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#1 30-01-13 22:01:04

Budget Télécom (ALBUD)

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1/ Variation brusque du cours de bourse à la baisse.
Les baisses prononcées du cours de bourse qui succèdent à des phases de hausse importantes pourraient résulter de la conjonction de deux causes distinctes : la première est l’illiquidité structurelle du titre, la seconde la volonté d’un ou plusieurs acteurs d’entrer au capital en réfrénant un rehaussement trop fort du titre. Cette hypothèse suppose que celui qui  ramène le titre vers des seuils bien plus bas par la vente d’une petite quantité d’actions fait partie de celui ou de ceux qui par ailleurs achètent. Il n’est pas possible cependant de deviner par avance le montant que ces investisseurs hypothétiques sont prêts à engager. Parmi les raisons qui accréditeraient cette hypothèse est le redressement de la rentabilité de l’entreprise.

2/ Compte d’exploitation de l’exercice 2012.
Dans un entretien donné à Boursier.com, le directeur général laisse entendre que le niveau de rentabilité du second semestre serait comparable à celui du premier. Le chiffre d’affaires annuel doit être publié demain. Il devrait confirmer la continuation du déclin des affaires avec une baisse prononcée sur le semestre de l’année passée. Cette baisse néanmoins devrait être assez nettement ralentie en comparaison du second trimestre 2012. Ainsi donc, il semble envisageable une préservation de la rentabilité analogue sur le second semestre à celle du premier. On peut estimer la rentabilité d’exploitation sur le second semestre entre 700.000 et 1.000.000 d’euros. Si cette hypothèse était vérifiée, le bénéfice net sur l’exercice pourrait être compris (pris en compte le résultat financier) entre 1.500 et 1.700 milliers d’euros.

3/ Tendance des affaires de la société
Les activités filaires sont en baisse structurelle. L’arrivée de Free a fait échouer la stratégie déployée dans le mobile. L’offre orientée vers les populations asiatiques pour lors est préservée. L’offre orientée vers les personnes âgées et/ou dépendantes est à développer. Restent enfin les activités de B to B dont l’absence de réseau de distribution empêche l’essor. Sans actions correctives, le déclin devrait se poursuivre et avec lui la résorption du bénéfice.

4/ Orientation stratégique : inverser le déclin.
L’action principale la plus susceptible à moyen terme d’enrayer le déclin a été évoquée dans l’entretien précité par le directeur général. Elle consiste à racheter un réseau de distribution qui faciliterait le déploiement de l’offre de B to B. Une telle acquisition externe consommerait peu de trésorerie pour une amélioration sensible de la rentabilité de Kast. Ainsi à la fois la solidité bilancielle et le maintien d’une rentabilité d’exploitation seraient préservés à plus long terme et l’avenir de la société garanti.

5/ Gestion de la société.
Dans un environnement particulièrement concurrentiel et évolutif, la direction a prouvé une remarquable capacité à résister en préservant les grands équilibres du bilan et du compte de résultat. Ainsi la société présente un bilan très sain, exempt de dette, avec une réserve importante de trésorerie ainsi que des résultats, année après année, bénéficiaires malgré la baisse du chiffre d’affaires par l’adaptation de la masse salariale et la compression des charges ajustables. Cette prudence dans la gestion est gage de sécurité pour les exercices suivants : les mêmes qualités de gestion seront à l’œuvre avec des effets semblables.
Il peut être rajouté que la présidente et le directeur sont directement et de façon importante intéressés à la préservation à la fois de leur patrimoine, via leur implication au capital, et de leur outil de travail, source de leurs revenus. Cette implication fait se correspondre intérêts des dirigeants avec ceux des actionnaires tiers.

6/ Valorisation de la société.
A quatre euros par action, la société est valorisée environ deux fois le résultat net envisagé sur l’exercice écoulé auquel est ajoutée la trésorerie. Cette valorisation est basse et consécutive pour partie de l’illiquidité du titre. Toutefois la trésorerie nette de dettes constitue une sorte de plancher sûr à la valeur de la société. Les bénéfices futurs ne peuvent pas être évalués avec justesse. L’hypothèse retenue d’un rachat de réseau de distribution à moindre coût qui limiterait, voire inverserait, le déclin des activités matures permet d’envisager une succession d’exercices bénéficiaires. Deux scénarios sont considérés :
-1er scénario : le déclin n’est pas enrayé : la trésorerie constitue un plancher à la valorisation. L’action s’ajusterait sur cette trésorerie et aurait une valeur théorique légèrement supérieure à trois euros par action. Cette valeur plancher serait d’autant plus sûre qu’une sous-valorisation sous la trésorerie augmenterait la probabilité d’un raid extérieur qui ramènerait de facto la capitalisation au niveau minimum de la trésorerie. Probabilité de réalisation : 1 chance sur trois ou quatre.
-2ème scénario : la société est à moyen terme, par l’effet d’acquisitions judicieuses, en mesure d’enrayer son déclin et de stabiliser durablement sa marge bénéficiaire. La valorisation prendra en compte un multiple plus élevé du résultat d’exploitation auquel s’ajoutera la trésorerie actuelle augmentée de l’autofinancement libre des exercices intermédiaires. Une accumulation de trésorerie conjointe à un multiple de résultats accru contribuerait à élever à terme la capitalisation. Durant les exercices intermédiaires, un dividende toujours consistant rémunérerait l’actionnaire pour le risque pris. Sur la base d’un cours de quatre euros l’action, la probabilité d’un retour sur investissement à cinq ans supérieur à 10% est envisageable. J’estime la probabilité de réalisation à deux chances sur trois jusqu’à trois chances sur quatre.
Pris en compte ces deux scénarios, le pari d’investissement à quatre euros parait assez nettement favorable et à considérer dans un portefeuille diversifié sans dépasser une proportion de deux ou trois pourcents du tout.

7/ Obligations déclaratives (AMF)
Intéressement : environ 0,15% du capital
Intentions :
-Allégement partiel possible au-dessus de quatre euros en fonction de l’observation du rapport offre/demande,
-Vente totale au-dessus de cinq euros.
Ces éventuelles cessions résulteront de décisions d’arbitrage et de réallocation d’actifs au sein de mon propre portefeuille indépendantes de l’évolution économique de la société à très court terme. Cette déclaration d’intention vaut jusqu’à publication des résultats annuel de l’exercice 2012.

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#2 31-01-13 23:33:31

Re: Budget Télécom (ALBUD)

Publication du chiffre d'affaires annuel.

Le chiffre d’affaires annuel annoncé aujourd’hui indique un déclin global des activités bien plus prononcé qu’escompté et l’absence de perspectives immédiates pour enrayer ce déclin. J’ajuste mes prévisions de résultats de l’exercice écoulé prenant en compte cette accélération de la décroissance conjoint avec les efforts importants de maîtrise des coûts depuis une année. J’aboutis à :
-un résultat d’exploitation prévisionnel sur l’exercice écoulé de : 1.700 milliers d’euros +/- 100
-un résultat net d’environ 1.300 milliers d’euros
-une trésorerie nette de dettes au 31 décembre 2012 légèrement supérieur à 11 millions d’euros.

La direction indique comme stratégie et orientation que « Budget Telecom poursuivra ses efforts de rationalisation ainsi que la recherche de nouveaux relais de croissance ». La recherche de nouveau relais de croissance indique qu’à l’instant ceux-ci sont inexistants ou sans effets suffisants. Une acquisition dans la téléphonie filaire à destination des entreprises dans les six prochains mois parait inéluctable. Après la réduction importante des charges autres que salariales durant l’exercice, il semble inévitable pour préserver le compte d’exploitation et à terme le bilan de plus encore abaisser la masse salariale, à proportion du déclin des activités matures. La situation est grave, notamment dans son aspect social, mais pas immédiatement critique. Des décisions majeures seront prises dans les prochains mois qui détermineront l’avenir de la société. Le cours de bourse évoluera très sensiblement dans l’intervalle. Le niveau de sécurité pour l’actionnaire reste important à moins de deux ans. Les perspectives de retour sur investissement sont fortes mais bien plus spéculatives.

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