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Corsaire75

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Zoom sur memscap

07.02.12 22:28, lu 1389 fois

Voici un zoom sur le titre Memscap

Zoom sur le parcours boursier catastrophique
Plus haut à 5 ans : 23.2 ¤
Plus bas à 5 ans : 0.65 ¤ il y a 3 mois
Cours au 07/02/2012 : 4,88 ¤
Consensus boursorama de 3 analyses : aucun

1 - Points forts de cette valeur

1-1 une décote sur fonds propres de 47%
Capitaux propres 31/12/2011 : 17 M¤
Capitalisation boursière : 9 M¤ soit une décote sur fion
Ca 2011 : 10 M¤
Rt net 2011 : -2 M¤

1-2 impôts différés non activés
44 M¤ en impôts ce qui représente un tas d’or pour un éventuel repreneur

1-3 une société opéable

1-4 un résultat proche de l’équilibre à partir d’un CA de 3 M¤ par trimestre

2 - Points faible de cette valeur

2-1 un parcours boursier catastrophique

2-2 une activité difficile à comprendre

2-3 une faible visibilité sur le CA


Extraits choisis du rapport annuel

Concurrence
MEMSCAP possède peu de concurrents directs pour l’ensemble de ses activités bien que certaines divisions appartenant à des groupes ou des sociétés indépendantes puissent être considérées concurrentes à l’une des activités de MEMSCAP. Il n’est cependant pas possible de chiffrer l'activité de ces divisions. Si les concurrents sont privés (non cotés) ou appartenant à des groupes, l'information n'est de même pas disponible (Source : Société).
MEMSCAP estime que les principaux facteurs de compétitivité sur ses marchés sont : la performance, la fonctionnalité, le prix, la facilité d'utilisation, la personnalisation, la consommation d'énergie, la fiabilité, le caractère modulaire et extensible des solutions, la solidité et le rendement.
Les concurrents actuels ou futurs peuvent développer des solutions basées sur la technologie des MEMS capables d'offrir des performances ou tout autre avantage supérieur aux solutions que MEMSCAP propose. Cependant, la position de MEMSCAP comme acteur incontournable sur le marché des MEMS, ses solutions, ses brevets et ses moyens lui réservent une position forte en termes de compétitivité.


Impôts différés
La situation fiscale latente au 31 décembre 2010 est essentiellement composée des pertes reportables d'un montant de :
117,0 millions d’euros en France reportables indéfiniment.
15,9 millions d’euros pour la filiale américaine expirant entre 2018 et 2029.
4,7 millions d’euros pour la filiale norvégienne expirant entre 2012 et 2019.

Au 31 décembre 2010, la Société ne comptabilise en actifs d’impôt différé que les pertes reportables sur bénéfices fiscaux futurs relatives à sa filiale norvégienne soit 1 170 000 euros (2009 : 1 100 000 euros). En raison de son historique de perte, la Société estime que la recouvrabilité des actifs d’impôt différé générés par les pertes reportables sur les autres entités du Groupe n'est pas jugée probable. Aucun produit d’impôt n’a été constaté sur l’exercice 2010, le Groupe ne comptabilisant en impôts différés actifs que les déficits d’impôts pouvant être imputés dans un avenir proche.

En savoir plus

http://www.memscap.com

le T4 2011: http://www.memscap.com/__data/assets/pdf_file/0012/5025/PR-Q411-FR.pdf

pour la petite histoire
Jean Montaldo raconte l'introduction en Bourse de Memscap, de façon savoureuse et instructive dans son livre "Le marché au voleurs":
"Introduite en bourse à la fin février 2001 par la Société Générale et le broker Cazenove, un des premiers de Londres, connu dans les milieux de la Finance comme celui de "Sa Majesté", la société Memscap (pour la conception, le développement et la fabrication de produits de communication sans fil et optiques) est cotée pour la première fois sur le Nouveau Marché de Paris, le 5 mars 2001. Une aventure boursière typique des mauvaises moeurs du monde bancaire et de la Finance.
Normalement, le financement de cette "start up" de la haute technologie aurait dû être financé par les entreprises spécialisées dites de "capital risque". Mais lors de son introduction, au prix demandé aucune n'en voulait. Les bouillons pris dans une multitude d'opérations similaires les conduisaient toutes à fermer le tiroir-caisse ... pour éviter de "sauter". Qu'à cela ne tienne: la Société Générale et Cazenove (qui lorgnent leurs juteuses "commissions de placements") se retournent vers le marché, ce cher public toujours frais et dispos. Incapable de mesurer les chances de réussite de l'entreprise, il ne fera pas de vagues. Le bilan de Memscap ? Rien de bien folichon. Ses derniers chiffres d'affaires sont restés modestes: 1,7 millions d'euros en 1999 et 3,1 millions en 2000.
Le dernier jour du "book building", aucun des institutionnels sollicités n'a répondu à l'appel. D'où le report de deux jours de l'entrée en bourse. La société et ses financiers ont cependant tout fait tenter de séduire. En vain.
Pris à la gorge en raison de leur incapacité à placer "le papier" de Memscap - ce qui, un an auparavant, n'aurait posé aucun problème -, la Générale et Cazenove ravalent leurs prétentions : initialement proposé dans une fourchette de 11,7 à 13,55 euros par actions (pour 12,6 millions de titres à émettre), le prix de l'offre est ramené à une fourchette située entre 8 à 9,3 euros, soit un rabais inhabituel de 30%. Un prix d'ami en somme ! Qui aura le goût d'un bonbon au cyanure.
Finalement réalisé à 8 euros - ce qui aboutit à une valorisation folle de plus de 200 le chiffre d'affaires 2000 et plus de 70 fois celui de 2001 (pour des pertes qui atteindront les 10 millions d'euros) -, le placement (23,51% du capital de la société), dont "75%" devait revenir initialement à des "investisseurs institutionnels français et internationaux" - ce qui avait été annoncé comme certain ! -, est souscrit par le réseau bancaire, pour le compte de ses sicav et clients privés, sous contrat de gestion. C'est à dire indirectement par le public qui, comme d'habitude, fait aveuglément confiance à la compétence de ses banquiers gardiens de ses bas de laine. Résultat ? Une grande et heureuse surprise: exceptionnellement, les épargnants sont "servis" à 100% de leurs demandes. Lors de son premier jour de cotation, l'action du fabricant de composants pour télécoms s'échange 10% au-dessous de son cours d'introduction. Inéluctable Bérézina, car l'"offre à prix ouvert" n'ayant pas été entièrement souscrite par les institutionnels apparaît immédiatement comme un signe de défiance ... à ne surtout pas négliger.
La société a tout de même pu "lever" quelque 101,2 millions d'euros pour lui permettre de mener à bien son ambitieux programme de croissance. Et à ses dirigeants de s'enrichir à hauteur de leur participation dans l'affaire et des titres qu'ils cèdent aux épargnants, pour la plupart nouveaux actionnaires malgré eux.
Scandale ... sur toute la ligne. Il intervient en une période de crise et de disette, où les introductions sont reportées sine die.
le 31 décembre 2002, de 0,5 euro, la capitalisation boursière de Memscap - dont la santé ne s'est guère améliorée - n'est plus que de 32,5 millions d'euros contre 520 millions d'euros lors de son introduction en 2001, soit une chute de 94%.
Du beau travail ... qui aura toute de même rapporté à la Générale et à Cazenove, le broker de la reine, de bons paquets de millions."

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