cela plus avant.
Deuxième considération. J’aurais plutôt tendance à dire, avec une absurdité apparente, que le titre est moins risqué à 30¤ qu’il ne l’était quand j’y ai investi naguère, en deçà de 20¤. Pourquoi ? Alors, la société était grandement menacée dans la continuité de son exploitation par les positions de Mme Royal. La menace écartée, la considérable décote de précaution qui plusieurs mois a affecté le cours, et qui en considération du risque était en partie justifiée, s’est effacée. C’est encore une considération de psychologie qui me fait penser qu’une partie des investisseurs aurait mal assimilé la raison de la hausse brutale. Cette catégorie d’investisseurs me parait avoir mal estimé le risque précédent. Ceux-là me paraissent mal mesurer maintenant les conséquences sur le cours de la suppression du même risque.
L’irrationalité de la hausse n’est jamais qu’apparente. Il suffit de s’en référer aux fondamentaux. On peut évoquer de la sorte et sommairement quelques caractéristiques capitalistiques remarquables de la société :
-une rentabilité élevée (supérieure à 20% sur le CA)
-une croissance organique élevée sur un marché porteur (11% de croissance quand la société a crû l’an dernier de plus de 15%)
-absence d'endettement et trésorerie positive correspondant à environ 1/3 des capitaux propres
-un BFR structurellement négatif
-des relais de croissance (par le développement actif de l’activité d’entretien de la maison)
-un retour sur capitaux propres élevés (longtemps supérieur à 20% et encore autour de 15%)
-le soutien de l'Etat par des dispositions fiscales favorables qui rendent le coût d'une heure de cours légal quasi équivalent à celle d'une heure au noir, d'où rattrapage sur le travail illégal.
-une position de leader avec un avantage de développement sur la concurrence légal d'environ 3-4 ans
Maintes sociétés de la cote pourraient envier justement pareilles caractéristiques.
On peut aussi rappeler l’étonnante performance économique de la société depuis sa création et son bon parcours boursier depuis son introduction sur le marché libre. Il n’y a guère qu’à objecter le risque de la concurrence sur les marges. J’ai largement développé ce thème en d’autres messages. Je ne crois guère qu’il y ait de forte pression sur les marges par le fait de la concurrence. La concurrence première, comme je l’ai explicitée ailleurs, est d’abord une concurrence sur le marché au noir. Le taux de progression de l’activité (supérieur au marché) suffit à mettre en évidence la pénétration de la société sur ses marchés de références et la supériorité de la société tous ses concurrents distancés. Ailleurs aussi, j’ai explicité la raison pour laquelle les marges sont provisoirement affectées dans les résultats comptables par l’effet de forts investissements publicitaires, stratégiques pour les affaires futures, et voués à accaparer des parts de marché avant la consolidation du secteur. Les résultats semestriels prochains seront l’occasion d’observer les premiers effets de cette stratégie volontariste et surtout d’en avoir de plus complets commentaires par la direction.
Aussi, on s’en convainc aisément : les fondamentaux sont bons, voire très bons. Et ce n’est sans doute pas pour rien mais en raison de pareilles considérations que d’importants opérateurs rachètent par gros blocs le capital de la société, il y a peu encore disséminé. Pendant ce temps, les particuliers hésitent ou vendent. Quant à moi, je demeure indifférent aux mouvements récents du cours. Je les trouve logiques. Je ne me réfère jamais qu’à mon estimation de la valeur future de la société pour former ma conviction. Ainsi, je conserve comme j’achèterai si je le pouvais encore pour la bonne raison que je suis persuadé qu’à venir le marché intégrera plus pleinement dans le cours les qualités propres de la société, la croissance de son activité et de ses résultats ainsi qu’enfin ses perspectives dégagées.
Ceci ne vaut pas pour preuve mais comme force de conviction.

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Quand je regarde le CO....

17.05.07 14:38, lu 1171 fois


d'Acadomia.

Vraiment, si cette quantité d'ordres à la vente est le fait des particuliers, cela ne cesse de me surprendre et de me rendre perplexe.
La psychologie comportementale aide mieux à saisir l'occurence: quantité de particuliers ont supporté la baisse passée avec angoisse, s'accrochant à un titre qu'ils ne pouvaient vendre en raison de l'impact psychologique négatif de la matérialisation d'une moins-value. Conséquence: beaucoup se sont effrayés, beaucoup se sont laissés submergés par l'angoisse. On sait tous le mauvais ménage que font les passions avec l'investissement. L'investissement repose sur l'usage exclusif de la raison pour aider au mieux à se former une opinion qui réflète au mieux la réalité. Les passions déforment les faits, la réalité pour laisser place libre aux effets de l'imagination.
Aujourd'hui, les menaces qui pesaient sur la société se lèvent et peu à peu un ciel bleu éclaircit l'horizon. Il devrait y avoir maintenant un équilibre des ordres sur le CO. Ce n'est pas le cas. Sans doute les particuliers cèdent encore aux effets des passions. Ils ont tellement souffert de la chute du titre que depuis ils se sont persuadés qu'elle était en partie justifiée. La hausse soudaine leur semble irrationnelle. Or elle ne fait que valoriser modérement la société. Aussi vendent-ils? Cela me parait aberrant. Les voiles se lèvent. Les perspectives sont à l'embellie. Bientôt, nous aurons confirmation ou infirmation des projections par de nouveaux résultats publiés. Je suis persuadé que ces résultats et le titre de la société nous réservent encore bien des surprises. Il reste maintenant au marché à dissiper les craintes irraisonnées et à prendre mieux en considération le potentiel encore largement incompris de la société. La valorisation de la société devrait encore dans les mois à venir s'améliorer. A la fin, toujours celle-ci rejoint les fondamentaux. Et ceux-là demeurent mal mesurés. Mais alors, sans doute une nouvelle fois la passion rattrapera la raison et les craintes qu'il y a eu à la baisse seront supplantées par les effets de l'euphorie à la hausse. Bien en porte à tout ceux qui aujourd'hui ne vendent pas .

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Acadomia: ma position après la hausse

08.05.07 23:57, lu 2119 fois


à 16-20¤: la valorisation d'Acadomia était dépréciée, en raison principalement des risques portant sur la remise en cause du modèle économique d'Acadomia suite à la position de Mme Royal.

à 30¤: la valorisation d'Acadomia est modérée. Elle valorise 10 fois le résultat d'exploitation comptable, c'est à dire non retraité des investissements publicitaires excédentaires (une fois soustraite à la CB la trésorerie excédentaire de 8m¤) et seulement 0,65 fois le volume d'affaires de l'exercice en cours.

Pourquoi dis-je modérée?
------------------------------
Parce que ce résultat d'exploitation comptable est délibérément obéré par la part d'investissements publicitaires comptabilisés en charges, que ce résultat est ajustable en réduisant les dépenses publicitaires, et que si dans une logique de conquête de parts de marché avant la phase de structuration du marché qui s'initie actuellement pour les 3-4 ans à venir ce n'est pas actuellement souhaitable, cela se produira inévitablement au terme de cette même phase. Ce qui revient à affirmer que les marges se restaureront de façon importante les prochaines années. Or pendant ce temps, il y aura eu conquête des parts de marché. On imagine la progression avec levier des résultats.
Ce qu'a vu à tort, selon moi, le marché, c'est une concurrence virulente qui rognerait les marges et d'importantes dépenses publicitaires pour maintenir les parts de marché difficilement conquises. Or la concurrence est toute relative. Elle s'exerce effectivement sur Paris (1/3 du VA) et sur quelques autres grandes villes mais de façon toute marginale. La concurrence d'Acadomia est d'abord une concurrence contre le marché au noir. Celui-ci se régularise et le marché au noir recule vivement. Sinon pourquoi donc le marché du soutien scolaire progresserait de 11% par an alors que la demande des familles progresse faiblement (environ 3% travail régulier et au noir confondus). Par comparaison, on peut signaler le taux de croissance organique d’Acadomia, compris depuis quelques années entre 15% et 20% par an (cette année encore celui-ci devrait s’élever à 15%). Alors où donc est la concurrence ? C’est aussi pour ces raisons qu’il conviendrait, ainsi que je l’ai fait dans mes essais de valorisation, de retraiter ce résultat d’exploitation en considération de ces surinvestissements publicitaires provisoires.
Quant au multiple de capitalisation de ce résultat d’exploitation qu’il faudrait appliquer pour avoir une juste valorisation de la société en regard de son taux de croissance ? Dans la phase de structuration qui depuis peu s’est initiée (cf. les opérations d’Axa Assistance notamment) dans un des rares secteurs importants de l’économie française en forte croissance, les sociétés déjà correctement développées mais au potentiel encore très important mérite une prime spéciale. Je ne doute pas que les grandes enseignes nationales qui rivalisent d’ingéniosité pour accaparer ces marchés juteux se livreront à une enchère accrue sur les quelques sociétés déjà solidement établies.
Aussi un multiple du résultat d’exploitation de 12 me paraît raisonnable (d’autant que le capital de la société est aujourd’hui plus largement disséminé). J’avais établi un résultat d’exploitation retraité de 7,5m¤ pour l’exercice passé. Avec une croissance avoisinant les 15%, on peut évaluer une croissance du résultat d’exploitation retraité d’au moins 10%, soit 8,2m¤ pour l’exercice en cours. En rajoutant la trésorerie excédentaire qu’on suppose constante à 8 m¤, on aboutit à une valorisation de plus de 100m¤, soit plus de 40¤ par titre.
Il y a donc une marge de progression appréciable à CT sur le titre. C’est le pari que je fais. Et pour moi, ce niveau de cours ne correspondrait qu’à une valorisation équitable de la société. Je ne vendrai pas pour autant. Ma position consiste à accompagner à horizon de 4 ans au moins la société en qualité d’actionnaire stable. Je suis fondamentalement convaincu de l’important potentiel de croissance de la société, de son avance et de ses qualités intrinsèques. J’y vois un levier important pour mon patrimoine, c’est pourquoi j’y ai massivement investi.
Par opposition, cela suppose que ma projection sur les retraitements du résultat soit pertinente. Dans le cas contraire, à dix fois le dernier résultat d’exploitation publié, avec un tel taux de croissance, la valorisation est seulement modérée. Elle extrapole l’idée d’une concurrence accrue. Comme je l’ai dit, ce que je ne crois pas.
A chacun de se faire son opinion en connaissance de cause désormais.

Dans un autre thème, s’il conviendrait d’anticiper le reflux du cours après le vif redressement du titre ? Je ne le crois pas.
La hausse fulgurante ne fait qu’annuler les effets de la menace « royaliste » qui avait plombé le titre les mois derniers. Cette menace disparue, le cours retrouve son niveau antérieur. Entre temps cependant la société a continué son développement. Le potentiel est intact.
D’autre part, je crois très douteux la possibilité de tirer profit des fluctuations à CT du cours. A ce jeu, il aurait été raisonnable de vendre le titre à 20¤ ou 22¤. On sait ce qui est advenu depuis. Une nouvelle hausse pourrait être soudaine : des résultats meilleurs que prévus, une offre d’un assureur ou d’un groupement de mutuelles, etc. Quelques pourcentages grignotés ne valent pas de manquer la hausse.

Voilà, pour mon opinion. C’est pourquoi je n’ai vendu aucun titre, malgré la hausse, et que je conserve sereinement.
La belle aventure continue.

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