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#1 01-01-17 23:08:44

Bilan des marchés 2016 et perspectives en 2017

En cette fin d’année les indices des marchés d’action sont au plus haut annuel voir même à un nouveau record historique :

Le Dow Jones flirtant avec le seuil jamais atteint des 20.000 points, le S&P 500 cote également à ses plus hauts niveaux historiques, tout comme le Nasdaq.

Le FTSE 100 londonien à un nouveau record historique de clôture : qui, en janvier dernier, eut cru que l'année allait terminer sur une telle note quasi euphorique ? A la City, où le Footsie caracole au-dessus des 7.100 points et gagne plus de 13% sur douze mois, on évoque un traditionnel (mais pas systématique) « rally de fin d'année » ou « du Père-Noël » (« Santa Claus rally »), dans un marché sans tendance aux faibles volumes d'échanges.

Même en Europe continentale CAC40 et le DAX30 les niveaux sont proches des sommets.

Si d’apparence le CAC40 (nu dividende) à 4862,31 reste à -7,72% de sa clôture du 27/04/2015 à 5268,91, la version GR (Dividende capitalisé) à 12 005,34 n’est plus qu’à 2.33% de sa clôture record historique du 05/08/2015 à 12 291,67.
Il faut avouer qu’une soudaine poussée déclenchée à 13h07:00 (11 924,75) a propulsé l’indice au-delà des 12 000 points à exactement à 17h23:45. Pour retrouver le seuil des 12 000 Pts il fallait remonter à la mi-août 2015 

Pour le DAX30 qui est dans sa version courante avec les dividendes capitalisés, le constat est plus mitigé.
Son record de clôture historique remonte au 10/04/2015 à 12 374,73 soit légèrement antérieur et plus haut que le CAC40GR, à cette date d’avril le DAX30 avait une avance de 2,19% sur le Français.
Aujourd’hui l’indice allemand reste à -7,22% de son record historique à 11 481,06 et accuse plus qu’un retard de 4,57% sur l’indice Parisien.
Depuis son record historique du Dax la comparaison des deux indices s’était inversée au 10/03/2016 la sous-performance dépassait les 11%, l’indice Français reprenait une avance de 9,07%, depuis Mars 2016 cette avance s’est réduite graduellement de moitié.

Pour l’Euro Stoxx 50 (Nu dividende) qui est un hybride européen de la zone ¤, son retard sur sa clôture du 13/04/2015 reste béante à 12% de son haut. Les bancaires des pays du sud en particulier les italiennes n’aident pas cet indice.


Volatilité, résistance et rotation

Si en cette fin d'année l'on y regarde de plus près, 2016 n'a pas été de tout repos sur les marchés actions.

Les places boursières ont vécu un démarrage annuel catastrophique.
Sur fond de Krach Chinois avec la craintes d'un ralentissement de la croissance d’une des deux premières économies mondiales.

Petite question personnelle :
Comment peut-on concevoir qu’une économie de cette envergure puisse poursuivre une croissance perpétuelle proche des 9% sans cannibaliser le reste du monde et celà de façon harmonieuse.
Si un économiste passe dans le coin, j’aimerai avoir quelques explications.

Bref suite à ce soit disant écroulement soudain et inattendu de l’économie chinoise les cours des matières premières ont été en chute libre, en particulier du pétrole qui était tombés au plus bas depuis 12 ans, sous les 30 dollars le baril.
A la City le Brent Oil est passé de 115$ (au 19/06/2014) à 27,72$ le 20/01/2016 avec un plus bas en séance 27,08$.

Ici aussi j’ai comme une impression que l’on a bien rouler le quidam dans la farine avec ces histoires de fin de monde sur fond de guerre économique contre :
La Russie qui s’était alors empressé de dévaluer sa monnaie
De l’Opep envers le pétrole de schiste US
Et de l’écroulement de la demande Chinoise

En résumé toutes nouvelles à cette époque étaient traduite par les grandes places financières par une forte volatilité avec des rebondissements en mode montagnes russes avec de grandes rotations sectorielles.

A titre d’exemple je vous expose quelques décalages de cours par secteur dans le CAC40 

Entre le 05/08/2015 qui est la clôture du plus haut du CAC40GR et le 12/02/2016 qui est le lendemain du plus bas de l’année 2016.
L’indice avait baissé d’un peu moins de -25%

Les baisses les plus importantes ont été réalisées par
ArcelorMittal -67,27% ; Solvay -38,43% ; le cas de LafargeHolcim -49,97% avait été aggravé par la forte hausse du FR Suisse.
Pour Peugeot la baisse de -36,79% avait dû être en partie la correction de sa forte hausse de 58.56% de 2015.
Mais l’autre secteur le sinistré était les banques avec BNP -34,54% Crédit Agricole -38,66% et Société Générale – 41,04%.
Ici aussi j’aimerai que l’on explique comment ne pas mettre en péril ce secteur avec la politique des taux négatifs et mettre à mal l’épargne des actionnaires comme on l’observe de nos jours avec les banques Italiennes. Bizarrement dans cette ambiance l’assureur AXA se contentait du petit -21,37%.

Les autres baisses supérieures à -27% concernaient Accor -32,72% ; Carrefour -29,21% ; Safran -27,79% ; Sanofi – 31.64% ; Schneider -28,90% & Vivendi -29,51% 

Les baisses proches des -25% étaient : Air liquide -23,04% ; Airbus -23,11% ; Engie -25,08% ; Legrand -25,61% ; Renault -22,69% & Saint-Gobain – 25,07% 

Entre ces deux dates aucune hausse était présente
Vinci limitait la baisse minimale à -1,15% suivi de Orange -2,39% ; Véolia -3,99% ; Bouygues -6,10% & Danone -7,22%
plus loin on pouvait trouver Essilor avec un -12,34% ; Klepierre -11,82% ; L’Oréal – 15,65% ; LVMH -16,86% ; Michelin -14,52% ; Pernod -15,40% & Unibail – 12,88%
Proche de ce peloton se situait Total – 16,42% et encore plus loin Technip -20, 65% ; comme quoi le secteur pétrolier avait bien résisté, toutefois il faut reconnaître que le marché avait sournoisement anticipé.

A ce jour depuis le plus bas de l’année 2016 voici les rebonds dans le même ordre des listes des baisses :
Arcelor +147,03% ; Solvay 50,00% ; LafargeHolcim 54,74% ; Peugeot 29.77%
BNP 53,02% ; Crédit Agricole 47.38% ; Société Générale 64,60%   il est normal qu’au côté des bancaires Axa (avec son -21% initial) limite son rebond à 23,95%
Accor 14,29% ; Carrefour 1,15% ; Safran 35,46% ; Sanofi 11,77% ; Schneider 43,62% & Vivendi 4,76% puis Air liquide 12,57% ; Airbus 22,47% ; Engie -9,21% ; Legrand 27,42% ; Renault 25,14% & Saint Gobain 34,07% 

On peut noter le cas d’Engie qui accuse une baisse supplémentaire de -9,21%, pour tenter de trouver une explication il faut relever son fort taux de distribution de dividende doublé de son taux d'endettement qui représente 89% de sa capitalisation.
Les autres baisses sont Nokia -12,36% sa baisse initiale entre fin 2015 et 12/02/2016 était de -20,94% 
Orange -3,09% & Véolia -19,97% ces deux dernières avaient limité leur baisse initiale et comme Engie ont la particularité d’avoir un fort taux de distribution de dividende et un endettement conséquent 61% pour Orange & 89% pour Véolia   
Si je vous expose ces listes s’est pour appréhender les rotations des actifs et sectorielle, au détriment des obligations et des secteurs considérés comme défensif et fortement endetté avec l’amorce du relèvement des taux US qui pourrait influencer les Marchés Obligataires Européens et des taux d’emprunt.

A ces mouvements il ne faut pas occulter que parfois les quidams ont pu été une nouvelle fois roulés dans la farines, après avoir été promis à des krachs inévitables en cas de surprise face sorties des urnes, aujourd’hui on nous explique les investisseurs ont finalement montré un sérieux sang-froid, ou pris le parti de l'optimisme.
Car paradoxalement, l'impensable Brexit et l'improbable élection de Trump auront été les principaux moteurs des grands indices !
La semaine dernière même le sauvetage au forceps d'une banque Italienne avec un surplus de coût de quelques milliards supplémentaires pour les finances publiques et des contribuables ont été fêtés par les marchés européens !   

Effet booster du sterling

Le « oui » au référendum du 23 juin sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne a provoqué le lendemain un plongeon des bourses dans le monde (-8% à Paris, -12% à Madrid, -6% à Francfort, -3,4% à New York et seulement -3,15% à Londres), brutal mais de courte durée.
Les marchés ont rapidement rebondi pendant l'été. L'économie britannique a plutôt bien résisté et la Bourse de Londres a profité de la baisse de la livre sterling (en repli de 17% par rapport au dollar et de près de 14% par rapport à l'euro).
Cet effet devise, qui accroît mécaniquement les résultats des multinationales british réalisés à l'étranger, a dopé les cours des stars du London Stock Exchange, en particulier les minières, éclipsant totalement les immenses incertitudes pesant pourtant sur les modalités de la séparation et les perspectives économiques du pays à moyen terme.

Aveuglement avant d'entrer dans le vif du sujet en 2017 ou incrédulité à l'égard des inextricables conséquences d'un divorce non préparé ?
L'effet booster du sterling se prolongera-t-il ou l'inflation importée rognera-t-elle le pouvoir d'achat et la consommation des ménages britanniques ?
Ce sont les gros points d'interrogation de l'année à venir.

Construction, énergie, banques et pharma

En novembre, les investisseurs ont balayé aussi vite les inquiétudes soulevées par une présidence Trump.
Les marchés américains ont fortement baissé avant l'élection, le 8 novembre, lorsque l'écart entre l'incontrôlable candidat républicain et Hillary Clinton, la favorite de Wall Street, se resserrait dans les sondages.

La victoire du milliardaire, finalement perçu comme très pro-business derrière ses outrances verbales de campagne, a été accueillie par un record historique et une ruée sur les valeurs pressenties comme les grandes gagnantes d'un futur plan de relance et de grands travaux d'infrastructures, ainsi que d'un allègement de la réglementation :
les firmes à l'activité liée à la construction, à l'énergie et au pétrole, les pharmaceutiques et les bancaires.
En tête du palmarès du Dow, se distinguent Caterpillar (+38%), Goldman Sachs (la banque d'affaires dont Trump a débauché le patron et un ancien dirigeant) et JPMorgan Chase (33% et 32%), Chevron et Exxon Mobil - dont le PDG a lui aussi rejoint l'équipe Trump (+31% et +16%), ou encore Johnson & Johnson et Merck (+12%).

En Europe aussi, les derniers mois ont permis de sauver l'année, et l'Euro Stoxx 50 va terminer étal, grâce notamment au redressement des bancaires, qui profitent de perspectives d'un redressement des taux d'intérêt. Toutefois ce secteur reste plombé par ses banques Italiennes. L'indice Milanais reste en recul d’une dizaine de % sur l'année.

En Franc le CAC 40 clôture finalement l’année avec un gain de 4,86% avec pour le CAC40GR un bon +8,88%.

Si j’insiste avec l’indice CAC40GR c’est que pour bien comparer la performance d’une action avec son étalon Indiciel, il faut prendre le jour du versement du dividende, la variation du cours de l’action augmenté du taux de rendement du dividende, ainsi le vrai indice étalon devient le GR.

En France on a l’habitude de comparer les chèvres avec un chou, si j’ose dire ! 

Valorisation

Pour élargir la Grande Vue des fluctuations je vous donne l’écart de cours entre Fin 2014 & 2016 donnant une perspective d’ensemble

Au 31/12/2014 Le CAC40GR était à 9 849,44 le PER de l’ensemble des résultats Annuels part du Groupe 2014 en comptant le flottant était proche des 19.
Si l’on excluait des calculs les sociétés déficitaires qui alourdissent la capitalisation et diminuent la somme des bénéfices, le PER était abaissé de 1 point proche des 18

Aujourd’hui nous sommes à 12 005,34. Le PER des résultats estimés pour 2016 reste inférieur à 16.
Il faut noter que seul Nokia est donné comme déficitaire. Ces estimations pour un montant global proche des 86 milliards restent toutefois à être confirmées.             

Entre ces deux dates le montant global des résultats annuels devrait progresser de 35% contre une évolution de l’indice GR de 22%.
Il faut relever que le niveau de valorisation était particulièrement élevé à la fin 2014 ou plutôt que les résultats annuels étaient bien bas.
A titre de comparaison il faut remonter en 2007 pour retrouver le record de la somme des résultats annuels de l’indice qui dépassait en 2014 les 90 milliards, environ 1/3 de cette somme s’était évaporée       

Ici une petite remarque : Les commentateurs parlent souvent de bulle spéculative en 2007, sauf qu’ils oublient ou cachent de dire que les résultats des sociétés étaient alors exceptionnels et que cette somme reste aujourd’hui non égalée.
En cette fin 2016 le CAC40GR est au-dessus des 10 700 Pts du record de l’époque.

Cette remarque a pour objet de mettre en lumière :
Le fait d’accumuler la totalité du versement des dividendes dans l’indice a comme pratique de provoquer à la longue (29 ans) un léger effet de levier à la hausse et justifie qu’aujourd’hui que le GR a un cours plus du double que l’indice nu dividende.

D' après mes relevés des estimations de performance des sociétés voici une ventilation des perspectives       

Un 1èr groupe composé : Essilor, L’Oréal, Legrand, Sodexo donne une moyenne de PER à 26,54 avec une croissance estimée (2015-2016) moyenne du Bénéfice Net de 13%
qui est suivi de l’ensemble :
Accor, Danone, Kering, LVMH, Pernod & Schneider avec un PER moyen de 22,39 avec une croissance estimée (2015-2016) moyenne du Bénéfice Net de 55%
plus loin on trouve :
Air Liquide, Cap Gemini, Safran, Sanofi & Vinci avec en moyenne un PER de 18,45 et un taux de croissance de 36% en excluant le déficit de Safran en 2015 ce taux de croissance est ramené à 30%
puis un groupe de
Airbus, Bouygues, Carrefour, Lafarge, Michelin, Publicis, St Gobain, Solvay, Valeo, & Véolia avec un PER de 18.06 et un Taux de croissance de 78% en excluant le déficit de Lafarge Holcim en 2015 ce taux de croissance est ramené à 28%,
Les Bancaires et Assurance PER de 9.9 et un Taux de croissance de 4%
Constructeurs Automobiles PER de 7.54 et un Taux de 35% & le secteur Pétrolier : Total & Technip PER 14.25 et un Taux de 71% leur résultat de 2015 contenait des provisions suite à la baisse du prix du pétrole.

Ne sont pas inclus dans cet exposé :
Secteur immobilier Klépierre & Unibail avec un PER proche de 10.
Vivendi avec un PER de 28,96 et une baisse prévue du BN avec une trésorerie de plus 1 milliard, à l’opposé Orange avec son fort taux d’endettement de 61% et un PER de 11,57
Arcelor Mittal avec un PER escompté de 14,06 & Engie un PER de 11,89 ces deux étaient fortement déficitaires en 2015 avec un fort taux d’endettement 52% pour le premier et 89% pour le second.

Ce taux d’endettement est le résultat du montant de l’endettement divisé par la capitalisation de la société.

Il faut rappeler que dans les groupes recensés ci-dessus Lafarge Holcim et Safran ont été également déficitaires en 2015 
Puis Nokia prévu déficitaire en 2016   

Petite précision les comptes de Total et Arcelor Mittal en $ sont convertis en ¤ avec un cours de change non actualisé de 1,0717  et pour Lafarge Holcing en CHF de 1,0828

Ces niveaux de valorisation sont-ils optimismes et justifiés avec des croissances estimées des sommes de Bénéfices Moyens de l’indice en 2017 & 2018 inférieur à 10% ?

Pas forcément selon les prévisionnistes, plutôt dubitatifs sur les moteurs de la croissance et des marchés financiers.
Bull market et croissance anémique

Neil Dawne, le stratégiste d'Allianz Global Investors, anticipe ainsi « une croissance économique mondiale durablement atone, anémique et morose ». Y compris aux Etats-Unis, qui comme l'Union européenne, resteront « englués dans l'une des reprises économiques les plus anémiques de l'histoire ».

Quid de l'effet dopant Trump, alors ? Le futur président américain est un énorme point d'interrogation à lui tout seul. Or en huit semaines, les marchés actions américains se sont appréciés de 2.000 milliards de dollars. Et les multiples de valorisation commencent à être élevés (dans les 19 fois les profits à venir pour les indices américains), bien qu'il ne soit pas garanti que les bénéfices suivent. Combien de temps durera encore ce règne du taureau, le symbole des marchés haussiers, qui entre dans sa neuvième année ?

Si les baisses d'impôts attendues après la prise de fonctions de Trump, le 20 janvier, et une possible amnistie fiscale sur le cash des multinationales hébergé offshore, seraient très favorables aux entreprises, le durcissement des relations commerciales internationales et le projet de "taxe frontalière" pourraient freiner la croissance, voire entraîner une récession dans certains secteurs industriels. Et ce sans parler des effets indirects sur les marchés émergents.

William Nygren, associé chez Harris Associates (groupe Natixis), souligne « les inconnues de l'administration Trump », alors que le futur président a promis des politiques « à la fois pro-croissance et anti-croissance » pendant la campagne :

    « Si la nouvelle administration Trump se concentre sur la réforme fiscale et la réduction du fardeau des réglementations, le résultat serait probablement une augmentation significative de la croissance. Si au contraire elle se concentre sur les restrictions du commerce mondial et l'expulsion des immigrés illégaux, la croissance diminuerait probablement ».

Une politique protectionniste pourrait avoir des effets boomerang dévastateurs pour l'économie américaine et mondiale. Il faut donc se préparer à d'autres montagnes russes sur les marchés l'année prochaine. Stefan Kreuzkamp, le responsable des investissements chez Deutsche Asset Management, met ainsi en garde :

    « Pour l'instant, les marchés jouent le scénario de "la croissance plus élevée avec une hausse contrôlée de l'inflation". Au mieux, cette euphorie engage sa propre dynamique et se reflète dans les données économiques avant même que les mesures du gouvernement (Trump) soient adoptées. Sinon, les marchés américains se prennent au piège d'une potentielle grosse déception. Si la nouvelle administration prend plus de temps que prévu à accepter les réalités du pouvoir, l'enthousiasme du marché pourrait s'interrompre de manière brutale ».


Mais alors qui poussent actuellement les marchés ?

-Le tarissement des marchés financiers avec les divers QE
-Les taux négatifs des Obligations d’Etat :

En zone ¤ on trouve:

Exeption: la Grèce où toutes les échéances ont des taux positifs

Même le Portugal a le 6mois négatif, l’Italie le 2ans & l’Espagne le 3ans.

La France avec son 6ans se place devant le Danemark 5ans mais derrière la Belgique & Pays-Bas 7ans.

Le premier est l’Allemagne avec le 8ans.

Autrement dit le marché réclame un service payant pour les acquéreurs de ces obligations qui veulent placer leurs capitaux !       

Le record hors ¤ revient à la Suisse où le 10ans est encore négatif pour le Japon nous avons le 8ans

Inversement aux Etats-Unis, Canada & Royaume-Uni où toutes les maturités sont positives 

-Pour les Etats-Unis il ne serait pas étonnant que des capitaux venant de Chine viennent se rémunérer en $ voir même en ¤ avec la baisse du Yuan et se déversent en partie sur les marchés d’Action.

-Qu’en est-il pour le flux des capitaux des fonds de pension et de placement, avec d’un côté les QE des BCE & du Japon entrainant le tarissement du marché et de l’autre côté la perspective des remontés des taux Outre-Atlantique provoquant la baisse des cours des titres obligataires ? 

-Une forte hausse du $ pourrait mettre à mal l’économie des pays Sud-Américains et d’autres pays émergeant avec quelles conséquences ? 

-Les accords de production de pétrole seront-ils réellement établis et respectés et quel serrât l’impact de la production hors OPEP en particulier Nord-Américain ?

-Doit-on avoir une confiance absolue envers le BCE pour sa bienveillance sur la pérennité de la santé du secteur bancaire de la zone ¤ et de l’épargne des citoyens ?       

-Quels seront les influences des élections avenir en France & en Europe ?

En bref 2017 pourrait être sportif. Tous cela sont des vases communicants difficile à quantifier et à interpréter.
Mais la volatilité est le moteur des marchés encore faut-il être dans le bon sens et capturer une partie de ces décalages.


Bonne année à Tous et amusez-vous bien en 2017

Dernière modification par Jamestracker (02-01-17 00:21:26)

Hors ligne

 

#2 09-01-17 21:16:26

Re: Bilan des marchés 2016 et perspectives en 2017

Par Investing.com France

https://fr.investing.com/members/200475540/opinion

Investing.com - L’année 2016 est arrivée à son terme. Du point de vue des marchés financiers, on retiendra de cette année, entre autres, le relèvement des taux de la Fed au mois de décembre, la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines, le Brexit et la victoire du « non » au référendum constitutionnel en Italie entraînant les départs respectifs de Cameron et de Renzi, le rebond des cours du pétrole sur les promesses des principaux producteurs et un climat géopolitique incertain marqué notamment par le conflit en Syrie et les attaques terroristes qui ont touché la France et bien d’autres pays au cours de cette année.


Face à un tel contexte, les investisseurs cherchent désormais à définir les stratégies les plus rentables pour 2017. Quelles actions, quels secteurs seront les plus performants au cours des 12 prochains mois ? Quels scénarios privilégier, aussi bien d’un point de vue fondamentale que technique, pour les indices, les matières premières et les devises ? Quels instruments financiers devront être évités ?
Les analystes du Forum des Experts Investing.com ont apporté leurs réponses à ces questions et offrent ci-dessous des pistes, nombreuses et utiles, sur l’évolution des marchés en 2017.

Ont participé cette année au Forum des Experts Investing.com :
Marc Dagher (DTExpert.com), Christopher Dembik (Saxo Banque), Gilbert Drouvroy (Investing.com), Jérôme Revillier (Eole Trading), Noël Clément (ATChartist.com), Bernard Prats-Desclaux (BPDTrading.com) et Ellen R. Wald (Ellenrwald.com)

Dans ce premier article, les analystes évoquent le bilan de l’année 2016, les facteurs de volatilité et l’attitude des banques centrales dans les prochains mois ainsi que les possibles « cygnes noirs » de 2017.


1/ Quel bilan pour l’année 2016 et quels qualificatifs employer pour résumer ces douze derniers mois ?

Pour Marc Dagher, directeur général de DT Expert, « on a souvent tort de réduire la vision d’une année à un bilan final simplement chiffré d’un indice. Par exemple, ces derniers jours en France, tout tournait autour du fait que le CAC 40 allait pouvoir clôturer l’année positivement, ou que le Dow Jones atteigne la barre symbolique des 20.000 points. Or, en tant qu’intervenant actif sur les marchés, nous savons que ce qui compte est avant tout la physionomie globale. Un marché qui clôture à +1% une année peut avoir été en effet très calme, dans une petite amplitude… tout comme il peut avoir été très agité, et être passé de -20% à +20% avant de finir neutre. Cette année 2016 aura eu la particularité suivante : 1 mois et demi de baisse d’entrée de jeu, 1 mois et demi de hausse en fin de parcours et, entre les deux, absolument rien ! sinon des hésitations en zigzags permanents, entre les 4.600 et 4.300 grosso modo (hors effet Brexit temporaire et isolé) ».
« Les lignes directrices de ce cru 2016 ont vraisemblablement été articulées sur deux grands axes », explique le fondateur de DT Expert : « un axe économique, avec les politiques des banques centrales, qui ont oscillé entre dopage à coup de QE et une première remontée des taux directeurs depuis longtemps ; et un axe géopolitique, avec notamment les montées des frondes populistes, et les manifestations de révolte des peuples à l’égard de leurs politiciens : Brexit, Trump, Renzi… Ce que les investisseurs retiendront là-dessus, c’est la capacité qu’a désormais le marché à encaisser des nouvelles que le consensus semblait à chaque fois craindre davantage… »

Pour Bernard Prats-Desclaux, créateur de BPDTrading.com, l’année 2016 a été « riche et passionnante » : « Les mouvements sur les indices ont été tout particulièrement remarquables avec deux phases bien distinctes en Europe. Un premier semestre marqué au fer rouge par des pics de volatilité et un second semestre qui aura lui été marqué par une quasi absence de volatilité en dépit de trois coups de semonce : le Brexit, l’élection de Trump et le référendum italien. Ceux qui craignaient de s’ennuyer en ont donc été pour leurs frais tout comme les prophètes de malheur qui ne parviennent à voir que la baisse, dans des marchés pourtant structurellement et mécaniquement haussiers ».
« Côté US, ceux qui prédisaient le retour en grâce des valeurs européennes, la fameuse décorrélation, contre les marchés américains en sont pour leurs frais, explique Bernard Prats-Desclaux. L’Amérique reste l’Amérique, elle donne le « la » quand tout va « mal » mais résiste et surperforme quand tout va « mieux ». 8° année de hausse spectaculaire aux Etats-Unis. La hausse des taux tant attendue est enfin arrivée, mais les investisseurs semblent plus attirés par les 20.000 points sur le Dow avant la fin de l’année que par les implications du discours de Janet Yellen qui laisse pourtant, maintenant, entrevoir trois hausses de taux ».

Selon Jérôme Revillier, fondateur du site Eole Trading, 2016 a constitué « une année de zapping incroyable. Nous avons enchaîné des événements d'importance pour l'Histoire (oui, oui avec un grand H) et les marchés n'ont pas bronché et se paient même le luxe de terminer sur des plus hauts historiques. Les craintes chinoises ont disparu en quelques mois, le Brexit ? il n'aura fallu que quelques semaines pour effacer cela des cours mais le plus magique restera l’élection de Trump tant crainte par les marchés et qui finalement propulsera les indices US à leurs records ».
« Tout ceci est proche de l'incompréhensible mais surtout très très difficile à anticiper. Ajoutez à cela la fragilité des banques, Deutsche Bank (DE:DBKGn) en tête, le référendum italien et les tensions géopolitiques et vous vous rendrez compte que la hausse des marchés se fait de façon totalement décorrélée de l'environnement général. 2016 aura ainsi été marquée par un manque de visibilité très prononcé... », souligne Jérôme Revillier

Noël Clément, analyste technique, créateur d'ATChartist.com, rappelle que l’année 2016 a commencé sur le marché par une ouverture en gap baissier dès le 4 janvier. « Ce qui semblait possible était de voir un risque sur le secteur bancaire. C’est bien de la Chine que le krach est venu en ce début d’année 2016. Les marchés émergents ont alors inquiété. La Chine contaminait l’ensemble de la place, avec comme corollaire la question de la hausse des taux US, qui, renforçant le dollar, menaçait ces pays, largement endettés dans cette monnaie. Une hausse de la monnaie américaine augmente d’autant le montant des dettes de ces pays. Puis le feu a été éteint avec le renforcement de la santé économique outre-atlantique, le pilotage de la FED sur sa politique économique qui a tendu à alléger les risques émergents et la meilleure communication de la Banque de Chine ».
Il souligne également qu’en 2016, « les questions génératrices de stress ont été plus angoissantes que les réponses elles-mêmes. L’exemple du Brexit angoissait plus avant qu’après. La crise a duré 2 jours. L’élection de Trump angoissait aussi et la crise a duré 6 heures. Le référendum italien sur un risque de “Non” angoissait et a duré 2 minutes. Ce qui a permis au marché de résister et confirmer son statut de résilience tient en un mot: Flux. Dans un tel marché de flux dont la liquidité est hyper abondante, la seule réponse apportée à une question n’est pas les conséquences mêmes de la réponse, mais bien la disparition du doute ! Une mauvaise nouvelle est une bonne nouvelle, dès lors qu’elle est connue. L’absence de nouvelle nourrit les fantasmes les plus fous et les peurs les plus irrationnelles ».
Le principal événement de fin d’année 2016 réside, selon Noël Clément, dans la “re-pentification” de la courbe de taux longs du marché obligataire. « Même en Europe le taux à 10 ans du bund allemand a cessé d’évoluer dans un territoire négatif depuis le 24 octobre 2016. Le taux 10 ans US flirte avec sa résistance oblique baissière qui se situe autour des 3%. L’événement serait la cassure à la hausse de ce trend baissier trentenaire ».

2/ Principaux facteurs de volatilité en 2017

Pour Marc Dagher, « de toute évidence, l’un des principaux facteurs de volatilité tournera autour des tensions politiques avec de nombreuses élections en Europe, des remises en question aussi, et un clivage peuple/élites de plus en plus marqué. Tout cela place la conjoncture dans un statut très fragile et par ailleurs explosif. L’autre facteur tournera autour du planning de la Fed avec la remontée des taux prévue encore deux fois cette année ».

Selon Jérôme Revillier, « il y a trois évidentes sources de tensions possibles en 2017 et donc de volatilité. Les échéances électorales en Europe (France et Allemagne) qui pourraient à nouveau créer des surprises. La prise de pouvoir de Donald Trump et ses premiers pas en tant que président avec l'obligation de faire plus que twitter et sans doute ses premiers faux pas. Et bien sûr les politiques monétaires. Tapering en Europe ? Hausse de taux et impact aux USA ? Quelle politique monétaire dans les pays comme l'Australie ou la Nouvelle-Zélande ? »

Pour Noël Clément, les facteurs de volatilité sont « d’ordre socio, géo, et purement politique », à l’exemple du récent attentat de Berlin. Directement lié à ce point, l’obligataire risque de se pentifier plus encore, tel un mètre étalon qui mesure l’état de stress du marché. L’expert considère également que « la fuite des capitaux en Chine demeure une grande source d’inquiétude. Les réserves de devises étrangères chinoise baissent de façon continue et à terme, une dévaluation du yuan sera inéluctablement d’actualité ». Il cite également les accords sur la production du pétrole entre réouverture des puits américains et arrangement opportuniste de la Russie ; la hausse du dollar et ses conséquences sur la dette des émergents, les craintes liées aux risques populistes en Allemagne, en France et en Italie. Il évoque enfin l’inflation US qui pourrait commencer à accélérer, et, qui accentuerait le retard de la Fed positionnée très derrière la courbe.

3/ Banques centrales

Que faut-il attendre des banques centrales en 2017 (Fed, BCE, BoJ,…) ? Quelle marge de man½uvre pour la BCE dans les 12 mois à venir ? Quelles perspectives et conséquences sur les marchés obligataires et sur les rendements des obligations souveraines en 2017 ?

Marc Dagher souligne la difficulté d’une telle prévision : « Il semblerait que les banques centrales soient toujours capables de me surprendre. En effet, la logique voudrait un resserrement des taux bien plus franc, et la fin du QE artificiel. Cependant, la BCE semble vouloir défrayer la chronique, donc… comprenne qui veut ! »

Jérôme Revillier explique qu’il est intéressant de se pencher sur le cas obligataire. « Je regarde principalement le Bund allemand pour trouver un point de vente. Je ne crois pas que les taux pourront encore rester très longtemps aussi bas à moins que l'Europe puisse assumer une japonisation ... ce que les allemands combattent fermement ». Il ajoute que, pour 2017, il anticipe « deux hausses de taux de la FED qui se donne, surtout par effet d'annonce, de la marge de man½uvre » et rappelle : « je surveillerai également de près la Banque d'Australie et de Nouvelle Zélande .... Il y aura sans doute des surprises en termes de politique monétaire. D'une manière générale, je m'attends à ce que 2017 amènent des tensions plus fortes sur les taux avec des politiques populistes engageant des mesures inflationnistes un peu à l'image de Trump ».

Noël Clément souligne, pour sa part que le problème de la Fed se concentre sur « la confiance du marché vis-à-vis de la maîtrise de sa politique de gestion de crise et de taux ». Il évoque de nouveau l’inflation US qui pourrait accélérer et accentuer le retard de la Fed, positionnée derrière la courbe. « Aujourd’hui les investisseurs ont perdu confiance en la Fed et ont déjà commencé à pentifier la courbe du 10 ans (entre autres). C’est pourquoi le risque est très élevé si l’obligataire continue à à progresser sur la partie taux rendement. La Fed n’aurait d’autre choix que de remonter activement et non plus graduellement ».
Concernant la BCE, il explique qu’elle est confrontée à la tentation d’opérer un tapering et réduire son QE. « Le fait que le 10 ans allemand soit sorti de la zone de rendement négatif peut la dispenser de renforcer son QE. La politique non conventionnelle de toutes les banques centrales met à mal les théories économiques fondamentales. La gestion de crise devait sans doute utiliser de tels moyens. Ne pas revenir à une politique standard pourrait constituer la création d’une prochaine crise liée à la génération de bulles financières ».
Sur la Banque du Japon, Noël Clément estime qu’après « 30 ans de déflation et des échecs successifs, la BoJ ne parvient pas réellement à inverser ce cercle vicieux. La bourse nippone dopée par un yen faible ne trouve là que la “bonne nouvelle” visible. Là aussi les limites semblent être atteintes. L’obligataire japonais est anéanti et l’achat systématique de l’ensemble des créances souveraines et des actifs apparaît comme éternel. Quid du “pilotage” mené par sa banque centrale ? »
Sur la Banque nationale chinoise, il affirme qu’elle tente « d’enrayer la chute de sa monnaie dans un contexte de fuite des capitaux. Après la dévaluation en août 2015, le renminbi se maintient. La lutte de la banque centrale chinoise pour défendre sa monnaie depuis 2014 semble vouée à l'échec. La diminution des devises étrangères en plus de la fuite des capitaux rend inéluctable une dévaluation de sa monnaie ».

4 / Black swans

Quels blacks swans (cygnes noirs) envisagez-vous pour 2017 ?
Pour Marc Dagher, la question est « délicate » tant les black swans précédents n’ont « finalement pas eu les impacts craints ou attendus (notamment le Brexit, puis l’élection de Trump, puis le référendum italien…) ». En conséquence, les surprises pourraient venir, selon l’analyste, des axes suivants : « montée de la révolte populiste à travers les tensions politiques des pays européens, accentuation des attentats terroristes à plus forte et grande échelle, ou, à moindre titre, politique économique du régime Trump… ».

Jérôme Revillier confirme que l’année 2016 a été « riche en cygnes noirs qui n’ont eu que peu d'impact » et miserait plutôt sur la « surconfiance des banques centrales et des financiers de tout poil ». Il ajoute : « En clair le seul cygne noir, hormis un conflit armé inattendu serait justement le calme avant la tempête : un moment où personne n'imaginera qu'une banque peut faire faillite, qu'une banque centrale peut arrêter d'imprimer des billets ou bien plus simplement que plus personne n'imaginera voir les indices boursiers corriger ». Cette surconfiance pourrait « nous amener à la chute et devrait démarrer avec une hausse des taux violente et créer une panique généralisée ».
Autre cygne noir, « plus technique » selon Jérôme Revillier : « un souci de liquidité sur certains actifs monstrueusement gonflés (ETF principalement) adossé à des actifs peu liquides, mais c'est une idée déjà très répandue ».

Noël Clément (ATChartist) a également repéré plusieurs conditions susceptibles de mettre en échec les bonnes perspectives sur les marchés US et européens. En premier lieu, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier pourrait « révéler son incapacité à être chef d’Etat » : « La première crise serait diplomatique avec pour conséquence une tension sur le marché actions américain », explique Noël Clément.
Autre cygne noir potentiel signalé par l’expert : « l’incapacité de l’Italie à résoudre son problème bancaire qui entraînerait avec elle plusieurs banques concernées comme BNP par exemple. En conséquence, « la crise systémique obligerait la BCE à éteindre le feu en participant à l’anéantissement de plusieurs détenteurs particuliers d’obligations corporate ».
Noël Clément envisage également le black swan suivant : « La Chine plonge en récession avec la fuite des capitaux après avoir réitéré la suite des épisodes 1 et 2, du mois d’août 2015 et de janvier 2016, en dévaluant sa monnaie de 20%. Son outil industriel encore largement en surcapacité, ainsi que l’énorme enveloppe de créances douteuses fait exploser son système bancaire et elle connaît son “Lehman Brothers” chinois ».
Autres scénarios soulignés par Noël Clément : «
1/ L’impact sur l’obligataire n’est pas stimulé par une croissance mondiale en surchauffe, mais par une défiance de risque encouru sur les dettes souveraines
2/ La montée des votes populistes en Europe fait plonger l’euro (Les élections françaises vont impacter l’année 2017, avec le lot des inquiétudes liées aux sondages et aux risques d’un effet Trump en France avec le risque populiste).
3/ Le dollar devient l’actif refuge et met la Fed en grande difficulté, prise dans un étau de remontée de taux pour ne pas rester derrière la courbe des taux longs, et par la difficulté de surenchérir le dollar en lui fournissant un meilleur rendement
4/ Le pétrole chute, suite à l’aggravation de la déroute chinoise et d’un dollar plus cher. Les pétrolières chutent et entraînent avec elles les secteurs liés 5/Les valeurs de croissance très présentes sur le Nasdaq perdent pied en relation avec un coût de l’argent subitement devenu moins accessible ».

Bernard Prats-Desclaux pense également que « les marchés à surveiller en 2017 seront les marchés obligataires. Le cycle de taux bas est définitivement derrière nous. C’est une certitude. La question qui se pose maintenant est de savoir si la hausse des taux ne sera pas plus rapide que prévue avec un retour de tensions inflationnistes par une double effet ciseau : la relance économique de l’administration Trump et l’accord historique de l’OPEP ».
« Il faudra donc se pencher sur les chiffres de l’inflation tout au long de l’année », ajoute-t-il. « Une hausse des taux plus rapide que prévue - on observera avec intérêt la pentification des courbes de taux - déclencherait une réaction en chaîne des plus dangereuses avec les dettes abyssales d’Etats qui ont joué avec le feu en pariant sur une longue période de taux bas », explique l’expert de BPDTrading.

Gilbert Drouvroy, trader indépendant, estime, pour sa part, que « les 6 premiers mois de l'année 2017 risquent d'être fortement houleux dans l'état actuel des choses. Il n'est pas concevable que cela continue sur cette lancée de taux négatifs sur des cross comme le USD/JPY USD/CHF USD/SEK ou encore un USD/MXN qui a été divisé par 3 depuis 1996 ». Le trader ne s’attend pas « à des choses sympas pour 2017, après une année de tergiversation sur les indices européens ».
Il explique que « le risque vient des Etats-Unis et du Brexit : « Pour l'un, il faudra tenir les promesses faites et là, le chantier est énorme, et, pour le Royaume Uni, l'avenir risque d'être houleux au sein de l'Union et du Commonwealth, et, dans ces conditions, l'ambiance au sein de l'UE risque là aussi d'être fortement houleuse. Dans ces conditions extrêmes, je n'exclus pas un krach ». Gilbert Drouvroy surveillera également « les zones sous forte pression, comme le Japon bien sûr, avec un krach monétaire du yen et une très forte dévaluation ».

Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, envisage quant à lui une bonne nouvelle et deux mauvaises pour 2017. La bonne nouvelle, c’est un retour à la normale progressif : « La parenthèse des taux d’intérêt bas, du pétrole à bas prix et de la lowflation est en passe de se clore ». Il ajoute que « les taux d’intérêt négatifs, résultant des politiques monétaires ultra-accommodantes des banques centrales des pays développés, étaient une anomalie ».
Du côté des mauvaises nouvelles envisagées par Saxo Banque, la première est que « l’année 2017 devrait confirmer le maintien d’une croissance molle au niveau mondial, nettement en-dessous de son rythme de croisière d’avant la crise financière de 2007-2008 ». Les principaux moteurs économiques au niveau mondial, les Etats-Unis, la Chine et l’Europe, sont en phase de ralentissement, même si une nouvelle crise mondiale a peu de chances de survenir l’an prochain. Notre vision concernant la Chine est toujours positive. Le pays devrait connaître une croissance comprise entre 6% et 6,2% en 2017. L’Europe sera le vrai perdant puisque le continent n’aura pas connu de vraie reprise économique (à l’exception du Royaume-Uni). En zone euro, la croissance est attendue à 1,3% en 2017 contre 1,6% cette année (en considérant une croissance trimestrielle identique au T3 et au T4) et 2% en 2015, ce qui va accentuer au cours de l’année la pression sur la BCE pour qu’elle prenne des mesures supplémentaires. Le risque politique sera encore au premier plan. Les investisseurs affichent néanmoins « une bonne résilience à ce risque dans les pays développés, comme l’a montré l’épisode du référendum italien ».
La seconde mauvaise nouvelle, selon Saxo Bank, est le renforcement du dollar américain « qui résulte à la fois de la normalisation des taux aux Etats-Unis et du processus de recyclage par les pays émergents de leurs surplus en USD sur le marché américain. Plus le dollar se renforce, plus la croissance mondiale risque d’être faible. Les pays émergents sont les plus vulnérables. Le risque est d’assister à un effondrement de plusieurs monnaies des pays émergents, comme en juin dernier lorsque le Nigéria a abandonné l’ancrage explicite de sa monnaieà l’USD ».




Dans ce second article, les experts analysent les perspectives des marchés actions et plus particulièrement de l’indice CAC 40. La tendance haussière se poursuivra-t-elle en 2017 ?


Jérôme Revillier, fondateur du site Eole Trading, affirme ne pas savoir si la tendance haussière va durer mais considère « très très dangereux de se mettre en face pour le moment ». L’analyste ajoute qu’un essoufflement est « probable mais je pense que 2017 sera l’année des mouvements violents à la hausse comme à la baisse. Les marchés arrivent à un point extrême et on voit depuis quelques mois que l'euphorie vient aussi rapidement que la panique. Cela devrait continuer en 2017 en rendant les marchés hyper nerveux ».
Pour le CAC 40, Jérôme Revillier affirme qu’un retour sur 5.200 points est « tout à fait envisageable tant que 4.500 tiendra ».

Bernard Prats-Desclaux, créateur de BPDTrading.com, insiste pour sa part sur le fait que les marchés américains semblent insensibles à toutes les mauvaises nouvelles. « Pour avoir vécu le passage des 10.000, je resterai dans l’attente du mouvement qui suivra l’apparition des 20.000 sur tous les écrans de télévision outre-Atlantique », explique-t-il, en faisant référence à l’indice Dow Jones.
Il rappelle qu’en 2016, les mouvements sur les indices ont été tout particulièrement remarquables avec deux phases bien distinctes en Europe: « Un premier semestre marqué au fer rouge par des pics de volatilité et un second semestre qui aura lui été marqué par une quasi absence de volatilité en dépit de trois coups de semonce : le Brexit, l’élection de Trump et le référendum italien. Ceux qui craignaient de s’ennuyer en ont donc été pour leurs frais tout comme les prophètes de malheur qui ne parviennent à voir que la baisse, dans des marchés pourtant structurellement et mécaniquement haussiers ».
Mais, pour Bernard Prats-Desclaux, les marchés à surveiller en 2017 seront les marchés obligataires. « Le cycle de taux bas est définitivement derrière nous. C’est une certitude. La question qui se pose maintenant est de savoir si la hausse des taux ne sera pas plus rapide que prévue avec un retour de tensions inflationnistes par une double effet ciseau : la relance économique de l’administration Trump et l’accord historique de l’Opep ».

Selon Marc Dagher, directeur général de DT Expert, « à en juger à la configuration graphique, le début de l’année devrait rester positif en effet pour le CAC 40. Et, selon moi, tout va dépendre du test de la résistance majeure située autour des 5.280 points (niveau correspondant en effet à la fois au dernier plus-haut d’avril 2015 et qui n’avait plus été touché depuis 2008, et à la fois au test en pullback de la borne inférieure de l’ancien canal ascendant de LT) ».
L’expert affirme que si jamais le CAC franchissait nettement ce niveau, alors on pourra en effet « s’attendre à une nette reprise de la tendance de fond haussière. A l’inverse, si ce niveau venait à contenir les pressions acheteuses, alors il faudrait continuer de rester prudents ».

Noël Clément, analyste technique, créateur d'ATChartist.com, rappelle que la fenêtre baissière ouverte le 4 janvier 2016 sur le CAC 40 a été invalidée en daily, en weekly et en monthly.
Suivant une approche graphique mensuelle, il estime que le contexte financier dans lequel évolue le marché se caractérise par un flux de liquidité abondant. « Tant que ce flux ne sera pas remis en question, il n'y aura pas de baisse pérenne. Donc, à contrario, y aurait-il une hausse toute aussi pérenne, si ce flux perdure ? » s’interroge l’expert. A cette question, il répond par l’affirmative, « à condition que la confiance dans les banques centrales ne soit pas remise en question ».
Concernant le CAC 40, il estime que la zone des 5.100 points devrait être " le fil rouge" de l'année 2017.


Enfin, Christopher Dembik et l’équipe de Saxo Banque ont, quant à eux, imaginé, par le biais de « prévisions choc » pour 2017 , la mise en scène « d’événements et mouvements de marché aberrants qui pourraient bouleverser le consensus bien-pensant toujours en place ». Parmi ces prévisions, deux scénarios font référence aux marchés actions, italiens et chinois respectivement.
Saxo Bank décrit ainsi, d’une part, l'enchaînement des événements qui permettraient aux actions des banques italiennes de surperformer en 2017 : « Les banques allemandes ont été prises dans une spirale négative déclenchée par les taux d'intérêt négatifs et les courbes de rendement trop plates. Au sein de l'UE, l'hypothèse d'un plan de sauvetage des banques allemandes passe forcément par un plan généralisé à toutes les banques. Ironiquement, les banques italiennes, accablées par des emprunts lourds et peu performants dans une économie intérieure stagnante sont sauvées in extremis. La nouvelle garantie permet au système bancaire de se recapitaliser et une «european bad debt bank» est créée, permettant ainsi de rééquilibrer les bilans des banques européennes et de relancer les mécanismes de crédit bancaire. La reprise des actions des banques italiennes dépasse les 100% ».
Autre scénario « choc » élaboré et proposé par les analystes de Saxo, celui selon lequel le PIB de la Chine atteindrait « 8% en 2017 et l’indice Shanghai Composite, les 5.000 pts », sur la base des conditions suivantes : « La Chine réalise que la phase de croissance du secteur de la production et de l'infrastructure a atteint son maximum. Grâce à des mesures massives d'incitation budgétaire et monétaire, et à l'ouverture accentuée des marchés de capitaux, le pays accomplit avec succès une transition vers une croissance ciblée sur la consommation, dépassant les prévisions en portant sa croissance à 8 % en 2017. L'euphorie due à la hausse de la croissance et de la consommation privée déclenche une fièvre spéculative sur le marché d'actions chinois et l'indice Shanghai Composite double par rapport à son niveau le plus bas de 2016 en dépassant le seuil de 5.000 pts ».

Quelques pistes sur les indices, secteurs et valeurs à privilégier ou à éviter en 2017

Marc Dagher considère que de nombreux secteurs avaient « une très bonne tête » à la fin de l’année 2016, « notamment les banques et assurances, la chimie, les ressources de base, voire l’automobile ou les médias. En revanche, j’éviterais les télécoms ou les utilities, qui ont une configuration technique plus fragile », ajoute-t-il.

Pour sa part, Gilbert Drouvroy, trader indépendant, pense qu’il faut « alléger très fortement les portefeuilles ». Il explique : « Je pense qu'il faudra éviter tous les secteurs car je vois 2017 dans le rouge » même si les secteurs liés à l’eau et à la consommation durable lui semblent de plus en plus intéressants, ainsi que l’économie collaborative ».

Jérôme Revillier souhaite, quant à lui, « rester à l'écart des indices à long-terme pour privilégier le court-terme et considère que « le manque de visibilité et le nombre croissant de catalyseurs potentiels rendent l'exercice des prévisions très périlleux ».





Dans ce troisième article, les experts livrent leurs prévisions sur l’euro/dollar et aussi sur le yen, la livre sterling ou encore le rouble.



Selon Marc Dagher, directeur général de DT Expert, « Techniquement parlant, tout porte à croire que l’EUR/USD évoluera à la baisse en 2017 : donc, la poursuite de l’envolée du dollar face à la monnaie unique. Il faudra cependant surveiller de près la borne inférieure du canal de LT (en bleu ciel ci-dessous) en place en effet depuis 2008 et qui passe, par une étrange coïncidence, actuellement par le niveau de parité absolue des 1 pour 1 ! La cassure de ce niveau validerait en effet notre hypothèse de nette envolée du billet vert face à l’euro ».

Pour Jérôme Revillier, fondateur du site Eole Trading, « l'euro est en train de purger sa baisse et je ne le vois pas aller au-delà de la parité. Désormais les yeux vont être rivés sur la BCE et les statistiques économiques de l'Europe. Il est pour moi évident que d'un côté l'anticipation de hausses de taux aux USA est surévaluée et de l'autre la capacité de la BCE à aller plus loin aussi. Je chercherais donc à acheter l'euro face au dollar dès que des signes d’essoufflement de la baisse actuelle se manifesteront. Pour l'instant patience ... »
L’analyste précise qu’à plus court-terme, sa préférence va vers « la livre sterling dont on ne peut pas écarter qu'elle continue son rebond tant le Brexit semble de plus en plus long à mettre en place ». Il ajoute que « le yen, à l'image de l'euro, sera une devise à acheter dans les prochaines semaines après la phase de correction actuelle ».
Noël Clément, analyste technique et créateur d'ATChartist.com, revient sur le graphique weekly de l’eur/usd, la monnaie unique évoluant en direction de 1$ dans le prolongement de l’analyse débutée en août 2016. Il constate que « l’objectif suivant est situé sur 0,99 dollar pour la fin du premier semestre 2017 », soulignant, sur le stochastique, que c’est bien « le dollar qui se renforce et fait plonger la paire ».
Concernant le dollar/yen, « pour 2017, l’objectif sera de rejoindre la zone des 135/136 yens pour 1 dollar », explique Noël Clément. Sur le graphique trimestriel, il constate en effet : « ses moyennes mobiles exponentielles (MME) à 21, 34 et 55 et même 89 périodes sont à pentes haussières. L’objectif se situe sur la convergence de résistances illustrées par la bande Bollinger supérieure ainsi que la MME 144 autour des 135/136 yens. Techniquement sur les oscillateurs mathématiques, le non croisement baissier entre le MACD et son signal constitue un indicateur très haussier. C’est certes très technique mais il s’agit d’une réalité qu’il fallait relever ! Du côté du RSI(14), sa force relative s’améliore et s’oriente en direction des 70. L’attente est désormais d’observer le croisement haussier entre le stochastique 14.3.5 et son signal pour compléter le tableau haussier sur la paire de devises (avec invalidation haussière si clôture trimestrielle inférieure à 99.01 yens) ».

Evoquant la paire GBP/USD, l’analyste technique souligne que « Le Brexit a précipité la livre sterling sur des plus bas depuis avril 1985 en s’arrêtant sur 1.1476 dollar. Dans la nuit du 23 juin 2016, un pic s’est produit au cours du dépouillement sur le référendum britannique. Cet échec à dépasser 1.50 dollar a précipité les prix en direction de son support situé sur 1.0345 $ de février 1985 ».
Noël Clément ajoute : « C’est un hasard si, sur le GBP/USD, l’objectif ressemble à celui de l’EUR/USD autour de la parité. L’activation de l’article 50 sera sans doute l’occasion ou le prétexte de vendre la paire. Si le dollar continue à se renforcer aussi, la conjonction de faiblesse et de force alimentera les conditions techniques pour y parvenir. L’ADX qui mesure la force de la tendance se renforce. Le RSI et le Stochastique sont au tapis et alimentent eux aussi la faiblesse de la devise (invalidation baissière si clôture mensuelle supérieure à 1.5018 $) ».

Enfin, sur le graphique en monthly du dollar/rouble, le fondateur d’ATChartist.com observe qu’après les différents accords successifs sur le pétrole, « le rouble a profité de la remontée des cours de l’or noir. Les divergences baissières se sont réalisées. Toutefois il s’agit d’une consolidation de la hausse de la paire. La faiblesse du rouble peut revenir dès lors que les accords sur le pétrole seront remis en question. La Syrie et L’Iran auront aussi de multiples influences sur la région, dans laquelle la Russie est largement engagée (Suspicion d’invalidation haussière sous 51.6513 roubles et confirmation d’invalidation haussière si clôture mensuelle inférieure à 36.5590 roubles) ».

Enfin, comme pour les indices et actions, Christopher Dembik et l’équipe de Saxo Banque ont, quant à eux, imaginé, par le biais de « prévisions choc » pour 2017, la mise en scène « d’événements et mouvements de marché aberrants qui pourraient bouleverser le consensus bien-pensant toujours en place ». Parmi ces prévisions, trois scénarios font respectivement référence au (bitcoin), à la paire EUR/GBP et au peso mexicain.
Saxo Bank décrit ainsi

-d’une part, l'enchaînement des événements qui permettraient au Bitcoin de tripler sa valeur : « Le régime Trump continue à dépenser sans compter, triplant ainsi le déficit budgétaire qui passe d'environ 600 milliards $ à 1 200 - 1 800 milliards. La croissance et l'inflation montent en flèche, ce qui contraint la Réserve fédérale à accélérer sa remontée des taux et le cours du dollar s'envole. L'effet domino atteint les marchés émergents et la Chine, poussant les acteurs internationaux à rechercher des monnaies d'échange alternatives et des systèmes de paiement non reliés aux banques centrales. Ce désordre général profite au Bitcoin, pionnier des monnaies virtuelles. Si le système bancaire ainsi que des États comme la Russie et la Chine acceptent d'utiliser le Bitcoin comme alternative au dollar américain, le Bitcoin pourrait tripler sa valeur, de 700 $ à plus de 2100 $ ».

-Autre scénario « choc » élaboré et proposé par les analystes de Saxo, celui selon lequel le Brexit n’est pas officialisé et le Royaume-Uni reste dans l’UE, entraînant un repli de l’EUR/GBP à 0,73 : « La montée des extrêmes pousse les institutions de l'UE à amorcer une stratégie plus coopérative vis-à-vis du Royaume-Uni. Au fur et à mesure que les négociations avancent, l'UE se montre prête à faire des concessions clés sur l'immigration et les services financiers britanniques. Lorsque l'article 50 est soumis au vote du Parlement, il est rejeté pour être remplacé par un nouvel accord qui va bien plus loin que les demandes de modifications initiales de l'ancien Premier ministre David Cameron. Le RU reste dans le giron de l'UE, la Banque d'Angleterre remonte les taux à 0,5 % et le taux de change EUR/GBP baisse à 0,7300, en hommage à la date d'entrée du RU dans la CEE (1973) ».

-Dernier des scénarios établis par Saxo Banque enfin, celui dans lequel, le peso mexicain progresse « malgré Trump » : « Le marché a fortement surestimé l'intention réelle ou même la capacité de Trump d'étouffer les échanges avec le Mexique, ce qui permet au peso de se ressaisir. Pendant ce temps-là, le Canada est en difficulté face à la hausse des taux d'intérêt qui déclenche une pénurie du crédit immobilier. Les banques canadiennes s'effondrent, forçant la Banque du Canada à prendre des mesures d'assouplissement quantitatif et à injecter des fonds dans le système financier. De plus, le dollar canadien baisse alors que le pays profite beaucoup moins de la reprise économique des États-Unis que par le passé, en raison de la disparition de longue date de sa base de production causée par la mondialisation et le maintien d'une devise excessivement élevée pendant plusieurs années. Le CAD/MXN perd environ 30 % par rapport au pic de 2016 ».
Quelques pistes sur les devises à privilégier ou à éviter en 2017

Marc Dagher envisage : « Sur les grands axes, côté devises, je jouerais la hausse du dollar ».

Pour sa part, Gilbert Drouvroy, trader indépendant, pense qu’il faut « alléger très fortement les portefeuilles ». Il explique : « Les 6 premiers mois de l'année 2017 risquent d'être fortement houleux dans l'état actuel des choses, il n'est pas concevable que cela continue sur cette lancée de taux négatif sur des cross comme le USD/JPY USD/CHF USD/SEK ou encore un USD/MXN qui a été divisé par 3 depuis 1996 ». Gilbert Drouvroy surveillera également « les zones sous forte pression, comme le Japon bien sûr, avec un krach monétaire du yen et une très forte dévaluation ».



Dans ce quatrième et dernier article, les experts livrent leurs prévisions sur le pétrole, l’or et aussi sur d’autres matières premières comme le cuivre ou le blé.


1/ Quelles perspectives pour les prix du pétrole en 2017 ?

Selon Marc Dagher, directeur général de DT Expert, « l’année 2016 aura été une année de rebond important pour les cours du pétrole qui ont repris environ 60% depuis leur point bas de janvier 2016. Cependant, après les 6 premiers mois de nette reprise, les cours du Brent sont venus hésiter par alternance entre les 44 et les 57 dollars le baril ».
Marc Dagher ajoute que « les balises techniques à surveiller début 2017 sont les suivantes : à la hausse, il s’agira du seuil d’overlap des 60 dollars, niveau clé à devoir dépasser avant d’envisager un retour de la tendance haussière plus marqué. A la baisse en revanche, c’est le net passage sous les fameux 44 puis 40 dollars qui viendrait remettre en cause la possibilité d’une reprise haussière et ouvrirait la voie au contraire à une nouvelle phase de chute importante.
D’un point de vue macro, l’or noir est bien le sous-jacent le plus aléatoire qui soit, au regard des antagonismes qui lui incombent : hégémonie de l’OPEP, Arabie Saoudite en tête, rôle de la Russie, essor du pétrole de schiste, etc », conclut-il.

Pour Jérôme Revillier, fondateur du site Eole Trading, « le pétrole, après ses excès baissiers de début d’année 2016, est prêt pour une nouvelle vague de hausses et peut-être aller chercher 75$ sur le WTI. Cette hausse devrait vite être tempérée par la réouverture de puits américains et canadiens », ajoute-t-il. « Le pétrole prend surtout une forte connotation géopolitique dans une guerre que se livrent les Etats-Unis, la Russie et l’Arabie Saoudite au travers de leurs alliés au Moyen-Orient », précise Jérôme Revillier.

Ellen Wald, spécialiste du marché du pétrole, envisage une stabilisation des cours en 2017 : « L’OPEP recherche en effet une coopération afin de limiter les niveaux de pompage et de relancer les cours. La réduction de la production établie ne sera peut-être jamais appliquée en totalité et peut-être ne durera-t-elle pas bien longtemps mais le mouvement engagé correspond nettement en effet à une réduction combinée de la production ».
Elle ajoute que « la nouvelle administration Trump devrait également avoir un impact haussier sur les cours du brut, avec les perspectives d’un renouvellement des sanctions contre l’Iran notamment. Les messages provenant de l’OPEP et de la Russie devraient provoquer des rebonds des cours alors que la mise en application des mesures devrait permettre d’établir un seuil au moins sur les 55 dollars ».
Elle assure que « l’introduction en bourse d’Aramco, prévue pour fin 2017 ou 2018, sera un succès. La compagnie pétrolière nationale saoudienne est trop bien gérée et contrôle des ressources trop précieuses pour que cette opération soit un échec. Les investisseurs devront néanmoins se faire à l’idée que ce seront toujours les saoudiens qui dirigeront l’entité et que les investisseurs ne seront là que pour accompagner le mouvement ».
Enfin Ellen Wald estime qu’aux Etats-Unis, « la hausse des cours devrait permettre le retour de certains producteurs de schiste. Les changements apportés par le gouvernement républicain devraient ouvrir le secteur à un certain nombre d’investissements et d’initiatives. La possibilité d’ouvrir de nouvelles plateformes de forage sur terre et en mer, particulièrement sur la côte sud-est du pays, sera accessible aussi bien aux grands qu’aux petits producteurs. L’oléoduc pourrait être privilégié comme moyen de transport, aux dépens du chemin de fer ».

Noël Clément, analyste technique et créateur de ATChartist.com, revient, pour sa part,sur le graphique daily du WTI : « Le pétrole, en unité daily étudié ici, peut être regardé sous deux angles. Tels le Yin et le Yang, une construction baissière est possible tout comme son complément en approche haussière ».

Pour l’approche en Yin: « Une structure est potentielle en E.T.E. (épaule tête épaule). La ligne de cou (en vert) est idéalement haussière. Une rechute sur la zone des 45 $ en février (par exemple), puis une tentative de revenir coter les 52.5$ en mars, puis échouerait en retombant sur les 47.5/46 $ en avril, constituerait une véritable possibilité de casser la ligne de cou, pour réaliser la structure en direction des 35/33$ en septembre-octobre 2017. C’est la possibilité baissière ».

Pour l’approche en Yang : « Une structure cette fois-ci en Ei.Ti.Ei. (épaule inversée, tête inversée, épaule inversée), ou comme décrite sur la figure, dessinée sur le graphique, en LS H RS (left shoulder, Head and Right shoulder invert). Cette figure est haussière et sa ligne de cou (en rouge) est idéalement haussière aussi. Le franchissement des 54$ et zone de façon franche et très directionnelle vers le nord, devrait réaliser la figure en ayant comme objectif les 82 $ fin d’année 2017, début 2018 (avec invalidation haussière si clôture daily inférieure à 39.19$) ».

Il ajoute : « Attention pour le très court terme. Ce récent avalement baissier, succédant à une ligne de chandelier japonais en forme d’étoile filante, semble marquer une perte ponctuelle de momentum haussier. Cela semble être confirmé sur cette représentation faite à partir de l’ETF USO (NYSE:USO). Ce tracker apporte une autre source et permet de visionner avec un autre angle de vue ».
Noël Clément émet également des doutes sur le « fair play » de la Russie, concernant son accord avec l’OPEP : « La Russie (non-Opep) baisse de 300.000 barils par jour sur les 558.000 prévus au total des 11 pays. L’OPEP baisse de 1.2 million de barils/jour ce qui correspond au total à 1.758 millions de barils soit 2% de l’offre monde. L’effort de la Russie est tout relatif car son record de production vient juste de culminer à 11,2 millions de barils, et le fait qu’elle ait cherché à produire à “marche forcée” explique son “extraordinaire effort de 300k / jour". Elle revient à un niveau de 10.9 millions de barils jour connu lors de l’été 2016… Il semble difficile à croire que ce “jeu” soit si fair play que l’apparence qu’elle donne ». Il constate par ailleurs qu’aujourd’hui « le brut évolue autour des 50$ mais n’explose pas en direction des 60/70$. Les résolutions OPEP et non-OPEP ne suffisent pas à renverser fermement la tendance pour l’instant ».


2/ Or : quel comportement pour la valeur refuge en 2017 ?

Marc Dagher explique : « On le sait en effet, l’or, sur les grandes tendances de marché, est une valeur refuge par excellence, qui évolue donc principalement à l’encontre du marché indices/actions. Bien que clôturant l’année sur un bilan positif d’environ +5%, la configuration graphique ne laisse rien présager de très bon pour 2017, au contraire ! Ainsi, la forte baisse initiée courant juillet et accentuée depuis l’effet Trump est venu facilement à bout de la zone de soutien majeure des 1.200 dollars. On ne voit donc plus vraiment désormais ce qui pourrait empêcher le métal précieux de retomber sous les 1.000 dollars dans les prochains mois… »

Jérôme Revillier confirme : « La tendance baissière est forte. L'année 2017 devrait voir une nouvelle stabilisation de l'or entre 1000 et 1200 dollars ».

Noël Clément évoque quant à lui le graphique daily : « Une autre approche sur E.T.E. qui a bien fonctionné. Pour cet actif, qui est à la fois une matière première et aussi une valeur refuge (une forme de marqueur de niveau de stress), l’objectif baissier semble être autour des 1045,40 dollars. Clôturer en dessous validerait une nouvelle relance baissière. Par contre, il sera utile de garder ce graphique en tête, pour observer si un mouvement haussier se forme, à l’intérieur de cette vaste fourchette d’Andrews, avec le retour des prix sur sa résistance majeure autour des 1338.30 dollars ».

Enfin, comme pour les indices et les devises, Christopher Dembik et l’équipe de Saxo Banque ont, quant à eux, imaginé, par le biais de « prévisions choc » pour 2017, la mise en scène « d’événements et mouvements de marché aberrants qui pourraient bouleverser le consensus bien-pensant toujours en place ». Parmi ces prévisions, un scénario fait référence au cuivre.
Saxo Bank décrit ainsi l'enchaînement des événements qui entraînerait une chute libre du métal : « Le cuivre faisait partie des grands gagnants des matières premières après l'élection américaine. Cependant, en 2017, le marché commence à réaliser que le nouveau président aura du mal à remplir ses promesses d'investissement et la hausse attendue de la demande de cuivre ne se matérialise pas. Face à un mécontentement croissant dans son pays, Trump durcit sa politique de protectionnisme et introduit de nouvelles barrières commerciales qui mettent en difficulté les marchés émergents et l'Europe. La croissance mondiale commence à s'affaiblir alors que la demande chinoise de métaux industriels ralentit. Une fois que le cuivre franchit le seuil critique, descendant jusqu'au prix de 2002 de 2 $/lb, les vannes sont ouvertes et une vague de ventes spéculatives accélère la chute libre du cuivre qui s'effondre pour atteindre 1,25/lb, comme lors de la crise financière de 2009 ».

3/ Quelques pistes sur les matières premières à privilégier ou à éviter en 2017

Pour 2017, Marc Dagher envisage, « sur les grands axes, côté devises et matières premières, je jouerais la hausse du dollar et la baisse de l’or. Je me méfierais encore du pétrole pour l’heure, que je n’achèterais que s’il dépasse nettement les 60 dollars (pour le baril de Brent) ».

Gilbert Drouvroy, trader indépendant, souhaite éviter « tous les secteurs » car il voit « 2017 dans le rouge ». Il souligne néanmoins que « l'argent et le cuivre me semblent des matières premières très intéressantes ».

Jérôme Revillier affirme pour sa part qu’il va « miser sur une rotation des matières premières agricoles. Certaines ont des prix si bas que les producteurs les ont délaissées et mécaniquement leur production va fortement diminuer entraînant un rebond des prix. Je pense ici au maïs, au Blé. Je regarde également pour me positionner sur le pétrole en cas de repli intéressant. Mais pour conclure , le manque de visibilité et le nombre croissant de catalyseurs potentiels rend l'exercice des préviusions très périlleux », rappelle-t-il.

Dernière modification par Jamestracker (09-01-17 21:25:16)

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